Cachot
L’histoire commence en octobre 1998. Jeune officier au sein des forces armées royales (FAR), Mustapha Adib est le témoin d’un vaste trafic de carburant couvert par sa hiérarchie.
Au nom de la «fidélité au trône», il décide de dénoncer les faits dans un rapport adressé directement au prince héritier, à l’époque numéro 2 des FAR et devenu depuis le roi Mohammed VI. Une enquête interne est diligentée et aboutit à des condamnations, mais l’officier devient l’objet de brimades et d’incarcérations arbitraires. Après des mois d’humiliations, il se résout à contacter la presse.
Ses informations sur la corruption et les représailles dont il a été victime sont finalement dévoilées en décembre 1999 par le Monde. Mais avant même que l’article ne paraisse, Mustapha Adib est enlevé et jeté dans un cachot, où il passera quarante-cinq jours sans voir la lumière. Bien qu’aucun renseignement classifié n’ait été rendu public, l’opposant est déclaré coupable de «violation de consignes militaires» et «outrage à l’armée», puis condamné à deux ans et demi de prison. Incapable de retrouver un travail à sa sortie, en mai 2002, il s’exile en France, où il est naturalisé peu après.
Ingénieur télécom de formation, l’ancien capitaine effectue plusieurs missions ponctuelles pour des grandes entreprises, tout en continuant à militer contre les dérives de la monarchie.
Source: Libération.fr
L’histoire commence en octobre 1998. Jeune officier au sein des forces armées royales (FAR), Mustapha Adib est le témoin d’un vaste trafic de carburant couvert par sa hiérarchie.
Au nom de la «fidélité au trône», il décide de dénoncer les faits dans un rapport adressé directement au prince héritier, à l’époque numéro 2 des FAR et devenu depuis le roi Mohammed VI. Une enquête interne est diligentée et aboutit à des condamnations, mais l’officier devient l’objet de brimades et d’incarcérations arbitraires. Après des mois d’humiliations, il se résout à contacter la presse.
Ses informations sur la corruption et les représailles dont il a été victime sont finalement dévoilées en décembre 1999 par le Monde. Mais avant même que l’article ne paraisse, Mustapha Adib est enlevé et jeté dans un cachot, où il passera quarante-cinq jours sans voir la lumière. Bien qu’aucun renseignement classifié n’ait été rendu public, l’opposant est déclaré coupable de «violation de consignes militaires» et «outrage à l’armée», puis condamné à deux ans et demi de prison. Incapable de retrouver un travail à sa sortie, en mai 2002, il s’exile en France, où il est naturalisé peu après.
Ingénieur télécom de formation, l’ancien capitaine effectue plusieurs missions ponctuelles pour des grandes entreprises, tout en continuant à militer contre les dérives de la monarchie.
Source: Libération.fr
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