D’une main, le gouvernement français mobilise tous ses médias pour focaliser sa population sur les attentats du 13 novembre, puis sur la Cop21. De l’autre, il profite de l’inattention générale pour lancer avec Israël une nouvelle guerre en Irak et en Syrie. Son objectif n’est plus de renverser le régime laïque syrien, ni de détruire son armée, mais désormais de créer un État colonial à cheval sur l’Irak et la Syrie, géré par des Kurdes, afin de prendre en tenailles les États arabes. Le rêve d’une puissance israélienne du Nil à l’Euphrate est de retour.
http://www.voltairenet.org/local/cac...-148-1085f.jpg
Sur cette carte, publiée par Robin Wright dans le New York Times en 2013, on distingue le Sunnistan que Daesh créera en juin 2014 et où il proclamera le Califat, et le Kurdistan que la France et Israël veulent créer en 2016. On notera que cette carte ne prévoit rien pour les chrétiens qui devraient être soit transférés en Europe, soit exterminés.
Au G20, Moscou et Washington imposent de couper le financement de Daesh
Le sommet du G20 à Antalya (Turquie) s’est certes préoccupé d’économie, mais surtout de la situation au Proche-Orient. De nombreuses négociations bilatérales ont eu lieu au cours du sommet et nous ignorons les détails de ce qui a été évoqué et conclu durant ces apartés.
Cependant, le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé sans les nommer les États participant à la conférence qui sponsorisent Daesh. Il a montré à ses collègues des photographies satellites des convois de camions-citernes traversant la Turquie pour vendre le pétrole volé par l’organisation terroriste en Irak et en Syrie [1]. Publiquement mis en cause pour ses violations des résolutions du Conseil de sécurité et son financement de Daesh, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a accusé le coup. Selon l’opposition turque, Bilal Erdoğan (le fils du président) dirige personnellement ce trafic [2].
Les présidents Poutine et Obama se sont mis d’accord pour détruire les camions-citernes de la famille Erdoğan et mettre ainsi un terme au trafic pétrolier. Le jour même, l’US CentralCommand bombardait pour la première fois depuis un an et demi des camions-citernes en Irak, tandis que l’armée russe en détruisait plus de 500 en Syrie [3].
La Russie et les États-Unis ont contraint la France à se joindre à cette opération. Faisant mine de réagir aux attentats de Paris, le président Hollande annonça sans rougir qu’il donnait ordre à ses armées de bombarder des objectifs de Daesh en Syrie, tandis que le président Poutine donnait publiquement instruction aux armées russes de se coordonner avec la France et de la traiter « comme » un allié [4]. Le président français rencontrera prochainement ses homologues états-unien et russe.
Il semble que des dispositions effectives aient été prises pour isoler les 24 établissements bancaires que Daesh utilise depuis l’Irak pour transférer de l’argent ; des dispositions que le sous-secrétaire d’État US David S. Cohen tentait vainement d’imposer depuis des mois [5].
La France et les « faucons libéraux » organisent une nouvelle guerre
Prenant acte qu’il devrait retirer Daesh de Syrie, le groupe d’États, de multinationales et de personnalités US qui organise la guerre a alors décidé d’en lancer une troisième.
- Le « Printemps arabe » (février 2011 à janvier 2013) avait été lancé par le département d’État US. Il s’agissait de renverser les régimes laïques arabes, qu’ils soient alliés ou résistant aux États-Unis, et de les remplacer par des dictatures des Frères musulmans. Après avoir renversé les présidents tunisien et égyptien lors des « révolutions » du Jasmin et du Lotus, la guerre fut déclarée à la Libye et à la Syrie (comme prévu par le Traité de Lancaster House de novembre 2010), mais les puissances coloniales ne parvinrent pas à attaquer l’Algérie (prise d’otages d’In Amenas).
- La seconde guerre de Syrie (juillet 2012 à octobre 2015) avait été lancée par la France, les « faucons libéraux » US (Hillary Clinton, Jeffrey Feltman, David Petraeus, etc.) et Israël, financée par un groupe d’États (Turquie, Qatar, Arabie saoudite, etc.) et de multinationales (Exxon-Mobil, KKR, Academi, etc.). Il ne s’agissait plus tant de changer le régime, que de « faire saigner » le pays et de détruire son armée (plus de 100 000 soldats syriens sont déjà morts en luttant contre le terrorisme). Elle a pris fin avec l’intervention militaire de la Russie.
