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Polisario : Bachir Mustapha Sayed fait un retour en force

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    Ya.biladi.com
    La crise entre Ban Ki-moon et le Maroc a eu ses conséquences dans le camp Rabouni et à Alger. La confrontation avec le secrétaire général et la maladie de Mohamed Abdelaziz ont permis à Bachir Mustapha Sayed de briser les carcans de la disgrâce dans lesquels il était enchainé depuis 14 ans. Très connu des responsables marocains avec lesquels il avait négocié pendant des années une solution politique, le voilà qui effectue un retour en force.

    Bachir Mustapha Sayed, le frère du fondateur du Polisario, effectue un retour en force sur la scène politique. L’ancien chef de la diplomatie du Front profite de la maladie de Mohamed Abdelaziz, pour renouer avec ses premières occupations : les négociations dans les coulisses. En mars, il était en mission en Mauritanie, pays qu'il connait parfaitement surtout qu'il est détenteur d'un passeport mauritanien.

    Durant sa visite, il s’est entretenu avec le président Mohamed Ould Abdelaziz. Sayed a également rencontré des chefs de partis politiques et des députés qui appuient les thèses du mouvement séparatistes. Cette semaine, il devra prendre la tête d’une délégation du Polisario en déplacement dans des capitales européennes. Il fera escale à Madrid, Rome, Londres, Berlin et Bruxelles, la capitale de l’UE. Au cours de ses visites, il sera accompagné par Mohamed Salem Salek qui fait office, depuis Alger, de « ministre des Affaires étrangères ».

    Un potentiel successeur d’Abdelaziz très connu des responsables Marocains

    La fin de la longue période de disgrâce de Sayed ne peut être levée ou suspendue sans l’aval de l’Algérie. En 2002, Alger n’avait pas apprécié qu’il ait eu l’audace de négocier avec les Etats-Unis l’avenir du Sahara, sans son autorisation. En sa qualité de chef de la diplomatie, il avait réussi à convaincre les Américains de reconnaitre la « RASD » en échange de l’installation d’une base militaire, une fois le conflit résolu en faveur du Polisario.
    Force est de constater que 14 ans plus tard, les Algériens se sont rendus compte de l’importance de l’homme et ont décidé de s’en remettre de nouveau à son jugement. Il faut savoir que Sayed avait négocié à maintes reprises avec les Marocains, et ce dès les premières années du conflit. La première fois ce fut en 1982. A cette époque, Bachir s’était réuni avec l’ancien ministre de l’Intérieur, Driss Basri dans un hôtel de la capitale portugaise, Lisbonne.

    Une année plus tard, il prenait contact avec une délégation marocaine conduite par le conseiller et l’ami de Hassan II, Ahmed Réda Guedira. Elle comprenait également l’ex-ministre des Affaires étrangères, M’Hamed Boucetta et Driss Basri. Ces entretiens étaient venus couronner une médiation saoudienne. Ce deux rounds ont balisé le terrain à la réunion, de novembre 1989 à Marrakech, avec le roi Hassan II.
    Bachir Mustapha Sayed avait également discuté en secret en 1996 à Genève de la proposition de l’autonomie du Sahara avec les responsables marocains, sous l’égide de l’ancien chef de la MINURSO, le Suédois Erik Jensen (1993-1998). Une seconde rencontre s’était ensuite tenue à Marrakech en septembre 1996.

    Ce retour en force de Sayed le met en bonne position pour succéder à Mohamed Abdelaziz à la tête du Polisario. Il pourrait également relancer le processus de négociations en vue de parvenir à un règlement politique au différend territorial
    Dernière modification par Serpico, 11 avril 2016, 22h25.
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