(Agence Ecofin) - Dans l’entretien accordé au quotidien espagnol El Mundo, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (photo) s’est défendu d’avoir instauré un régime autoritaire, assurant avoir été un rempart contre une guerre civile qui aurait causé un «tort terrible» à l'Europe. «J'ai face à moi une équation difficile: mon rôle est de garantir la vie et la sécurité de 90 millions d'Egyptiens face au risque de chaos. Si je laisse faire n'importe quoi, c'est l'Europe qui versera les salaires des Egyptiens ? (...) Ne me jugez pas sans prendre en compte les réalités du terrain», a-t-il souligné. «Les Egyptiens peuvent rompre avec al-Sissi s'ils le souhaitent. Si je n'étais pas intervenu, il y aurait eu une guerre civile», a-t-il ajouté.
Le président égyptien a par ailleurs promis d’organiser des élections législatives «avant la fin de l'année». «Concernant les élections, je donne ma parole: elles auront lieu avant la fin de l'année», a déclaré M. al-Sissi dans cet entretien publié 29 avril à la veille d'une visite officielle du chef d’Etat égyptien en Espagne. «Nous voulions les démarrer en mars mais le processus a été paralysé par des recours», a-t-il ajouté.
La justice égyptienne a jugé, début mars dernier, anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives, entraînant de fait le report du scrutin qui devait initialement se dérouler par étapes entre le 21 mars et le 7 mai.
La Cour constitutionnelle a rejeté des dispositions de la loi électorale relatives au découpage des circonscriptions électorales. La nouvelle Constitution égyptienne précise en effet que les circonscriptions doivent refléter le poids relatif des électeurs. Théoriquement, il faut 131 000 électeurs par siège. Une marge qui a été dépassée par la loi, selon la Cour constitutionnelle.
Selon les observateurs, les prochaines législatives ne seront qu'une formalité qui finira d'assoir le pouvoir de M. al-Sissi, les Frères musulmans qui avaient remporté toutes les élections entre la chute de Hosni Moubarak en 2011 ayant été décrétés organisation terroriste et interdits au lendemain de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. L’opposition laïque, quant à elle, est trop faible et trop émiettée à l’heure où M. Sissi jouit d'une vraie popularité qui confine au culte de la personnalité au sein d'une population, excédée par le chaos politique et économique ayant marqué trois années de règne des islamistes.
Au moins 1400 partisans de M. Morsi ont été tués lors de la répression lancée par les autorités après son éviction. Plus de 15 000 de ses sympathisants ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort.
Le président égyptien a par ailleurs promis d’organiser des élections législatives «avant la fin de l'année». «Concernant les élections, je donne ma parole: elles auront lieu avant la fin de l'année», a déclaré M. al-Sissi dans cet entretien publié 29 avril à la veille d'une visite officielle du chef d’Etat égyptien en Espagne. «Nous voulions les démarrer en mars mais le processus a été paralysé par des recours», a-t-il ajouté.
La justice égyptienne a jugé, début mars dernier, anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives, entraînant de fait le report du scrutin qui devait initialement se dérouler par étapes entre le 21 mars et le 7 mai.
La Cour constitutionnelle a rejeté des dispositions de la loi électorale relatives au découpage des circonscriptions électorales. La nouvelle Constitution égyptienne précise en effet que les circonscriptions doivent refléter le poids relatif des électeurs. Théoriquement, il faut 131 000 électeurs par siège. Une marge qui a été dépassée par la loi, selon la Cour constitutionnelle.
Selon les observateurs, les prochaines législatives ne seront qu'une formalité qui finira d'assoir le pouvoir de M. al-Sissi, les Frères musulmans qui avaient remporté toutes les élections entre la chute de Hosni Moubarak en 2011 ayant été décrétés organisation terroriste et interdits au lendemain de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. L’opposition laïque, quant à elle, est trop faible et trop émiettée à l’heure où M. Sissi jouit d'une vraie popularité qui confine au culte de la personnalité au sein d'une population, excédée par le chaos politique et économique ayant marqué trois années de règne des islamistes.
Au moins 1400 partisans de M. Morsi ont été tués lors de la répression lancée par les autorités après son éviction. Plus de 15 000 de ses sympathisants ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort.
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