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PISA : le classement 2016 dévoilé, la France rétrogradée ?

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  • PISA : le classement 2016 dévoilé, la France rétrogradée ?

    Axelle Choffat, Mis à jour le 05/12/16

    PISA - L'OCDE publie ce mardi une nouvelle enquête-test Pisa, analysant sur trois ans les performances des systèmes scolaires du monde entier. Que va donner le classement de la France ?

    Le classement PISA 2016 est publié ce mardi matin à 11h. A chaque parution du classement Pisa - pour "Programme international pour le suivi des acquis des élèves" -, tous les trois ans, l'écho médiatique est impressionnant... Et la France est souvent traitée de cancre, son système éducatif ciblé comme défaillant et vecteur d'inégalités. Fin novembre, un autre classement éducatif international, le Timss, a mis en lumière le bas niveau des élèves de CM1 français en sciences et en maths par rapport au reste de l'Europe. Allons-nous, dans la même veine, descendre encore plus bas dans le nouveau classement Pisa ?
    PAGE SPECIALE - Que signifie l'acronyme PISA ? Quel est le rôle de l'OCDE ? En quoi consistent exactement les études réalisées ? Comment se déroulent-elles ? Comment se décomposent les tests d'évaluation ? Quel est l'impact du classement à l'international ? Pour quelle raison les études PISA sont-elles appréciées ou critiquées ? Quelle est la place de la France au dernier classement ? Quand sont publiés les résultats de la prochaine enquête PISA ? Qu'ont donné les derniers tests ? Pour tout savoir du classement PISA, parcourez notre dossier spécial.



    Classement PISA
    Le programme PISA, plus souvent appelé "classement PISA", doit son acronyme à "Program for International Student Assessment", soit "Programme international pour le suivi des acquis des élèves". Cet ensemble d'études réalisées par l'OCDE , l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques, est conçu pour mesurer les performances des systèmes éducatifs au sein des pays, de manière standardisée et à grande échelle. L'enquête est publiée tous les trois ans après avoir été menée auprès d'adolescents de 15 ans, pour la plupart à quelques années du résultat du bac. Elle est réalisée dans les 34 pays membres de l'OCDE, mais aussi dans un grand nombre de pays partenaires. La première enquête PISA date de 2001.
    Plus concrètement, Pisa mesure les connaissances et compétences acquises de jeunes des quatre coins de la planètes et la performance des systèmes éducatifs des pays tel que l'entend l'OCDE. Avec pour slogan : "Ce que les élèves de 15 ans savent et ce qu'ils peuvent faire avec ce qu'ils savent".

    Voici le dernier classement en date, publié en 2013, à partir des données recueillies en 2012. La France est arrivée à la 25e place sur 65 :

    Rang Pays Score
    1 Shanghaï-Chine 613
    2 Singapour 574
    3 Hong-Kong-Chine 561
    4 Taipei chinois 560
    5 Corée 554
    6 Macao-Chine 538
    7 Japon 536
    8 Liechstentein 535
    9 Suisse 531
    10 Pays-Bas 523
    11 Estonie 521
    12 Finlande 519
    13 Pologne 518
    13 ex. Canada 518
    15 Belgique 515
    16 Allemagne 514
    17 Viêt-nam 511
    18 Autriche 506
    19 Australie 504
    20 Irlande 502
    21 Slovénie 501
    22 Nouvelle-Zélande 500
    22 ex. Danemark 500
    24 République tchèque 499
    25 France 495
    26 Royaume-Uni 494
    27 Islande 493
    28 Lettonie 491
    29 Luxembourg 490
    30 Norvège 489
    31 Portugal 487
    32 Italie 485
    33 Espagne 484
    34 Féd. de Russie 482
    34 ex. Slovaquie 482
    36 Etats-Unis 481
    37 Lituanie 479
    38 Suède 478
    39 Hongrie 477
    40 Croatie 471
    41 Israël 467
    42 Dubaï 464
    43 Grèce 453
    44 Serbie 449
    45 Turquie 448
    46 Roumanie 445
    47 Bulgarie 439
    48 Kazakhstan 432
    49 Thaïlande 427
    50 Chili 423
    50 ex. Emirats Arabes Unis 423
    52 Malaisie 421
    53 Mexique 413
    54 Monténégro 410
    55 Uruguay 409
    56 Costa Rica 407
    57 Albanie 394
    58 Brésil 392
    59 Tunisie 388
    59 ex. Argentine 388
    61 Jordanie 386
    62 Colombie 377
    63 Qatar 376
    64 Indonésie 375
    65 Pérou 368
    PISA 2012 a fourni des résultats récoltés auprès de 510 000 élèves de 15 ans au sein de 34 pays de l'OCDE et 31 pays partenaires non-membres de l'OCDE. Un panel représentatif des 28 millions d'élèves de cet âge scolarisés dans ces 65 pays et économies. Les moyennes données ci-dessus prennent en compte les résultats dans les trois disciplines testées, Lecture, Maths et Sciences.

