Une étude menée par plusieurs organisations internationales estime que le bilan humain des opérations militaires en Irak, en Afghanistan et au Pakistan serait très largement sous-estimé.
Alors que "la guerre contre la terreur" entrait dans une nouvelle phase il y a tout juste douze ans avec l’invasion de l’Irak le 20 mars 2003, L’Humanité relayait dimanche la publication en mars dernier d’un rapport concernant le nombre de civils tués lors des campagnes militaires "antiterroristes" menées par les États-Unis et ses alliés. L’étude, réalisée par plusieurs organisations internationales de médecins dont l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire lauréate du prix Nobel de la Paix en 1985, fait état d’un vaste fossé entre les chiffres relayés dans les médias et la réalité.
Le rapport de 101 pages, disponible dans son intégralité (en anglais), qui donne notamment la parole à un ancien secrétaire général adjoint de l’ONU, détermine une "estimation basse" de 1,3 million de civils tués de manière directe ou indirecte depuis le 11-Septembre. Les organisations estiment même que les chiffres réels pourraient "dépasser les 2 millions".
Pas de comptes tenus pour les ennemis et les civils
Le rapport nous apprend, citant un ancien coordinateur humanitaire pour les Nations unies, que les forces multinationales menées par les États-Unis ont méthodiquement tenu les comptes de leurs propres pertes mais pas celles des combattants ennemis ni des civils.
Les conclusions des trois organisations internationales sont extrêmement critiques à l’égard des bilans habituellement cités par les médias : la base de données Iraq Body Count, par exemple, ne compte que les morts civils confirmés par au moins deux sources journalistiques différentes. Le nombre généralement admis de civils tués en Irak se situe ainsi autour des 110 000, alors que ce nouveau rapport le situe à 1 million. De façon générale, les données citées habituellement seraient 40 fois inférieures à la réalité. Ces chiffres corroborent une étude publiée par la revue scientifique médicale britannique Lancet en 2006.
Au million de morts irakiens s’ajoutent 220 000 Afghans et 80 000 Pakistanais.
iTele
Alors que "la guerre contre la terreur" entrait dans une nouvelle phase il y a tout juste douze ans avec l’invasion de l’Irak le 20 mars 2003, L’Humanité relayait dimanche la publication en mars dernier d’un rapport concernant le nombre de civils tués lors des campagnes militaires "antiterroristes" menées par les États-Unis et ses alliés. L’étude, réalisée par plusieurs organisations internationales de médecins dont l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire lauréate du prix Nobel de la Paix en 1985, fait état d’un vaste fossé entre les chiffres relayés dans les médias et la réalité.
Le rapport de 101 pages, disponible dans son intégralité (en anglais), qui donne notamment la parole à un ancien secrétaire général adjoint de l’ONU, détermine une "estimation basse" de 1,3 million de civils tués de manière directe ou indirecte depuis le 11-Septembre. Les organisations estiment même que les chiffres réels pourraient "dépasser les 2 millions".
Pas de comptes tenus pour les ennemis et les civils
Le rapport nous apprend, citant un ancien coordinateur humanitaire pour les Nations unies, que les forces multinationales menées par les États-Unis ont méthodiquement tenu les comptes de leurs propres pertes mais pas celles des combattants ennemis ni des civils.
Les conclusions des trois organisations internationales sont extrêmement critiques à l’égard des bilans habituellement cités par les médias : la base de données Iraq Body Count, par exemple, ne compte que les morts civils confirmés par au moins deux sources journalistiques différentes. Le nombre généralement admis de civils tués en Irak se situe ainsi autour des 110 000, alors que ce nouveau rapport le situe à 1 million. De façon générale, les données citées habituellement seraient 40 fois inférieures à la réalité. Ces chiffres corroborent une étude publiée par la revue scientifique médicale britannique Lancet en 2006.
Au million de morts irakiens s’ajoutent 220 000 Afghans et 80 000 Pakistanais.
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