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Après l'attentat de Manchester, la Grande-Bretagne sous le choc

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  • Après l'attentat de Manchester, la Grande-Bretagne sous le choc

    L’attentat-suicide qui a fait au moins 22 morts et 59 blessés lundi soir à la sortie d’un concert est le plus meurtrier depuis 2005 sur le sol britannique. L’attaque, revendiquée par l’EI, a frappé le pays en pleine campagne pour les législatives.

    Après l'attentat de Manchester, la Grande-Bretagne sous le choc
    Sa voix a vacillé à la cinquième minute de sa déclaration solennelle devant le 10, Downing Street. La Première ministre britannique, Theresa May, appelait alors quiconque ayant des informations sur le sort des victimes à se manifester auprès des autorités. Il était un peu plus de 11 heures, mardi matin, plus de douze heures après l’attentat qui a fait 22 morts, et des parents éperdus continuaient à supplier qu’on leur donne des nouvelles de leurs enfants, injoignables, silencieux depuis l’explosion de la veille devant la salle Arena de Manchester, à la fin du concert de la jeune chanteuse Ariana Grande.

    Explosif artisanal
    L’état civil des deux premières victimes identifiées en début d’après-midi dit tout sur cette tragédie. Georgina Callander, 18 ans, était étudiante. Il y a deux ans, elle avait posté une photo d’elle aux côtés d’Ariana Grande, à un autre concert. Saffie Rose Roussos, 8 ans, était venue assister au concert avec sa sœur Ashlee Bromwich et leur mère, Lisa. Toutes deux sont hospitalisées. Une grande ado encore un peu enfant et une gamine aux yeux étoilés de gaîté, le public habituel de la jeune chanteuse américaine. Au moins douze enfants de moins de 16 ans figurent parmi les 59 blessés soignés à l’hôpital. On ne sait pas encore combien d’enfants, ou de parents venus récupérer leurs ados après le concert, ont perdu la vie.

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    Mais on sait qui est l’auteur de cet attentat : la police a confirmé, mardi en fin d’après-midi, qu’il s’agissait de Salman Ramadan Abedi, un Mancunien d’origine libyenne âgé de 22 ans. En milieu de journée, l’organisation terroriste Etat islamique (EI) avait revendiqué l’attaque. Salman Abedi aurait déclenché un engin explosif artisanal juste à la fin du concert, alors que les quelque 20 000 spectateurs venus remplir la salle de concert, l’une des plus grandes d’Europe, se dirigeaient vers la sortie. Les enquêteurs recherchent de possibles complicités et ont procédé à au moins deux raids à Manchester, provoquant même une explosion contrôlée. Un homme de 23 ans a été arrêté mardi en début de matinée, dans le sud de Manchester.

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    Campagne suspendue
    L’attentat est le plus meurtrier sur le sol britannique depuis ceux du 7 juillet 2005, où quatre kamikazes avaient tué 56 personnes et en avaient blessé 784 dans des explosions dans trois rames de métro et un bus londoniens. Il intervient aussi exactement deux mois, jour pour jour, après l’attaque de Westminster où un individu avait foncé dans la foule au volant de sa voiture avant de poignarder à mort un policier chargé de surveiller l’entrée du Parlement. Au total, six personnes avaient été tuées, dont le terroriste abattu par des policiers, et 49 avaient été blessées. Le niveau d’alerte terroriste était alors déjà au quatrième échelon, sur cinq - «grave», il signifie qu’une attaque terroriste est «hautement probable». A l’issue d’un comité Cobra (pour Cabinet Office Briefing Room, une réunion de crise qui rassemble ministres et responsables de la sécurité), Theresa May a indiqué qu’à l’heure actuelle, il n’était pas question de relever le niveau à son maximum, «critique», qui impliquerait l’«imminence absolue» d’un attentat. Alors qu’elle s’est rendue à Manchester, la Première ministre a précisé que des déploiements policiers supplémentaires seraient affectés dans des endroits publics plus petits, notamment dans la capitale, qui ne sont pas toujours systématiquement surveillés.

    Après l’attentat, Theresa May et son rival travailliste, Jeremy Corbyn, ont décidé de suspendre leur campagne en vue des élections législatives du 8 juin. Lundi, la conservatrice était sérieusement bousculée après avoir dû revenir sur une proposition d’impôt sur les personnes âgées atteintes de démence. Corbyn, lui, était raillé pour son programme bourré de promesses mais au chiffrage douteux. Désormais, les élections générales semblent à des années lumière. Il sera toujours temps, demain ou après-demain, de reprendre les débats, de repenser au Brexit à venir. L’heure est à l’unité et les regards sont tournés vers Manchester, deuxième ville du pays, berceau de la révolution industrielle, et aujourd’hui encore une cité à multiples facettes, bouillonnante d’ambitions et d’innovations, où est née une scène musicale unique au monde. Et c’est tout un symbole que le pire soit arrivé dans Manchester Arena, ce temple de la pop.

    Sonia Delesalle-Stolper Correspondante à Londres
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ca sent un certain crime envers la depute in
    ....
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