    Enquête PISA
    L'enquête PISA n'est pas la seule enquête éducative à donner lieu à un classement (à ce sujet, voir notre classement des lycées ou encore le célèbre classement de Shanghai spécial universités). Mais relayée par des médias du monde entier et résultat de tests à grande échelle sur le terrain, elle conserve un impact fort depuis sa création il y a bientôt 20 ans. Ses conclusions sont intensément reprises par la presse nationale, qui n'hésite pas à qualifier les participants mal classés de "cancres" ou à suspecter leurs élèves d'être "des imbéciles". Le classement des pays participants retient aussi l'attention d'enseignants ou spécialistes de l'éducation, partagés entre son utilité et ses potentielles dérives. Pour autant, la plupart sont au moins d'accord pour reconnaître les effets bénéfiques de l'exposition médiatique du classement PISA : elle incite pouvoirs et opinions publiques à regarder de plus près le fonctionnement de leurs systèmes éducatifs. Et à se poser la question de leur efficacité. Championne des inégalités dans l'éducation, la France est arrivée 25e sur 65 pays au dernier classement mondial PISA, assez largement devancée par exemple par l'Allemagne ou la Pologne en Europe, tandis que les pays d'Asie trustaient les premières places.

    PISA
    Pisa est un test international.

    Elèves français plus anxieux que la moyenne de l'OCDE, écart de niveaux en hausse entre élèves, recul de 5 places dans le classement des 34 pays de l'OCDE depuis 2003... la France, en pleine réforme de l'éducation, a du pain sur la planche, reconnaissait le ministère de l'Education dans son dernier rapport sur le classement PISA. "Ces résultats sont inacceptables… L'école de la République ce n'est pas fini. Nous allons la refonder." C'est en ces termes que Vincent Peillon, alors ministre de l'Education nationale, avait accueilli "Pisa 2012", les résultats publiés par l'OCDE en décembre 2013. Ce mardi 6 décembre, c'est celle qui lui a succédé, Najat Vallaud-Belkacem, qui s'exprimera sans doute sur le verdict de l'étude de référence : encore plus qu'il y a trois ans, l'enquête-test Pisa et son classement sur la performance des systèmes éducatifs et leur évolution, sont suivis de près par les acteurs du monde de l'éducation et les médias. A quelques mois de l'élection présidentielle en France, chaque camp politique devrait également réagir vivement et se renvoyer la balle sur la responsabilité d'éventuels mauvais résultats…

    PISA 2016
    La prochaine étude PISA, intitulée "PISA 2015", sort ce mardi 6 décembre 2016, à 11 heures. Soit plusieurs semaines avant le démarrage de la procédure APB (admission post-bac), dorénavant lancée chaque janvier en France. Comme pour les cinq études précédentes, l'étude PISA se sera attachée à évaluer, à l'aide de tests, "l'acquisition de savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire". Les sciences seront son domaine majeur d'évaluation. Ses épreuves représenteront par conséquent en 2015 (année de l'enquête) les deux tiers de la durée totale d'évaluation. Les domaines mineurs sont quant à eux la compréhension de l'écrit, les mathématiques et la résolution collaborative de problèmes. Pour la première fois, il a aussi été proposé aux pays participants d'évaluer la culture financière de leurs élèves. Une épreuve toutefois optionnelle.

