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Raqqa : dans l'ex-capitale de Daech, 25.000 civils piégés et un carnage indiscriminé

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  • Raqqa : dans l'ex-capitale de Daech, 25.000 civils piégés et un carnage indiscriminé

    Alors que la bataille de Raqqa fait rage, les civils sont pris entre les feux croisés de trois forces armées. Des centaines ont été tués par les frappes de la coalition.

    Il y a un mois, "l'Obs" publiait un reportage exclusif au cœur de la bataille de Raqqa, du côté des troupes FDS à majorité kurde. Neuf mois après le déclenchement de l'opération "Colère de l'Euphrate", l'ONG Amnesty International rend public ce jeudi 24 août un rapport accablant sur le mépris des différences forces armées en présence pour les vies des habitants de l'ex-"capitale" de Daech.

    Aux mains des djihadistes depuis 2013, la cité du centre de la Syrie a été désignée dès le début des opérations de la coalition internationale comme un objectif majeur. Depuis qu'ils y ont mis le pied en juin, les 10.000 FDS, sous commandement de la redoutable commandante kurde Rojda Felat, ont repris plus de 60% de la cité à l'organisation djihadiste. A ces troupes au sol s'adjoint un puissant soutien aérien à dominante américaine et française.


    Et le Pentagone semble bien décidé à conclure. En une semaine, du 14 au 21 août, les avions de la coalition ont frappé 250 fois dans et autour de Raqqa, selon le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon. Depuis la fin en juillet de l'offensive contre la ville irakienne de Mossoul, explique-t-il, la coalition a plus d'avions à sa disposition pour frapper Raqqa.

    La coalition affirme toujours prendre des mesures pour éviter les victimes civiles. Mais les armes qu'elle utilise sont imprécises, dénonce Amnesty International dans son rapport, sans compter que Daech mine les voies d'issue, se sert largement des civils comme boucliers humains et abat ceux qui tentent de fuir.

    La seule voie d'issue ? Franchir l'Euphrate : mais l'aviation américaine bombarde de façon indifférenciée les bateaux qui le traversent, selon Amnesty. Depuis le sud du fleuve, les forces syriennes, soutenues par l'armée russe, se serviraient elles d'armes à sous-munitions, rigoureusement interdites par le droit international.

    Plus de 800 civils tués en deux mois

    L'Observatoire syrien des droits de l'homme, ONG dont les décomptes font foi auprès des grandes agences de presse, a recensé 167 civils tués, dont un tiers d'enfants, par les frappes de la coalition internationale entre le 14 et le 21 août. Un chiffre probablement sous-estimé. Depuis le 5 juin, selon l'OSDH, au moins 800 civils sont morts dans la bataille de Raqqa. L'ONU estime jusqu'à 25.000 le nombre de civils piégés dans la cité, bravant les tireurs embusqués de Daech et les mines omniprésentes. La ville comptait 200.000 habitants au début de la guerre.

    "Alors que la bataille pour arracher Raqqa à l'EI s'intensifie, des milliers de civils à l'intérieur sont pris au piège dans un labyrinthe mortel où ils sont sous le feu de toutes parts", dénonce Donatella Rovera, conseillère pour les situations de crise à Amnesty.

    "Les FDS et les forces américaines doivent redoubler d'efforts pour protéger les civils en évitant notamment des frappes aveugles et disproportionnées et en créant des routes de sortie sécurisées"

    La coalition menée par Washington avait reconnu début août être responsable de la mort de 624 civils dans des bombardements depuis le début des frappes en 2014 en Syrie et en Irak. Un chiffre grossièrement minimisé, selon Amnesty, pour qui la coalition n'a aucun témoin sur place.

    "Se baser sur une méthodologie aussi restreinte conduit la coalition à écarter la majorité des rapports, jugés 'non crédibles' ou peu concluants, et par conséquent à affirmer que les victimes civiles ne représentent que 0,31% des morts dans l'ensemble des raids", assure le rapport.

    "Pas de pire endroit au monde"

    En plus des frappes aériennes, les civils de Raqqa sont sous la menace du feu intense d'artillerie sur des secteurs densément peuplés, encore sous le contrôle de Daech. Comparant des photos satellite avant / après, Amnesty a pu prouver que de nombreux bâtiments civils, telle une boulangerie, avaient été rasés. Dans un incident sur lequel Amnesty a enquêté, une douzaines d'obus ont touché un immeuble résidentiel du quartier d'Al-Darya, tuant au moins 12 personnes dont un enfant.

