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Tiananmen: les mères des victimes dénoncent la «terreur blanche» en Chine

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  • Tiananmen: les mères des victimes dénoncent la «terreur blanche» en Chine

    Le 4 juin 2016, le drame chinois de Tiananmen aura 27 ans. La répression des manifestations pro-démocratie, menée par l’armée chinoise sur la place centrale de Pékin, a fait des centaines, voire des milliers de morts. Depuis 1989, le gouvernement interdit toute prise de parole sur le « massacre », et fait comme si rien ne s’était passé. Ce mercredi, le collectif des Mères de Tiananmen - des parents, amis et proches des victimes - publie une lettre, où il fait état du harcèlement policier dont ses membres font l’objet. il demande à la population de ne pas oublier.

    « Une terreur blanche ». C’est de cette manière que les Mères de Tianamen décrivent ces 27 années de harcèlement policier. Près de trois décennies à être suivies, surveillées, détenues, leurs ordinateurs fouillés et confisqués... sans parler des fausses accusations et des menaces.

    Cette année, les forces de l’ordre ont annoncé que les visites à la fondatrice du groupe, Ding Zilin, seraient restreintes du 22 avril au 4 juin, le jour anniversaire de la répression. Le fils de cette femme malade, aujourd'hui âgée 80 ans, avait été tué en 1989 d’une balle dans le cœur sur la place Tiananmen.

    Cette décision de restreindre les visites à une vieille dame symbolise bien la peur toujours ressentie par Pékin à la simple évocation de Tiananmen. D’ailleurs, comme chaque année avant la date anniversaire, la police a commencé sa campagne de répression.

    Ont notamment été arrêtés trois activistes mardi 31 mai, pour avoir brandi une bannière : « N’oubliez pas les blessures du pays ». En avril, on apprenait déjà que le musée Tiananmen de Hong Kong fermerait avant la fin de l’année pour « raisons politiques », selon ses responsables.

    Dans leur lettre, les Mères de Tiananmen soulignent qu'un « gouvernement qui massacre ses propres citoyens, oublie et dissimule la vérité de souffrances inscrites dans l’histoire, n’a pas d’avenir ». Et le collectif se dit persuadé que la tragédie du 4 juin aura une résolution « juste et honnnête », « car la vérité est de notre côté ».

    RFI
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