    Test PISA
    Concrètement, l'enquête triennale PISA consiste à faire compléter par les élèves de chaque pays participant un questionnaire de fond par type d'évaluation. Trois matières sont testées : lecture, maths et sciences. Les écoliers sélectionnés sont entre 4 500 et 10 000 par pays à plancher sur chacun des tests. Leur sélection se fait d'une manière bien particulière, via un échantillon aléatoire d'établissements scolaires (qu'ils soient publics ou privés) ainsi que sur le critère de l'âge : de 15 ans +3 mois à 16 ans +2 mois quand débute l'évaluation. Ce n'est donc pas la classe dans laquelle ils étudient qui détermine le choix des "cobayes". Ensuite, les élèves sélectionnés sont soumis à des tests écrits avec soit des questions ouvertes, soit des questions à choix multiple. Pour autant, il ne s'agit pas de cocher sans réfléchir : "Les tâches les plus complexes des épreuves Pisa demandent aux élèves de réfléchir à ce qu'ils lisent et de l'évaluer, et pas uniquement de répondre à des questions auxquelles il n'y a qu'une seule réponse correcte", rappellent les organisateurs. Pour les questions ouvertes, les écoliers doivent même argumenter. Les épreuves durent deux heures en tout pour chaque élève, précise l'OCDE. Les situations décrites dans les questionnaires s'inspirent du monde réel.


    Les tests PISA ont comme support des questionnaires.
    Tests de lecture, de culture mathématique ou encore de culture scientifique... "Plutôt que la maîtrise d'un programme scolaire précis, PISA teste l'aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l'école aux situations de la vie réelle", précise encore le site officiel. Ce sont donc plus les compétences que les connaissances qui sont scrutées. Mais ce n'est pas tout. L'approche de l'apprentissage par l'élève lui-même ou son milieu social, économique, démographique et scolaire font également l'objet d'un questionnaire "contextuel" à remplir en une demi-heure. Ces facteurs sont en effet potentiellement à l'origine des performances des élèves testés et peuvent déterminer leur potentiel d'apprentissage au fil de l'existence.
    Enfin, un questionnaire rempli par les proviseurs permet à PISA d'intégrer aux critères de son classement la façon particulière dont est organisée chaque école. A noter également : chaque évaluation triennale s'attarde sur une compétence en particulier. En 2000, c'était la lecture, en 2003, les maths et en 2006 les sciences. Un nouveau cycle 2009-2012-2015 s'articule de la même manière sur les compétences citées. Objectif : constituer, par empilement, un programme continu d'évaluation.
    Pour ce qui est de l'élaboration du questionnaire, un Consortium international travaille main dans la main avec les directeurs nationaux de projet. C'est également ce Consortium qui, une fois les réponses recueillies, communique les résultats au Secrétariat de l'OCDE - gestionnaire du projet - ainsi qu'au Comité directeur du PISA.

