Quel destin attend la Turquie ?
Il est maintenant clair que la carrière politique de Tayyip Erdogan arrive lentement mais sûrement à sa fin.
Après que le bombardier russe Su-24 a été abattu au-dessus de la Syrie, alors qu’en fait il s’éloignait, et ne se dirigeait pas vers la Turquie, si Erdogan avait eu le courage de présenter immédiatement ses excuses à Moscou, il aurait eu une chance de sauver sa carrière.
Au lieu de cela, il s’est emmêlé dans un imbroglio de mensonges et d’explications ridicules, tout en se montrant impoli envers la Russie.
Par-dessus le marché, essayant d’excuser les actions de l’armée de l’air turque en prétendant qu’elle avait personnellement reçu des ordres de Barack Obama lors du sommet du G20 tenu à Antalya, il a monté une accusation contre Washington.
Moscou a donc été forcé de donner une réponse adéquate en fragilisant les secteurs les plus sensibles de l’économie turque : le tourisme et l’agriculture. Cela signifie que le budget de la Turquie sera bientôt privé de milliards de dollars. Mais même le dos au mur, le Président turc s’est obstinément montré irréfléchi. Cela a forcé la Russie à aller encore plus loin en dévoilant le rôle joué par la Turquie et la famille Erdogan dans la contrebande de pétrole syrien volé, en violation directe à la Résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 12 février 2015. Tout ceci veut dire que l’État turc est directement responsable de parrainage du terrorisme international, ce qui, selon l’ONU, devrait être punis de manière particulièrement sévère.
Cette tournure des événements a poussé à s’éloigner d’Erdogan tous ses alliés, y compris les USA.
Après tout, faire du business avec un dirigeant qui aide l’EI au lieu de le combattre, signifie ternir sa réputation, en particulier dans le contexte du massacre de Paris mis à exécution par des Islamistes, des terroristes entrés en Europe en traversant le territoire turc. C’est désormais un fait bien connu que plus tôt cette année, avec l’assistance financière de la Saoudie et du Qatar, Ankara a organisé l’« exode » de masse des réfugiés vers l’Europe, ouvrant pratiquement ainsi la porte à des centaines de miliciens de l’État islamique, pour qu’ils s’infiltrent dans l’UE. Il est douteux que l’OTAN puisse jamais faire encore confiance à un « allié » de ce tonneau.
Ce qu’a fait d’Erdogan a de toute évidence mis en péril tous les efforts de la Turquie pour adhérer à l’UE, le rêve depuis des années d’un grand nombre de personnalités politiques turques et de Turcs ordinaires, en particulier ceux de la Chambre de commerce.
Chose encore plus grave, le Président lui-même s’est déshonoré publiquement devant le pays. Il perdait déjà insensiblement sa renommée, mais dès qu’il a levé le masque, sa cote a commencé brusquement à chuter. Ne se montrant pas simplement islamiste, le dirigeant de la nation turque est partisan du terrorisme international.
Mais les Turcs, en particulier ceux qui sont bien éduqués, ne supportent pas de revenir à la charia, et préfèrent soutenir la transition vers les valeurs européennes basées sur des principes laïques. Les protestations du public qui ont secoué il y a quelques années la place Taksim à Istanbul, ainsi que toutes les grandes villes de Turquie, ont été incitées par cette transition silencieuse vers l’Islamisme voulu par Erdogan. Quant aux Kurdes qui constituent un tiers de la population du pays, ils ont aussi été passablement attristés par la réticence d’Erdogan à honorer sa promesse d’élargir leurs droits et libertés.
Conséquence de ces politiques du parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), fondé en 2001 par d’anciens membres d’un mouvement islamiste interdit, a presque affronté une défaite humiliante aux élections générales de juin 2015. Pour reprendre la majorité au Parlement turc, Erdogan à été forcé d’organiser des élections anticipées en novembre.
Les experts étaient convaincus que l’AKP allait au devant d’une amère défaite, mais soudain, à la veille de l’élection, une vague d’attentats terroristes a brusquement changé la situation. La population ayant peur que des terroristes venant de Syrie et d’Irak voisins envahissent le territoire turc, elle a voté pour l’AKP dans l’espoir que Erdogan et ses partisans consolident leur pouvoir afin de réagir adéquatement à la menace terroriste.
