Les attaques ont soudainement repris autour du Haut-Karabakh d’Azerbaïdjan, dont la proclamation d’indépendance avait débouché sur une guerre il y a vingt-cinq ans. L’actuel conflit russo-turc n’est sans doute pas étranger à la montée de la tension dans la région
Dans la nuit du 1er au 2 avril, des combats d’une intensité sans précédent depuis le cessez-le-feu de 1994, avec utilisation d’artillerie lourde, d’avions et de chars, ont été déclenchés le long de la frontière du Haut-Karabakh, république autoproclamée du Caucase du Sud, entre l’armée azerbaïdjanaise et les forces d’autodéfense de l’enclave liée à l’Arménie.
Bakou affirme avoir repris le contrôle de quelques villages et points stratégiques au Haut – Karabakh, enclave à majorité arménienne, que l’Azerbaïdjan ne contrôle plus depuis 25 ans. Le gouvernement karabakhi, de son côté, revendique le contrôle de l’ensemble du territoire de la république. Au moins une trentaine de victimes sont à déplorer, dont des civils côté arménien. Selon le journal arménien Golos Armenii, l’Azerbaïdjan a attaqué “non seulement les militaires, mais les habitations d’Artsakh [autodénomination arménienne du Haut-Karabakh]”, et l’envergure de cette “opération terroriste des pouvoirs azerbaïdjanais menace la souveraineté de la république du Haut-Karabakh, mais aussi tout le système de sécurité international”. Et le journal de rappeler que “la faute en incombera à Bakou, mais aussi aux forces qui soutiennent l’Azerbaïdjan”, autrement dit, la Turquie.
“Cette fois, la Turquie qui, ces derniers temps, ne cessait de réitérer ses promesses d’aide à l’Azerbaïdjan pour récupérer le Haut-Karabakh, pourrait réellement le faire”, analyse le quotidien russe en ligne Vzgliad. A Stepanakert, la capitale karabakhie, personne n’est dupe – Bakou “n’oserait jamais déclencher des hostilités qui ne pourraient le conduire qu’à l’isolement international”.
La Russie ne pourra pas rester les bras croisés
L’expert militaire russe Valeri Manilov, interrogé par Vzgliad, craint l’embrasement de toute la région, et souligne que la Russie “n’est pas indifférente à ce qui se passe à ses frontières, et ne pourra pas rester les bras croisés”. Il rappelle qu’une importante base militaire russe se situe à Gumri, en Arménie. “Si la situation est qualifiée d’acte d’agression contre un pays membre de l’Organisation du Traité de sécurité collective, l’Arménie, le mécanisme de défense sera enclenché”, explique l’expert, appelant à un “règlement diplomatique” entre Bakou et Erevan.
Ces appels au calme ont-ils été entendus ? Sous la pression internationale et de nombreux appels à la cessation des hostilités, le 3 avril, le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a annoncé un cessez-le-feu unilatéral. Information démentie par le ministère de la Défense du Haut-Karabakh, selon lequel “les combats continuent”, rapporte Vzgliad.
le courrier international
Dans la nuit du 1er au 2 avril, des combats d’une intensité sans précédent depuis le cessez-le-feu de 1994, avec utilisation d’artillerie lourde, d’avions et de chars, ont été déclenchés le long de la frontière du Haut-Karabakh, république autoproclamée du Caucase du Sud, entre l’armée azerbaïdjanaise et les forces d’autodéfense de l’enclave liée à l’Arménie.
Bakou affirme avoir repris le contrôle de quelques villages et points stratégiques au Haut – Karabakh, enclave à majorité arménienne, que l’Azerbaïdjan ne contrôle plus depuis 25 ans. Le gouvernement karabakhi, de son côté, revendique le contrôle de l’ensemble du territoire de la république. Au moins une trentaine de victimes sont à déplorer, dont des civils côté arménien. Selon le journal arménien Golos Armenii, l’Azerbaïdjan a attaqué “non seulement les militaires, mais les habitations d’Artsakh [autodénomination arménienne du Haut-Karabakh]”, et l’envergure de cette “opération terroriste des pouvoirs azerbaïdjanais menace la souveraineté de la république du Haut-Karabakh, mais aussi tout le système de sécurité international”. Et le journal de rappeler que “la faute en incombera à Bakou, mais aussi aux forces qui soutiennent l’Azerbaïdjan”, autrement dit, la Turquie.
“Cette fois, la Turquie qui, ces derniers temps, ne cessait de réitérer ses promesses d’aide à l’Azerbaïdjan pour récupérer le Haut-Karabakh, pourrait réellement le faire”, analyse le quotidien russe en ligne Vzgliad. A Stepanakert, la capitale karabakhie, personne n’est dupe – Bakou “n’oserait jamais déclencher des hostilités qui ne pourraient le conduire qu’à l’isolement international”.
La Russie ne pourra pas rester les bras croisés
L’expert militaire russe Valeri Manilov, interrogé par Vzgliad, craint l’embrasement de toute la région, et souligne que la Russie “n’est pas indifférente à ce qui se passe à ses frontières, et ne pourra pas rester les bras croisés”. Il rappelle qu’une importante base militaire russe se situe à Gumri, en Arménie. “Si la situation est qualifiée d’acte d’agression contre un pays membre de l’Organisation du Traité de sécurité collective, l’Arménie, le mécanisme de défense sera enclenché”, explique l’expert, appelant à un “règlement diplomatique” entre Bakou et Erevan.
Ces appels au calme ont-ils été entendus ? Sous la pression internationale et de nombreux appels à la cessation des hostilités, le 3 avril, le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a annoncé un cessez-le-feu unilatéral. Information démentie par le ministère de la Défense du Haut-Karabakh, selon lequel “les combats continuent”, rapporte Vzgliad.
le courrier international
Commentaire