Venezuela: le spectre d'un défaut de paiement plane sur le pays

[haddou]

La décision du Venezuela de restructurer sa dette extérieure et le rendez-vous que le pays a donné à ses créanciers le 13 novembre 2017 à Caracas pour en discuter fait planer la crainte d'un prochain défaut de paiement. Un danger que les agences de notation ont immédiatement sanctionné.

Crise économique, réserves monétaires au plus bas et sanctions financières américaines pèsent lourdement sur le Venezuela, qui accumule désormais une dette extérieure de 155 milliards de dollars. Le président Maduro affirme que les engagements seront tenus, mais il a convoqué, pas moins, investisseurs et créanciers à venir à Caracas afin de renégocier cette dette.

Selon Humberto Garcia Larralde, président de l'Académie nationale vénézuélienne des sciences économiques, en la circonstance la marge de manœuvre du Venezuela est faible. « Le Venezuela n’est pas en mesure actuellement d’offrir la moindre garantie, ni de négocier la réduction de la dette. Et jusqu’à présent il n’a manifesté aucune volonté de rechercher l’appui du FMI », explique-t-il.

Pour le Fonds monétaire international, le Venezuela, qui ne lui communique plus aucune donnée économique depuis longtemps, viole les règles de l'institution. Quant aux agences de notation Fitch et Standard et Poor’s elles n'ont pas tardé à réagir à la convocation des créanciers : elles ont abaissé la note de la dette du Venezuela, jugeant qu'un défaut de paiement, devenu hautement probable, pourrait avoir lieu d'ici à début 2018.

RFI

[saad449]

Le Venezuela au centre du Triangle de bermuda (trump, FMI, basse du prix de pétrole)

[El_Hour1]

Le Venezuela ratifie le plan de refinancement et de restructuration de la dette.

Voilà ce que j'appelle un article honnête malgré l'ingérence et le blocus des américains. Il y a beaucoup de pays qui aident le Venezuela telle la Russie a fuir des griffes des americans. En lisant l'article du RFI j'ai trouvé qu'il est abdominale.

Le vice-président Tareck El Aissami a annoncé que son gouvernement rencontrera les détenteurs d'obligations le 13 novembre.

Le gouvernement vénézuélien a annoncé des plans pour refinancer et restructurer la dette extérieure du pays afin de surmonter le "blocus et la persécution étrangère". Le président Nicolas Maduro a nommé le vice-président Tareck El Aissami à la tête de la commission présidentielle. au sein de la compagnie pétrolière d'État Petroleos de Venezuela, ou Pdvsa, la principale source de revenus pour le gouvernement vénézuélien.

"Le Venezuela a répondu et répond à ses obligations, malgré les sanctions du gouvernement américain", a déclaré M. El Aissami lors d'une conférence de presse vendredi.

"Nous allons initier un processus souverain pour traiter notre dette avec transparence."

El Aissami a également annoncé que son gouvernement tiendra une réunion des obligataires le 13 novembre pour réaffirmer l'engagement du Venezuela à rembourser ses dettes.

"Nous allons commencer un reformatage complet. Pour trouver un équilibre, et pour couvrir les nécessités du pays, les investissements du pays ", a déclaré Maduro lors de l'annonce des mesures.

"Nous devons payer le montant de 1,121 milliard de dollars du bonus Pdvsa 2017 et nous avons l'argent pour remplir cette obligation", a annoncé le chef de l'Etat, ajoutant que le gouvernement dispose de ressources pour continuer à fournir des produits de première nécessité aux Vénézuéliens.

"Nous avons l'argent pour ce paiement, et nous avons aussi l'argent pour les matières premières, les médicaments et la nourriture", a-t-il déclaré à Paseo Los Proceres à Caracas.

Maduro a également noté l'agression financière, sous la forme de sanctions, venant principalement des États-Unis, ce qui exacerbe la situation financière au Venezuela.

Bien que le gouvernement vénézuélien ait effectué des paiements importants au cours des quatre dernières années, le pays a toujours un pourcentage de risque élevé, ce qui, selon les analystes, est le résultat de sanctions contre la nation sud-américaine.

Selon les analystes, le risque financier du Venezuela entraînera des difficultés à restructurer la dette.
Compte tenu de la nécessité d'une restructuration, El Aissami convoquera des représentants des banques, des obligataires de l'État, des représentants de Pdvsa et des prêteurs externes pour trouver une solution à la restructuration de la dette du pays.

Maduro et Aissami prévoient de restructurer la dette du gouvernement pour permettre aux services sociaux de continuer comme d'habitude.

El Aissami a fait remarquer qu'Euroclear, l'une des plus grandes sociétés de transactions de sécurité au monde, a empêché le gouvernement vénézuélien de payer "une commande de 1,2 milliard de dollars en obligations", sans donner plus de détails.

Le gouvernement vénézuélien et Pdvsa ne sont pas confrontés à de nouveaux paiements de capital pour le reste de l'année fiscale, mais ils devraient payer environ 800 millions de dollars d'intérêts pour leurs obligations sécurisées, qui doivent être payées en novembre et décembre.
Si le gouvernement n'atteint pas une solution, cela pourrait conduire à un défaut qui pourrait causer des problèmes radicaux dans la nation bolivarienne.

Comme le note CNN, les investisseurs américains pourraient profiter de l'occasion pour essayer de prendre le contrôle légal des vastes réserves de pétrole du Venezuela, les plus importantes au monde.

El Aissami est sanctionné par le gouvernement américain et incapable de faire des affaires aux États-Unis sur des accusations de trafic de drogue, qu'il nie.

Maduro a critiqué les obstacles auxquels le Venezuela est confronté dans sa restructuration.

"Aujourd'hui, si le Venezuela veut sortir dans le monde pour refinancer l'une de ces obligations, nous devons payer, ce qu'il ne peut pas. C'est interdit par la dictature financière mondiale de l'empire nord-américain ", a déclaré M. Maduro.

Pdvsa a déclaré dans un communiqué que la société réglerait ses paiements "malgré la guerre économique, l'imposition injustifiée de sanctions par Donald Trump, et le sabotage, la persécution et le blocus financier auxquels la République et ses institutions ont été soumises par une partie importante du système financier international tel que commandé par l'impérialisme. "

Source:Telsur

[Boubibtis]

Ce n'est plus un spectre mais une réalité. Dans la finance internationale, appeler les créanciers à négocier la dette d'un pays est un aveu et un signal fort pour dire que nous sommes incapables de tenir nos engagements.

Heureusement que l'Algérie n'est plus dans cette configuration mais pourrait y arriver un jour comme l'a connue dans le passé récent.