-Une autre manière de nommer ce « syndrome du départ » qui frappe désormais, au Maroc, l’ensemble de la population. Non seulement les plus défavorisés, mais aussi les coeurs à prendre, la classe moyenne des diplômés (il est bien connu que les ingénieurs informaticiens de l’École Mohammedia se sont exilés par promotions entières), voire les négociants nantis qui vendent leurs biens avant de s’expatrier, les intellectuels et les artistes qui s’en vont donner ailleurs la pleine mesure de leur talent ou les professeurs qui occupent au Canada les chaires des universités francophones.
Qu’ont-ils, ceux-là, qui les pousse à fuir à tout prix la terre où ils sont nés ?
Moins telle ou telle raison objective que des sentiments, à commencer par cette conviction qu’une unique clé, le visa, est susceptible de déverrouiller leur vie dans une société marocaine à jamais bloquée. La culture de l’émigration se nourrit de toutes les peurs – l’inévitable triomphe des islamistes, sinon le chaos annoncé d’une explosion sociale -, de tous les fantasmes – avivés sans répit par les télé-réalités étrangères -, de toutes les rancoeurs – vis-à-vis d’une hiérarchie injuste, ou seulement d’un rival chanceux – et de toutes les humiliations subies au pays du « Makhzen »-
Source: jeune Afrique
Qu’ont-ils, ceux-là, qui les pousse à fuir à tout prix la terre où ils sont nés ?
Moins telle ou telle raison objective que des sentiments, à commencer par cette conviction qu’une unique clé, le visa, est susceptible de déverrouiller leur vie dans une société marocaine à jamais bloquée. La culture de l’émigration se nourrit de toutes les peurs – l’inévitable triomphe des islamistes, sinon le chaos annoncé d’une explosion sociale -, de tous les fantasmes – avivés sans répit par les télé-réalités étrangères -, de toutes les rancoeurs – vis-à-vis d’une hiérarchie injuste, ou seulement d’un rival chanceux – et de toutes les humiliations subies au pays du « Makhzen »-
Source: jeune Afrique
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