Il est maintenant clair que la carrière politique de Tayyip Erdogan arrive lentement mais sûrement à sa fin.
Après que le bombardier russe Su-24 a été abattu au-dessus de la Syrie, alors qu’en fait il s’éloignait, et ne se dirigeait pas vers la Turquie, si Erdogan avait eu le courage de présenter immédiatement ses excuses à Moscou, il aurait eu une chance de sauver sa carrière.
Au lieu de cela, il s’est emmêlé dans un imbroglio de mensonges et d’explications ridicules, tout en se montrant impoli envers la Russie.
Par-dessus le marché, essayant d’excuser les actions de l’armée de l’air turque en prétendant qu’elle avait personnellement reçu des ordres de Barack Obama lors du sommet du G20 tenu à Antalya, il a monté une accusation contre Washington.
Moscou a donc été forcé de donner une réponse adéquate en fragilisant les secteurs les plus sensibles de l’économie turque : le tourisme et l’agriculture. Cela signifie que le budget de la Turquie sera bientôt privé de milliards de dollars. Mais même le dos au mur, le Président turc s’est obstinément montré irréfléchi. Cela a forcé la Russie à aller encore plus loin en dévoilant le rôle joué par la Turquie et la famille Erdogan dans la contrebande de pétrole syrien volé, en violation directe à la Résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 12 février 2015. Tout ceci veut dire que l’État turc est directement responsable de parrainage du terrorisme international, ce qui, selon l’ONU, devrait être punis de manière particulièrement sévère.
Cette tournure des événements a poussé à s’éloigner d’Erdogan tous ses alliés, y compris les USA.
Après tout, faire du business avec un dirigeant qui aide l’EI au lieu de le combattre, signifie ternir sa réputation, en particulier dans le contexte du massacre de Paris mis à exécution par des Islamistes, des terroristes entrés en Europe en traversant le territoire turc. C’est désormais un fait bien connu que plus tôt cette année, avec l’assistance financière de la Saoudie et du Qatar, Ankara a organisé l’« exode » de masse des réfugiés vers l’Europe, ouvrant pratiquement ainsi la porte à des centaines de miliciens de l’État islamique, pour qu’ils s’infiltrent dans l’UE. Il est douteux que l’OTAN puisse jamais faire encore confiance à un « allié » de ce tonneau.
Ce qu’a fait d’Erdogan a de toute évidence mis en péril tous les efforts de la Turquie pour adhérer à l’UE, le rêve depuis des années d’un grand nombre de personnalités politiques turques et de Turcs ordinaires, en particulier ceux de la Chambre de commerce.
Chose encore plus grave, le Président lui-même s’est déshonoré publiquement devant le pays. Il perdait déjà insensiblement sa renommée, mais dès qu’il a levé le masque, sa cote a commencé brusquement à chuter. Ne se montrant pas simplement islamiste, le dirigeant de la nation turque est partisan du terrorisme international.
Mais les Turcs, en particulier ceux qui sont bien éduqués, ne supportent pas de revenir à la charia, et préfèrent soutenir la transition vers les valeurs européennes basées sur des principes laïques. Les protestations du public qui ont secoué il y a quelques années la place Taksim à Istanbul, ainsi que toutes les grandes villes de Turquie, ont été incitées par cette transition silencieuse vers l’Islamisme voulu par Erdogan. Quant aux Kurdes qui constituent un tiers de la population du pays, ils ont aussi été passablement attristés par la réticence d’Erdogan à honorer sa promesse d’élargir leurs droits et libertés.
Conséquence de ces politiques du parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), fondé en 2001 par d’anciens membres d’un mouvement islamiste interdit, a presque affronté une défaite humiliante aux élections générales de juin 2015. Pour reprendre la majorité au Parlement turc, Erdogan à été forcé d’organiser des élections anticipées en novembre.
Les experts étaient convaincus que l’AKP allait au devant d’une amère défaite, mais soudain, à la veille de l’élection, une vague d’attentats terroristes a brusquement changé la situation. La population ayant peur que des terroristes venant de Syrie et d’Irak voisins envahissent le territoire turc, elle a voté pour l’AKP dans l’espoir que Erdogan et ses partisans consolident leur pouvoir afin de réagir adéquatement à la menace terroriste.
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