- La troisième guerre de Syrie (depuis le 20 novembre 2015) est initiée par certains membres du même groupe, cette fois en vue de créer un nouvel État au Nord de la Syrie et de l’Irak, de manière à prendre en tenaille les peuples arabes résistant à l’expansionnisme israélien [6].
http://www.voltairenet.org/local/cac...-148-1085f.jpg
Sur cette carte, publiée par Robin Wright dans le New York Times en 2013, on distingue le Sunnistan que Daesh créera en juin 2014 et où il proclamera le Califat, et le Kurdistan que la France et Israël veulent créer en 2016. On notera que cette carte ne prévoit rien pour les chrétiens qui devraient être soit transférés en Europe, soit exterminés.
Au G20, Moscou et Washington imposent de couper le financement de Daesh
Le sommet du G20 à Antalya (Turquie) s’est certes préoccupé d’économie, mais surtout de la situation au Proche-Orient. De nombreuses négociations bilatérales ont eu lieu au cours du sommet et nous ignorons les détails de ce qui a été évoqué et conclu durant ces apartés.
Cependant, le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé sans les nommer les États participant à la conférence qui sponsorisent Daesh. Il a montré à ses collègues des photographies satellites des convois de camions-citernes traversant la Turquie pour vendre le pétrole volé par l’organisation terroriste en Irak et en Syrie [1]. Publiquement mis en cause pour ses violations des résolutions du Conseil de sécurité et son financement de Daesh, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a accusé le coup. Selon l’opposition turque, Bilal Erdoğan (le fils du président) dirige personnellement ce trafic [2].
Les présidents Poutine et Obama se sont mis d’accord pour détruire les camions-citernes de la famille Erdoğan et mettre ainsi un terme au trafic pétrolier. Le jour même, l’US CentralCommand bombardait pour la première fois depuis un an et demi des camions-citernes en Irak, tandis que l’armée russe en détruisait plus de 500 en Syrie [3].
La Russie et les États-Unis ont contraint la France à se joindre à cette opération. Faisant mine de réagir aux attentats de Paris, le président Hollande annonça sans rougir qu’il donnait ordre à ses armées de bombarder des objectifs de Daesh en Syrie, tandis que le président Poutine donnait publiquement instruction aux armées russes de se coordonner avec la France et de la traiter « comme » un allié [4]. Le président français rencontrera prochainement ses homologues états-unien et russe.
Il semble que des dispositions effectives aient été prises pour isoler les 24 établissements bancaires que Daesh utilise depuis l’Irak pour transférer de l’argent ; des dispositions que le sous-secrétaire d’État US David S. Cohen tentait vainement d’imposer depuis des mois [5].
La France et les « faucons libéraux » organisent une nouvelle guerre
Prenant acte qu’il devrait retirer Daesh de Syrie, le groupe d’États, de multinationales et de personnalités US qui organise la guerre a alors décidé d’en lancer une troisième.
- Le « Printemps arabe » (février 2011 à janvier 2013) avait été lancé par le département d’État US. Il s’agissait de renverser les régimes laïques arabes, qu’ils soient alliés ou résistant aux États-Unis, et de les remplacer par des dictatures des Frères musulmans. Après avoir renversé les présidents tunisien et égyptien lors des « révolutions » du Jasmin et du Lotus, la guerre fut déclarée à la Libye et à la Syrie (comme prévu par le Traité de Lancaster House de novembre 2010), mais les puissances coloniales ne parvinrent pas à attaquer l’Algérie (prise d’otages d’In Amenas).
- La seconde guerre de Syrie (juillet 2012 à octobre 2015) avait été lancée par la France, les « faucons libéraux » US (Hillary Clinton, Jeffrey Feltman, David Petraeus, etc.) et Israël, financée par un groupe d’États (Turquie, Qatar, Arabie saoudite, etc.) et de multinationales (Exxon-Mobil, KKR, Academi, etc.). Il ne s’agissait plus tant de changer le régime, que de « faire saigner » le pays et de détruire son armée (plus de 100 000 soldats syriens sont déjà morts en luttant contre le terrorisme). Elle a pris fin avec l’intervention militaire de la Russie.
- La troisième guerre de Syrie (depuis le 20 novembre 2015) est initiée par certains membres du même groupe, cette fois en vue de créer un nouvel État au Nord de la Syrie et de l’Irak, de manière à prendre en tenaille les peuples arabes résistant à l’expansionnisme israélien [6].
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