Espagne : Un nouveau juge rajoute un Marocain à la liste des accusés pour crimes au Sahara
En dépit des craintes à Madrid d’une éventuelle crise avec Rabat suite aux accusations de crimes au Sahara contre 11 hauts responsables marocains par le juge Ruz, son collègue en remet une couche. Il vient d’ajouter un autre responsable à la liste des accusés sur la base d’une plainte de l’Afapradesa.
A peine nommé à l’Audience nationale, le juge José de la Mata suit les traces de son prédécesseur, Pablo Ruz en soulevant les dossiers épineux. Il a rajouté ce vendredi un ancien gardien de prison à Smara, Lehsan Chaf Yeudan, à la liste des accusés de crimes au Sahara qui auraient été perpétrés à partir des années 1970, rapporte l'agence Europa Press.
Pour mémoire, le juge Pablo Ruz annonçait, en avril dernier, sa volonté de poursuivre onze hauts responsables (des anciens gouverneurs, colonels et directeurs à la police judiciaire, …) dans la cadre de cette affaire initiée en 2007 par la même juridiction suite à une plainte de l'Association des familles de détenus et disparus sahraouis (Afapradesa). Après une mise au placard de quelques années, le dossier a été rouvert en mars 2014, suite à la découverte en février 2013 d’une fosse commune à Amgala, dans laquelle les enquêteurs auraient retrouvé les restes de huit cadavres qui « ont été entièrement identifiés par l'ADN » ainsi que les témoignages de quelques témoins et de victimes.
Craintes d'une nouvelle crise avec le Maroc
Le juge José de la Mata quant à lui, estime que Lehsan Chaf Yeudan aurait joué un rôle important dans l’exécution de ces crimes entre 1975 et 1991. Il le suspecte d’avoir « commis des actes de torture contre des détenus à la prison de Smara » et ce, une fois de plus, sur fond de plainte de l’Afapradesa. « On peut dire que Lehsan Chaf Yeudan a commis les faits concrets, auxquels il a participé en étant pleinement conscient de son insertion dans un processus systématique de destruction physique des sahraouis attaqué par des militaires et des policiers marocains », a déclaré l’association.
Ces nouvelles accusations risquent d’alimenter de plus belle les craintes d’une crise entre le Maroc et l’Espagne déjà suscitées chez certains politiques et diplomates ibériques en avril dernier par la sortie médiatique de Pablo Ruz. Ils ne veulent surtout pas vivre la même expérience que la France après le faux pas diplomatique en rapport avec le patron des services de secrets marocains, Abdelatif Hammouchi.
ya biladi
En dépit des craintes à Madrid d’une éventuelle crise avec Rabat suite aux accusations de crimes au Sahara contre 11 hauts responsables marocains par le juge Ruz, son collègue en remet une couche. Il vient d’ajouter un autre responsable à la liste des accusés sur la base d’une plainte de l’Afapradesa.
A peine nommé à l’Audience nationale, le juge José de la Mata suit les traces de son prédécesseur, Pablo Ruz en soulevant les dossiers épineux. Il a rajouté ce vendredi un ancien gardien de prison à Smara, Lehsan Chaf Yeudan, à la liste des accusés de crimes au Sahara qui auraient été perpétrés à partir des années 1970, rapporte l'agence Europa Press.
Pour mémoire, le juge Pablo Ruz annonçait, en avril dernier, sa volonté de poursuivre onze hauts responsables (des anciens gouverneurs, colonels et directeurs à la police judiciaire, …) dans la cadre de cette affaire initiée en 2007 par la même juridiction suite à une plainte de l'Association des familles de détenus et disparus sahraouis (Afapradesa). Après une mise au placard de quelques années, le dossier a été rouvert en mars 2014, suite à la découverte en février 2013 d’une fosse commune à Amgala, dans laquelle les enquêteurs auraient retrouvé les restes de huit cadavres qui « ont été entièrement identifiés par l'ADN » ainsi que les témoignages de quelques témoins et de victimes.
Craintes d'une nouvelle crise avec le Maroc
Le juge José de la Mata quant à lui, estime que Lehsan Chaf Yeudan aurait joué un rôle important dans l’exécution de ces crimes entre 1975 et 1991. Il le suspecte d’avoir « commis des actes de torture contre des détenus à la prison de Smara » et ce, une fois de plus, sur fond de plainte de l’Afapradesa. « On peut dire que Lehsan Chaf Yeudan a commis les faits concrets, auxquels il a participé en étant pleinement conscient de son insertion dans un processus systématique de destruction physique des sahraouis attaqué par des militaires et des policiers marocains », a déclaré l’association.
Ces nouvelles accusations risquent d’alimenter de plus belle les craintes d’une crise entre le Maroc et l’Espagne déjà suscitées chez certains politiques et diplomates ibériques en avril dernier par la sortie médiatique de Pablo Ruz. Ils ne veulent surtout pas vivre la même expérience que la France après le faux pas diplomatique en rapport avec le patron des services de secrets marocains, Abdelatif Hammouchi.
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