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Iran : un scientifique nucléaire, accusé d’espionnage, a été exécuté

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  • Iran : un scientifique nucléaire, accusé d’espionnage, a été exécuté

    Le porte-parole de la justice iranienne, Gholam-Hossein Mohseni-Ejei, a finalement mis un terme à vingt-quatre heures de suspense autour de l’exécution du scientifique nucléaire Shahram Amiri. «Sa peine de mort a été appliquée, car lors de son procès, il a été démontré qu’il espionnait au profit des Etats-Unis», a déclaré le porte-parole dimanche 7 août, lors d’un point presse.

    Selon Gholam-Hossein Mohseni-Ejei, Shahram Amiri a établi des liens avec «le premier ennemi de notre pays, c’est-à-dire les Etats-Unis» et il «leur a fourni des informations» sur la République islamique d’Iran.

    Un jour plus tôt, la famille de Shahram Amiri avait annoncé son exécution aux médias persanophones basés à l’étranger. Sa mort, survenue mercredi 3 août, est d’autant plus choquante pour sa famille que, selon elle, ce scientifique nucléaire avait été condamné à dix ans de prison. Version qualifiée de «mensongère» par le porte-parole de la justice, même si jamais aucun média officiel iranien n’avait évoqué la peine capitale prononcée contre cet Iranien.

    «Après que sa condamnation [à mort] a été confirmée, il a bénéficié d’un laps du temps, mais il ne s’est pas repenti et a même essayé d’envoyer de fausses informations depuis la prison vers l’extérieur», a déclaré Gholam-Hossein Mohseni-Ejei.

    Kidnappé par Washington

    Shahram Amiri a disparu en 2009 alors qu’il était en pèlerinage en Arabie saoudite. Quelques temps plus tard, il a publié une vidéo dans laquelle il disait avoir été kidnappé par l’Agence centrale du renseignement américain (CIA) et transféré aux Etats-Unis, dans le but de «mettre la pression politique sur l’Iran» et de «prouver les mensonges que répètent les Etats-Unis» contre son pays natal.

    Ensuite, la chaîne américaine ABC a rapporté que Shahram Amiri collaborait avec les services de renseignement américains. ABC a publié une vidéo où l’Iranien disait être sain et sauf et libre aux Etats-Unis, où il voulait poursuivre ses études. Au même moment, d’autres médias américains ont soutenu que l’Iranien avait demandé l’exil aux Etats-Unis.

    Téhéran, de son côté, n’a jamais cessé de condamner «l’enlèvement» de ce citoyen iranien et de menacer de poursuivre l’affaire devant les instances politiques et judiciaires internationales.

    Accueilli en héros

    Un an plus tard, en juillet 2010, Shahram Amiri est enfin rentré à Téhéran, où il a été accueilli en héros par certaines autorités, notamment le ministre adjoint des affaires étrangères, Hassan Ghashghavi. Lors des entretiens avec des médias iraniens, M. Amiri a répété la version officielle iranienne, c’est-à-dire l’enlèvement par Washington et les pressions exercées par les Etats-Unis pour qu’il fasse de faux aveux contre la République islamique d’Iran.

    Les médias américains ont, de leur côté, rapporté qu’il aurait été payé «cinq millions de dollars», soit 4,5 millions d’euros, pour ses renseignements sur le programme nucléaire de Téhéran et qu’il serait rentré en Iran à cause des pressions exercées sur sa famille restée en Iran.

    Malgré l’accueil chaleureux réservé à Shahram Amiri à son retour en Iran, il a été arrêté et condamné à dix ans de prison, disent les membres de sa famille.

    Le porte-parole de la justice s’est également vanté que ce dossier ait été l’un des exemples où les services de renseignement américains ont été trompés par l’Iran. «Les Américains croyaient que notre service de renseignement n’était pas au courant de leurs agissements», a-t-il ajouté. Laissant ainsi entendre que les Iraniens étaient dès le départ conscients de l’intention de Shahram Amiri avant son voyage en Arabie saoudite.

    Des zones d’ombre

    La nouvelle de sa pendaison a provoqué de nombreuses questions, notamment sur la vraie nature de sa disparition en Arabie saoudite et la véracité de l’accusation d’espionnage. Si Shahram Amiri était un espion à la solde des Etats-Unis, pourquoi a-t-il été accueilli en héros en Iran ? Pourquoi sa condamnation à mort n’a-t-elle été mentionnée nulle part avant que celle-ci soit appliquée le 3 août ?

    L’Iran et les Etats-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran par des étudiants islamistes en novembre 1979, quelques mois après la révolution iranienne. Les tensions entre l’Iran et la communauté internationale se sont pourtant apaisées après l’accord sur le dossier nucléaire de Téhéran avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie), plus l’Allemagne, en juillet 2015.

    Le Monde
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    bien fait pour sa tronche ........ c'est l'unique cas ( haute trahison ) ou je suis à 150% pour la peine capitale
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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