Mais qui fabrique les tee-shirts du Front National au Maroc?

[ecoyoussef]

Tout le monde le sait, le Front National est un parti politique qui défend avec acharnement le "made in France" et qui condamne avec force la délocalisation des entreprises françaises. Alors, il faut avouer que voir le parti de Marine Le Pen fabriquer ses tee-shirts au Maroc relève d'une douce ironie. Déjà interpellé l'année dernière à ce sujet, le parti d'extrême droite n'avait pas souhaité s'exprimer sur la question. On aurait pu croire qu'après s'être fait épingler par les médias français, le FN aurait fait marche arrière en commençant à faire fabriquer ses habits dans l’Hexagone. Mais il n'en est rien. Les tee-shirts du parti sont visiblement bel et bien toujours produits au Maroc.
"Debout les enfants de France" peut-on lire sur un habit "officiel" du parti. Jusque-là, rien de bien étonnant pour le FN, grand habitué des slogans chauvinistes. Un tee-shirt du plus bel effet pour afficher son amour de la patrie, qu'ont porté en nombre les jeunes du Front National lors du dernier rassemblement du premier mai, comme le montrent les photos officielles du parti. Et il se trouve que les étiquettes de ces produits abordent toujours un made in Morocco. "La France et les Français d'abord" comme le clamait le parti à l'époque, et la couture aux Marocains?
Des tee-shirts made in Skhirat

La société qui s'occupe d'habiller les militants FN pour l'hiver se nomme Fruit of the Loom. Une compagnie américaine spécialisée dans le textile qui dispose d'ateliers partout sur la planète. Elle emploie plus de 30.000 personnes et fabrique plusieurs millions de tee-shirts par semaine.
Au Maroc, la compagnie dispose d'une usine à Skhirat. C'est en 2005 que Fruit of the Loom a décidé de s'installer au royaume en investissant 140 millions de dollars. "Les critères essentiels étaient les standards éthiques et environnementaux, les coûts de livraison, et les risques politiques" expliquait à l'époque Brian Kennedy, directeur général de Fruit of the Loom au Maroc.
L'usine de Skhirat qui fabrique donc les tee-shirts FN, occupe 33 hectares, tandis que le bâtiment principal fait 100.000 m² pour 500 mètres de long. Près de 4.000 employés fabriquent plus de 2 millions de tee-shirts par semaine qui sont destinés à l'Europe, l'Afrique, ainsi que la Russie.

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Des tee-shirts fabriqués au Maroc constitue une preuve que le FN roule pour Israël.
C'est sionisé à l'os le petit Maroc (à la barbe et au nez du peuple):

Maroc: des centaines de personnes ont assisté au premier festival du film juif

Par i24news

Le festival a diffusé 3 films sur les "conséquences de l’émigration des Juifs issus du tissu social marocain"
Près de 500 personnes ont assisté la semaine dernière au premier festival du film juif de Casablanca, qui a été organisé par une femme juive séfarade d'Atlanta.
L'événement qui a duré trois jours, a pris fin mercredi dernier dans les bureaux du Stade olympique de Casablanca (SOC).
Le festival a présenté trois films sur les "conséquences de l'émigration des Juifs issus du tissu social marocain. Chaque projection a attiré 150 spectateurs", a déclaré jeudi Vanessa Paloma au site JTA.
L'un des deux films était "Aida", qui a été nominé aux Oscars pour le meilleur film en langue étrangère, parle d'un professeur de musique juive installé à Paris qui lutte contre son cancer.
L'autre film intitulé "Midnight Orchestra," est une production de 2015 qui parle du fils d'un musicien juif qui a quitté le Maroc au milieu des tensions raciales provoquées par la guerre de Kippour.
"Les réactions ont été extrêmement positives", a affirmé Paloma.
Elle a vécu à Casablanca depuis 2009 avec son mari juif marocain, Maurice Elbaz, qui l'a aidé à produire le festival.

L'événement a également provoqué des réactions négatives au Maroc, qui en dépit d'être l'un des rares pays du monde musulman où l'héritage juif est célébré ouvertement, a un lobby anti-Israël qui a recourt parfois à des propos antisémites.
Jaouad Benaissi, auteur et ancien membre de l'Union socialiste des forces populaires, se plaignait sur Facebook en affirmant que les "œuvres d'art n'ont rien à voir avec la religion", et que le thème était "inapproprié".
Un message similaire à celui de Abdelilah Jouhari, un journaliste qui a accusé l'organisatrice de "tenter de faire des affaires avec la religion".
"Etre juif n'est pas forcément lié à la religion, mais peut être aussi associé à la culture. Dans la tradition des festivals de films juifs qui existent partout dans le monde, nous voulions commencer le festival autour de l'histoire du Maroc, la culture et les traditions des Juifs comme présenté sur l'écran", a répondu Paloma.
En 2013, 200 islamistes ont manifesté à Tanger contre la projection d'un documentaire sur les Juifs marocains parce qu'il mentionnait Israël.