    Ahmad, blessé dans ce tir de barrage, témoigne auprès d'Amnesty : "Je ne peux parler que des 12 personnes que je connais, je ne sais pas si les obus ont tué plus de gens. Le premier obus a atterri juste derrière la maison où je me trouvais. Ce sont des maisons de plain-pied, qui n'offrent guère de protection contre ces frappes. Le propriétaire, un homme de 75 ans et son petit-fils Suleiman, 13 ans, ont été tués juste à côté de moi. [...] Un autre obus a frappé une maison à proximité, tuant deux femmes et deux enfants : la fille de Mahmoud, Rajaha, deux de ses filles, Tabarak, 5 ans et Mouna, 18 mois, et sa belle-mère de 55 ans. Puis un autre obus a frappé une autre maison, tuant Ibrahim, son fils de 18 mois, et son ami Rahmoun. Un autre obus a tué Hisham dans une autre maison, et un autre encore a tué les deux filles de Hsein Kenjo. Elles devaient avoir 8 ou 10 ans."

    "Tout ça s'est passé en l'espace de quelques minutes, entre 13 et 14h, les obus tombaient l'un après l'autre. C'était indescriptible. C'était comme la fin du monde – le bruit, les cris des gens. Je n'oublierai jamais ce carnage, même si je devais vivre cent ans de plus."

    Amnesty appelle à la création d'un mécanisme d'enquête indépendant et impartial pour examiner les informations sur les victime civiles. "Les violations commises par l'EI n'atténuent pas les obligations légales internationales des autres belligérants à protéger les civils", rappelle Donatella Rovera.

    Par le biais de son groupe de travail humanitaire pour la Syrie, l'ONU a réclamé ce jeudi des "pauses" dans les combats afin de permettre aux civils de s'échapper. L'ONU a déjà réclamé par le passé de telles pauses humanitaires en Syrie, avec des résultats mitigés, notamment dans la bataille d'Alep dont la population assiégée souffrait du manque de nourriture et d'eau potable.

    Mais Jan Egeland, chef de ce groupe de travail, souligne la différence avec Alep : les djihadistes de l'EI font "de leur mieux pour utiliser les civils comme boucliers humains", et sont hors de portée de toute négociation. "Je ne peux pas imaginer un pire endroit sur terre que ces cinq quartiers" contrôlés par les djihadistes, s'alarme-t-il. Mais même parvenus hors de la ville, les civils sont encore l'objet d'attaques dans des camps informels au sud de l'Euphrate, de la part des forces du régime Assad.

    l'OBS

  • #2
    10.000 FDS, sous commandement de la redoutable commandante kurde Rojda Felat, ont repris plus de 60% de la cité à l'organisation djihadiste.
    la combattante kurde a pris la capitale du calife qoraichite ,comme chez les berberes,les femmes kurdes ont sacrement du caractere et peuvent mener sans soucis les hommes au combat.
    Dernière modification par xenon, 25 août 2017, 10h41.
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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    • #3
      Plus de 800 civils tués en deux mois
      alla yarham ,personne ne se soucie d'eux.
      pour daech au mieux des candidats au paradis au pire des apostats a eliminer s'ils essaient de fausser compagnie ,pour le reste ,arabes compris,c'est du menu fretin infra humain.
      Dernière modification par xenon, 25 août 2017, 10h44.
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4
        La coalition affirme toujours prendre des mesures pour éviter les victimes civiles. Mais les armes qu'elle utilise sont imprécises, dénonce Amnesty International dans son rapport
        Personne ne parle des massacres des "gentils" occidentaux en Syrie. C'est juste des dommages collatéraux insignifiants comme ils disent.

        Qu'est ce qu'ils nous ont fait ces occidentaux et leurs sbires s'agit-il des Russes et alliés :22:

        sans compter que Daech mine les voies d'issue, se sert largement des civils comme boucliers humains et abat ceux qui tentent de fuir.
        Mais non, ce ne sont que de "braves" rebelles pardi !
        Raqqa : dans l'ex-capitale de Daech, 25.000 civils piégés et un carnage indiscriminé
        Ca fait 5 ans que la brave armée Syrienne tente de libérer le pays, tandis que certains illuminés essaient de la discréditer et l'accuser de tous les maux de la planète.
        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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        • #5
          Les américains, les européens, les russes, les iraniens, les mercenaires idiots utiles des cités, les bédouins, les Israéliens.... s'accusent les uns les autres.

          En attendant, ce sont toujours les syriens qui meurent...
          “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
          Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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          • #6
            La guerre en Syrie s'est terminée grâce aux syriens. La reconstruction a ete déjà entamée et les relations bilatérales avec d'autre pays sont de plus en plus fructueux.
            Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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