    Si vous voulez voir à quoi ressemblent les tests Pisa, l'OCDE donne plusieurs exemples à partir de la page 50 de ce PDF officiel : voir ici.
    PISA et OCDE
    Les enquêtes PISA sont menées sous l'égide de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques ou OCDE qui compte aujourd'hui au total 34 pays membres dans le monde, de l'Europe (Allemagne, France, Suisse, Suède, Royaume-Uni, République tchèque, République slovaque, Slovénie, Portugal, Pologne, Pays-Bas, Norvège, Luxembourg, Italie, Islande, Irlande, Hongrie, Grèce, Finlande, Estonie, Espagne, Danemark et Belgique) à l'Amérique (Canada, Mexique, Chili, Etats-Unis) en passant par l'Asie-Pacifique (Turquie, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée). Il faut y ajouter l'Australie (en Océanie) et l'Israël au Proche-Orient.
    L'OCDE est née en 1960, de la volonté de 18 pays d'Europe, des Etats-Unis et du Canada de se regrouper pour créer une organisation dédiée au développement économique. Les pays membres de l'OCDE actuellement sont pour beaucoup des "pays les plus avancés", mais des pays émergents y figurent également comme le Chili, le Mexique ou la Turquie. L'organisation décrit aujourd'hui sur son site sa mission comme celle de "promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde".
    Paru pour la première fois en 2001 sous la houlette de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il ne s'agit pourtant pas de la seule ni de la première étude du genre : il y a aussi, par exemple, l'IEA (Association internationale pour l'évaluation de l'efficacité dans le domaine scolaire), née en pleine guerre froide aux Etats-Unis. Non-gouvernementale, cette association mène encore aujourd'hui des enquêtes à l'international sur les systèmes éducatifs et leurs performances.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    L algerie fera partie du classement pour la premiere fois

    j espere que l echantillon est composee que de filles
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      L algerie fera partie du classement pour la premiere fois

      j espere que l echantillon est composee que de filles
      Contente-toi de faire des copier-coller sans ajouter de commentaire.

      Tes posts sont toujours incompréhensibles.

      Commentaire


      • #4
        Le n° 136 n en fait pas partie

        sans commentaires
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

        Commentaire


        • #5
          Enquête PISA : les élèves français dans la moyenne

          L’édition 2015 de cette enquête, publiée par l’OCDE et qui porte sur 72 pays, révèle de nouveau un système éducatif profondément inégalitaire.


          Les enquêtes sur l’école passent, et le diagnostic ne varie pas : notre système éducatif est profondément inégalitaire. S’il sait produire une élite, il se révèle incapable de résorber son « noyau dur » d’élèves en échec scolaire, qui sont principalement issus de milieux défavorisés. Une fois de plus, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis) à propos des élèves à 15 ans, réalisée en 2015 et rendue publique par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mardi 6 décembre, fait de la France l’un des pays où le déterminisme social est le plus fort. Et ce, en dépit des alternances politiques et des réformes successives.

          Lire aussi : Etude PISA, une « pièce à conviction » pour pointer les forces et faiblesses des systèmes scolaires

          Cette tendance est mise en avant depuis bientôt dix ans. La sixième mouture de l’enquête internationale, qui met l’accent cette fois sur les compétences des adolescents en sciences, a donc comme un air de déjà-vu. Avec un score de 495 points, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE (493 points) – au même niveau que l’Autriche, la Suède ou les Etats-Unis. Mais reste bien en deçà de Singapour, du Japon, de l’Estonie, de la Finlande et du Canada qui, avec leur score supérieur à 530, briguent les premières places du palmarès. Bien au-dessus, en revanche, de la Turquie (425) ou du Mexique (416) qui ferment la marche.


          Le score moyen français cache toutefois de très fortes disparités : 118 points séparent le résultat de l’enfant « bien né » de celui d’origine très modeste. Le premier a obtenu en moyenne 558 points aux tests ; le second seulement 441 points. C’est l’un des écarts les plus forts parmi les 72 pays ou économies qui ont participé à l’enquête. L’OCDE le dit autrement : « Le milieu socio-économique explique en France plus de 20 % de la performance obtenue par les élèves de 15 ans, contre seulement 13 % pour la moyenne des pays de l’OCDE. »

          Une tendance internationale à la baisse

          Il n’y a pas, en France, la « dégringolade » que certains pronostiquaient : notre pays conserve le niveau qu’il a atteint en sciences depuis 2006. Mais il est presque un cas à part parmi les pays de l’OCDE, dont beaucoup ont vu leurs résultats se détériorer. Pour ce qui est des causes, l’organisation internationale ne s’épanche guère, se bornant à formuler, selon les mots de Gabriela Ramos, directrice du cabinet de l’OCDE, « l’hypothèse d’un développement très important des sciences et des technologies au cours des dix dernières années, auquel les systèmes éducatifs ne se sont pas suffisamment adaptés ».


