Par Liberté-Algérie
À environ un mois de la réunion annuelle du Conseil de sécurité devant renouveler le mandat de la Minurso au Sahara occidental, la situation s’annonce explosive, tant l’ONU et le Maroc ont des positions diamétralement opposé sur le dossier.
L’inquiétude est de mise au sein du Conseil de sécurité l’ONU, qui redoute les conséquences de la querelle entre l’ONU et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.
Il faut croire que la division est réelle au sein de cette instance, qui n’a pas pu se mettre d'accord sur une position commune à l’issue des consultations à huis clos tenues jeudi après-midi à New York.
C’est du moins ce qu’a indiqué à la presse son président, l’ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, qui n’a pas manqué de dire : “Le Conseil s'est déclaré très inquiet.” Le diplomate angolais a révélé qu’il a été donné mandat à chaque membre du Conseil de dialoguer individuellement avec le Maroc pour tenter de “stabiliser la situation” et de “la faire évoluer de manière positive”, a-t-il indiqué à la presse après des consultations à huis clos.
Si l’organe exécutif de l’ONU n’a pas exprimé de soutien public au secrétaire général Ban Ki-moon, il n’a pas non enjoint Rabat de revenir sur sa décision de couper les vivres à la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) et de déclarer persona non grata l'essentiel de son personnel civil international, au risque de la paralyser. Des diplomates ont indiqué que la France, l'Espagne, l'Égypte, le Japon ou le Sénégal ont pris le parti de Rabat au cours du débat.
À signaler qu’un haut responsable de l'ONU a averti le Conseil au début de la réunion que les mesures de rétorsion marocaines “vont rendre (la Minurso) incapable de remplir son mandat” et a demandé que Rabat fasse machine arrière.
Lui emboîtant le pas, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, l’Américain Jeffrey Feltman, a estimé que si la mission est empêchée de fonctionner, cela pourrait menacer la paix et la sécurité régionales.
Il a également souligné qu’une telle expulsion de la plus grande partie d’une mission de l'ONU était sans précédent, tout en souhaitant “un retour à une relation normale” avec le Maroc.
Jeffrey Feltman a toutefois admis que l’ONU et le Maroc avaient des vues “fondamentalement différentes” sur un règlement de ce conflit.
Alors que les Nations unies prônent des négociations sur le statut final du territoire, Rabat s’obstine à dire que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume. P
our mettre la pression sur l’instance onusienne, le chef de la diplomatie a une nouvelle fois haussé le ton juste avant la réunion en menaçant l’ONU de nouvelles sanctions. Salaheddine Mezouar a déclaré à la presse que “le Maroc a pris des décisions, elles sont irrévocables”.
Il n’en demeure pas moins que le Maroc est cependant revenu sur sa menace initiale de retirer tout ou partie de ses 2300 Casques bleus servant dans d'autres missions de l'ONU, notamment en République démocratique du Congo.
Commentant ces développements, le représentant à l'ONU du Front Polisario, qui réclame un référendum d’autodétermination, a estimé que le Conseil doit soutenir Ban Ki-moon et “maintenir le processus politique mené par l'ONU” au Sahara occidental, sous peine de voir les hostilités reprendre.
Ahmed Boukhari a affirmé que le Maroc s'efforce de “mettre fin à la Minurso”, ce qui “serait le plus court chemin vers une reprise de la guerre”.
De son côté, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, ne s’est pas empêché d’accuser Rabat de mener “une action unilatérale en contradiction flagrante avec ses obligations internationales”.
À environ un mois de la réunion annuelle du Conseil de sécurité devant renouveler le mandat de la Minurso au Sahara occidental, la situation s’annonce explosive, tant l’ONU et le Maroc ont des positions diamétralement opposé sur le dossier.
L’inquiétude est de mise au sein du Conseil de sécurité l’ONU, qui redoute les conséquences de la querelle entre l’ONU et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.
Il faut croire que la division est réelle au sein de cette instance, qui n’a pas pu se mettre d'accord sur une position commune à l’issue des consultations à huis clos tenues jeudi après-midi à New York.
C’est du moins ce qu’a indiqué à la presse son président, l’ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, qui n’a pas manqué de dire : “Le Conseil s'est déclaré très inquiet.” Le diplomate angolais a révélé qu’il a été donné mandat à chaque membre du Conseil de dialoguer individuellement avec le Maroc pour tenter de “stabiliser la situation” et de “la faire évoluer de manière positive”, a-t-il indiqué à la presse après des consultations à huis clos.
Si l’organe exécutif de l’ONU n’a pas exprimé de soutien public au secrétaire général Ban Ki-moon, il n’a pas non enjoint Rabat de revenir sur sa décision de couper les vivres à la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) et de déclarer persona non grata l'essentiel de son personnel civil international, au risque de la paralyser. Des diplomates ont indiqué que la France, l'Espagne, l'Égypte, le Japon ou le Sénégal ont pris le parti de Rabat au cours du débat.
À signaler qu’un haut responsable de l'ONU a averti le Conseil au début de la réunion que les mesures de rétorsion marocaines “vont rendre (la Minurso) incapable de remplir son mandat” et a demandé que Rabat fasse machine arrière.
Lui emboîtant le pas, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, l’Américain Jeffrey Feltman, a estimé que si la mission est empêchée de fonctionner, cela pourrait menacer la paix et la sécurité régionales.
Il a également souligné qu’une telle expulsion de la plus grande partie d’une mission de l'ONU était sans précédent, tout en souhaitant “un retour à une relation normale” avec le Maroc.
Jeffrey Feltman a toutefois admis que l’ONU et le Maroc avaient des vues “fondamentalement différentes” sur un règlement de ce conflit.
Alors que les Nations unies prônent des négociations sur le statut final du territoire, Rabat s’obstine à dire que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume. P
our mettre la pression sur l’instance onusienne, le chef de la diplomatie a une nouvelle fois haussé le ton juste avant la réunion en menaçant l’ONU de nouvelles sanctions. Salaheddine Mezouar a déclaré à la presse que “le Maroc a pris des décisions, elles sont irrévocables”.
Il n’en demeure pas moins que le Maroc est cependant revenu sur sa menace initiale de retirer tout ou partie de ses 2300 Casques bleus servant dans d'autres missions de l'ONU, notamment en République démocratique du Congo.
Commentant ces développements, le représentant à l'ONU du Front Polisario, qui réclame un référendum d’autodétermination, a estimé que le Conseil doit soutenir Ban Ki-moon et “maintenir le processus politique mené par l'ONU” au Sahara occidental, sous peine de voir les hostilités reprendre.
Ahmed Boukhari a affirmé que le Maroc s'efforce de “mettre fin à la Minurso”, ce qui “serait le plus court chemin vers une reprise de la guerre”.
De son côté, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, ne s’est pas empêché d’accuser Rabat de mener “une action unilatérale en contradiction flagrante avec ses obligations internationales”.
Commentaire