Bonjour, Dubai la vraie capitale de la culture arabe ? Elle s'en donne les moyens, humains et financiers.
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La moisson était bonne, en fait, pour... la «Moisson magique». Le court métrage de Anis Lassoued n’a fait que ramasser les prix ici et là. Le dernier en date est le Muhr d’argent reçu il y a une semaine au «Dubaï international film festival». Anis Lassouad nous en parle
Saba Flous a sillonné plusieurs contrées du monde, n’est-ce pas. Etes-vous satisfaits des prix reçus ?
Saba Flous a reçu cette année l’«Hadrumete d’or» au Fifej, à Hergla il a reçu le deuxième prix lors du festival du court métrage et au «Moon dance» à Hollywood il était récipiendaire du prix de la critique en août 2006. Dernièrement à Dubaï il a reçu le «Muhr d’argent» des courts métrages. Le prix du DIFF est un véritable départ pour moi.
Avec les 20 mille dollars reçus je peux espérer commencer à créer. J’ai mon documentaire «La Mongolfière» qui n’a pas encore été produit faute d’argent. Maintenant je peux innover car je ne suis plus obligé de travailler comme assistant réalisateur pour gagner ma vie.
Par ailleurs je suis déçu du fait qu’on a écarté mon œuvre de la compétition officielle des JCC 2006. Pour justifier ce choix on m’a avancé que mon film a été primé ailleurs et donc n’a plus le droit de participer à la compétition officielle.
C’est aberrant car ce choix n’a jamais été un critère dans les JCC. C’est une injustice.
Comment le public émirati a-t-il reçu votre film ?
Pour les court métrages, la salle était comble. Le public émirati n’est pas cinéphile pourtant. On a apprécié mon œuvre. La preuve en est que j’ai été au palmarès bien que les Egyptiens et les Américains ont fait un véritable matraquage publicitaire pour leurs films.
Avec un peu de recul, comment voyez-vous l’avenir du cinéma dans cette région du monde ?
Il y a beaucoup de nouveautés. Le «Dubaï international film festival» en est à sa troisième session, mais il s’agit bien d’une manifestation qui promet. Le DIFF avec un budget de 15 millions de dollars a tous les moyens d’être parmi les plus grands festivals de cinéma au monde.
Dubaï va, à mon sens monopoliser le marché du cinéma arabe. Cette année on a parlé de l’ouverture d’une grande société de production de films avec un budget de 100 millions de dollars provenant de fonds émiratis, suisses, américains et saoudiens. Tout comme «Fonds Sud» en Europe, cette société sera une aubaine pour nous autres arabes pour financer nos films, mais cette fois par des arabes !
Mona BEN GAMRA
29 Décembre 2006. Le Quotidien
Anis Lassouad (Réalisateur de la «Moisson magique»)
En bref
C’est l’histoire d’un enfant de six ans appartenant à une famille de paysans, cultivateurs de vignes et laitiers qui, à la suite d’une rencontre avec un homme, va voir son quotidien basculer. L’enfant s’aventure à la recherche d’une moisson magique pour cultiver l’argent facile.
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La moisson était bonne, en fait, pour... la «Moisson magique». Le court métrage de Anis Lassoued n’a fait que ramasser les prix ici et là. Le dernier en date est le Muhr d’argent reçu il y a une semaine au «Dubaï international film festival». Anis Lassouad nous en parle
Saba Flous a sillonné plusieurs contrées du monde, n’est-ce pas. Etes-vous satisfaits des prix reçus ?
Saba Flous a reçu cette année l’«Hadrumete d’or» au Fifej, à Hergla il a reçu le deuxième prix lors du festival du court métrage et au «Moon dance» à Hollywood il était récipiendaire du prix de la critique en août 2006. Dernièrement à Dubaï il a reçu le «Muhr d’argent» des courts métrages. Le prix du DIFF est un véritable départ pour moi.
Avec les 20 mille dollars reçus je peux espérer commencer à créer. J’ai mon documentaire «La Mongolfière» qui n’a pas encore été produit faute d’argent. Maintenant je peux innover car je ne suis plus obligé de travailler comme assistant réalisateur pour gagner ma vie.
Par ailleurs je suis déçu du fait qu’on a écarté mon œuvre de la compétition officielle des JCC 2006. Pour justifier ce choix on m’a avancé que mon film a été primé ailleurs et donc n’a plus le droit de participer à la compétition officielle.
C’est aberrant car ce choix n’a jamais été un critère dans les JCC. C’est une injustice.
Comment le public émirati a-t-il reçu votre film ?
Pour les court métrages, la salle était comble. Le public émirati n’est pas cinéphile pourtant. On a apprécié mon œuvre. La preuve en est que j’ai été au palmarès bien que les Egyptiens et les Américains ont fait un véritable matraquage publicitaire pour leurs films.
Avec un peu de recul, comment voyez-vous l’avenir du cinéma dans cette région du monde ?
Il y a beaucoup de nouveautés. Le «Dubaï international film festival» en est à sa troisième session, mais il s’agit bien d’une manifestation qui promet. Le DIFF avec un budget de 15 millions de dollars a tous les moyens d’être parmi les plus grands festivals de cinéma au monde.
Dubaï va, à mon sens monopoliser le marché du cinéma arabe. Cette année on a parlé de l’ouverture d’une grande société de production de films avec un budget de 100 millions de dollars provenant de fonds émiratis, suisses, américains et saoudiens. Tout comme «Fonds Sud» en Europe, cette société sera une aubaine pour nous autres arabes pour financer nos films, mais cette fois par des arabes !
Mona BEN GAMRA
29 Décembre 2006. Le Quotidien
Anis Lassouad (Réalisateur de la «Moisson magique»)
En bref
C’est l’histoire d’un enfant de six ans appartenant à une famille de paysans, cultivateurs de vignes et laitiers qui, à la suite d’une rencontre avec un homme, va voir son quotidien basculer. L’enfant s’aventure à la recherche d’une moisson magique pour cultiver l’argent facile.