          En France, un noyau dur d’élèves en difficulté

          Autre enseignement qui frappe à la lecture de l’enquête, la France n’a toujours pas eu son « choc PISA », contrairement à l’Allemagne, la Pologne ou le Portugal qui ont su, d’un PISA à l’autre, résorber une partie de leurs difficultés. Certes, notre pays a son lot d’élèves « très performants » : ils représentent environ 8 % de la classe d’âge. Eux ont le bagage suffisant pour appliquer « de manière créative et autonome » leurs connaissances et compétences scientifiques « dans un large éventail de situations, y compris des situations qui ne leur sont pas familières », souligne l’OCDE. A ces derniers, il faut ajouter le groupe des « performants », qui représente 21 % des élèves. C’est un peu plus que la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 19 %.

          On aimerait bien s’en féliciter, sauf que, dans le même temps, l’école française bute sur 22 % d’élèves en difficulté. Leur niveau à eux, en sciences toujours, est en deçà du « seuil de compétences que tous les élèves devraient atteindre à la fin de leur scolarité obligatoire ». C’est légèrement plus qu’en 2006 (21 %). Légèrement plus, aussi, que la moyenne de l’OCDE (21 % également). « En France, le système scolaire reste dichotomique », comme le résume Gabriela Ramos.

          Un fort déterminisme

          PISA 2015 vient aussi rappeler qu’en France, les destinées scolaires se figent au berceau. C’est là ce qui caractérise l’Hexagone lorsqu’on le compare aux autres pays de la zone OCDE. Près de 40 % des élèves issus d’un milieu défavorisé sont en difficulté, selon l’évaluation. Et seulement 2 % d’entre eux peuvent prétendre au titre de premier de la classe. A l’inverse, seuls 5 % des élèves d’un milieu favorisé sont classés parmi les plus faibles.

          Le système français est encore plus discriminant pour les jeunes issus de l’immigration. Leur score est inférieur de 62 points à celui des autres élèves (contre 43 points en moyenne OCDE). Après « contrôle du milieu socio-économique » des élèves, cet écart se réduit à 32 points, précise l’OCDE. C’est encore l’équivalent d’une année scolaire…

          Moins de plaisir, moins de confiance

          Les élèves français aiment en majorité les sciences, mais moins qu’avant. Il y a dix ans, ils en appréciaient l’apprentissage « dans une bien plus large mesure que la moyenne des élèves des pays de l’OCDE ». Cela n’est plus le cas. « Ce constat marque un changement d’attitude », soulignent les statisticiens de l’OCDE. C’est surtout chez les filles que l’appétence est plus faible. Par exemple, « 65 % d’entre elles disent s’amuser lorsqu’elles apprennent les sciences, contre 72 % des garçons », chiffre Eric Charbonnier, expert éducation à l’OCDE. Seules 38,6 % des filles disent avoir des lectures scientifiques ; c’est moins que les garçons (51,3 %). Elles sont aussi moins nombreuses à avoir confiance en elles dans cette matière.

          Dès lors, sans grande surprise, elles sont aussi moins nombreuses à se rêver ingénieure, chercheure, informaticienne… 18,7 % d’entre elles, en moyenne, envisagent d’exercer une profession scientifique, contre 23,6 % chez les garçons.

          Deux autres champs d’investigation

          A côté des sciences, PISA apporte également un éclairage sur les mathématiques et la compréhension de l’écrit. Les déclinistes de tout poil n’y trouveront pas de quoi nourrir leur refrain : après une forte baisse des performances en mathématiques entre 2003 et 2012, la situation est restée stable depuis. La France, en la matière, se situe juste au niveau de la moyenne des pays de l’OCDE (avec un score de 493). Malgré cela, la tendance à l’œuvre reste la même que pour les sciences, avec davantage d’élèves en difficulté (de 22 % en 2012 à 24 % en 2015). Enfin, dernier domaine d’investigation, le score des élèves français en compréhension de l’écrit a gagné trois points, passant de 496 à 499 entre 2009 et 2015. Une timide bonne nouvelle.

