LA RÉDACTION Publié le mercredi 13 septembre 2017
Le président de la N-VA, Bart de Wever, a plaidé ce mardi, lors de sa visite au Maroc, pour la construction d’une prison belge dans le pays. L’objectif serait de renvoyer les détenus de nationalité marocaine en séjour illégal vers leur pays d’origine.
En visite à Rabat, accompagné de membres de son cabinet, de la police locale et fédérale, il s’est entretenu avec le gouverneur Karim Lahlou, des affaires intérieures et compétent pour la sécurité.
“En Belgique, 1200 détenus marocains se trouvent dans nos prisons, parmi lesquels 500 sont illégaux”, a déclaré le nationaliste flamand interrogé par "Het laatste Nieuws".
L’objectif est également de pouvour échanger des informations, y compris sur certaines familles, sans pour autant devoir passer par un procédé juridique très long. “Les accords conclus entre la Belgique et le Maroc dans le cadre de la réhabilitation et l’échange d’empreintes digitales doivent maintenant être mis en œuvre et éventuellement améliorés”, a déclaré Bart de Wever.
De Wever, ministre de la Justice ?
Ce n’est pas la première fois que le bourgmestre d’Anvers se met dans la peau du ministre de la Justice. En 2013, déjà, il avait déclaré au magazine flamand Humo: “Si j’avais été ministre de la Justice, j’aurais déjà essayé depuis longtemps de construire une prison belge au Maroc". Il évoquait déjà le nombre de 1 200 Marocains derrière les barreaux en Belgique, "de quoi remplir une prison complète…”.
Aujourd’hui, il s'approprie à nouveau des compétences qui ne sont pas les siennes pour réitérer la demande de construction d’une prison belge au Maroc. A l’époque, la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld), s’était empressée de recadrer ses propos en l’informant des chiffres réels de l’administration pénitentiaire. Elle expliquait alors que le nombre de détenus marocains s’élevait à 800 et non à 1200 et que seuls 190 d’entre eux auraient pu prétendre à un aménagement de leur peine, leur permettant de purger en partie leur condamnation dans leur pays d’origine.
Un investissement risqué
Or, financer la construction d’un établissement pénitentiaire pour 190 détenus semble peu justifié. L’Italie avait déjà ouvert une prison de 500 places dans la région albanaise de Peqin. “Le coût de l’opération? 8 millions pour la construction du bâtiment, et 100 millions par an pour l’entretien, et quelques 125 euros par jour”, avait alors expliqué la porte-parole de la ministre Turtelboom.
Pour le moment, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), n’a pas encore souhaité réagir aux propos du président de la N-VA. Le fera-t-il seulement? Un homme politique n’a pas manqué à l’appel pour souligner le bon sens de la proposition de De Wever : Theo Francken (N-VA), secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, considère la proposition du maire d’Anvers comme une “bonne idée”. Selon lui, une prison belge au Maroc pourrait “fournir une solution”, a-t-il dit à ATV, la chaîne de télévision anversoise.
Le président de la N-VA, Bart de Wever, a plaidé ce mardi, lors de sa visite au Maroc, pour la construction d’une prison belge dans le pays. L’objectif serait de renvoyer les détenus de nationalité marocaine en séjour illégal vers leur pays d’origine.
En visite à Rabat, accompagné de membres de son cabinet, de la police locale et fédérale, il s’est entretenu avec le gouverneur Karim Lahlou, des affaires intérieures et compétent pour la sécurité.
“En Belgique, 1200 détenus marocains se trouvent dans nos prisons, parmi lesquels 500 sont illégaux”, a déclaré le nationaliste flamand interrogé par "Het laatste Nieuws".
L’objectif est également de pouvour échanger des informations, y compris sur certaines familles, sans pour autant devoir passer par un procédé juridique très long. “Les accords conclus entre la Belgique et le Maroc dans le cadre de la réhabilitation et l’échange d’empreintes digitales doivent maintenant être mis en œuvre et éventuellement améliorés”, a déclaré Bart de Wever.
De Wever, ministre de la Justice ?
Ce n’est pas la première fois que le bourgmestre d’Anvers se met dans la peau du ministre de la Justice. En 2013, déjà, il avait déclaré au magazine flamand Humo: “Si j’avais été ministre de la Justice, j’aurais déjà essayé depuis longtemps de construire une prison belge au Maroc". Il évoquait déjà le nombre de 1 200 Marocains derrière les barreaux en Belgique, "de quoi remplir une prison complète…”.
Aujourd’hui, il s'approprie à nouveau des compétences qui ne sont pas les siennes pour réitérer la demande de construction d’une prison belge au Maroc. A l’époque, la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld), s’était empressée de recadrer ses propos en l’informant des chiffres réels de l’administration pénitentiaire. Elle expliquait alors que le nombre de détenus marocains s’élevait à 800 et non à 1200 et que seuls 190 d’entre eux auraient pu prétendre à un aménagement de leur peine, leur permettant de purger en partie leur condamnation dans leur pays d’origine.
Un investissement risqué
Or, financer la construction d’un établissement pénitentiaire pour 190 détenus semble peu justifié. L’Italie avait déjà ouvert une prison de 500 places dans la région albanaise de Peqin. “Le coût de l’opération? 8 millions pour la construction du bâtiment, et 100 millions par an pour l’entretien, et quelques 125 euros par jour”, avait alors expliqué la porte-parole de la ministre Turtelboom.
Pour le moment, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), n’a pas encore souhaité réagir aux propos du président de la N-VA. Le fera-t-il seulement? Un homme politique n’a pas manqué à l’appel pour souligner le bon sens de la proposition de De Wever : Theo Francken (N-VA), secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, considère la proposition du maire d’Anvers comme une “bonne idée”. Selon lui, une prison belge au Maroc pourrait “fournir une solution”, a-t-il dit à ATV, la chaîne de télévision anversoise.
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