          En chiffres
          540 000 participants dans le monde
          Représentatifs des quelque 29 millions d’élèves âgés de 15 ans scolarisés dans 72 pays et économies, les adolescents se sont prêtés au jeu en 2015. L’échantillon en France représente environ 6 000 élèves.


          2 heures d’épreuves
          Les jeunes ont répondu avec des questions à choix multiples et des « items » demandant à chacun de formuler ses réponses. Ils ont aussi dû répondre à un questionnaire sur eux-mêmes, leur milieu familial, leur établissement, leurs expériences d’apprentissage…

          Aurélie Collas
          Journaliste au Monde
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #6
            Voici le dernier classement en date, publié en 2016, à partir des données recueillies en 2015. La France est arrivée à la 26e place sur 70 :
            Pays Score en sciences Score en compréhension de l'écrit Score en mathématiques
            1 Singapour 556 535 564
            2 Japon 538 516 532
            3 Estonie 534 519 520
            4 Taipei chinois 532 497 542
            5 Finlande 531 526 511
            6 Macao (Chine) 529 509 544
            7 Canada 528 527 516
            8 Viet Nam 525 487 495
            9 Hong-Kong (Chine) 523 527 548
            10 P-S-J-G (Chine) 518 494 531
            11 Corée 516 517 524
            12 Nouvelle-Zélande 513 509 495
            12 ex. Slovénie 513 505 510
            14 Australie 510 503 494
            15 Royaume-Uni 509 498 492
            15 ex. Allemagne 509 509 506
            15 ex. Pays-Bas 509 503 512
            18 Suisse 506 492 521
            19 Irlande 503 521 504
            20 Belgique 502 499 507
            20 ex. Danemark 502 500 511
            22 Pologne 501 506 504
            22 ex. Portugal 501 498 492
            24 Norvège 498 513 502
            25 États-Unis 496 497 470
            26 Autriche 495 485 497
            26ex. France 495 499 493
            28 Suède 493 500 494
            28 ex. République tchèque 493 487 492
            28 ex. Espagne 493 496 486
            31 Lettonie 490 488 482
            32 Russie 487 495 494
            33 Luxembourg 483 481 486
            34 Italie 481 485 490
            35 Hongrie 477 470 477
            36 Lituanie 475 472 478
            36 ex. Croatie 475 487 464
            36 ex. CABA (Argentine) 475 475 456
            39 Islande 473 482 488
            40 Israël 467 479 470
            41 Malte 465 447 479
            42 République slovaque 461 453 475
            43 Grèce 455 467 454
            44 Chili 447 459 423
            45 Bulgarie 446 432 441
            46 Émirats arabes unis 437 434 427
            47 Uruguay 435 437 418
            47 ex. Roumanie 435 434 444
            49 Chypre1 433 443 437
            50 Moldavie 428 416 420
            51 Albanie 427 405 413
            52 Turquie 425 428 420
            52 ex. Trinité-et-Tobago 425 427 417
            54 Thaïlande 421 409 415
            55 Costa Rica 420 427 400
            56 Qatar 418 402 402
            57 Colombie 416 425 390
            57 ex. Mexique 416 423 408
            59 Monténégro 411 427 418
            59 ex. Géorgie 411 401 404
            61 Jordanie 409 408 380
            62 Indonésie 403 397 386
            63 Brésil 401 407 377
            64 Pérou 397 398 387
            65 Liban 386 347 396
            65 ex. Tunisie 386 361 367
            67 ERYM 384 352 371
            68 Kosovo 378 347 362
            69 Algérie 376 350 360
            70 République dominicaine 332 358 328

            lintern@ute 06/12/16

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