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Maroc - Espagne : Proximité agissante

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  • Maroc - Espagne : Proximité agissante

    “Le Maroc est pour l’Espagne un partenaire incontournable”. Cette phrase, laconique mais pleine de significations, a ponctué la visite effectuée du 30 novembre au 4 décembre 2014 à Madrid à l’initiative du ministère marocain de la Communication et de l’Ambassade d’Espagne à Rabat, par une délégation de responsables de médias marocains. L’intérêt affiché à l’égard du Maroc ne relève pas de la simple courtoisie, mais consacre une évidence dictée par les défis communs qui se posent aux deux pays voisins, outre le partage d’une culture et d’une histoire communes. Elle traduit également un souci évident d’inscrire dans la pérennité les relations entre les deux voisins, relations promues aujourd’hui, grâce notamment à la volonté et à l’implication des souverains des deux pays, au stade de l’excellence tant au niveau politique, qu’économique, social et culturel.
    Tous les officiels espagnols rencontrés à l’occasion de ce voyage furent unanimes à mettre en avant l’intérêt pour les deux pays à opter pour la Realpolitik et le pragmatisme en vue d’aller de l’avant dans la consolidation des relations bilatérales et mieux servir leurs intérêts communs. Ils rejoignent ainsi la position des responsables marocains qui n’en pensent pas moins et tiennent à souligner, à chaque fois que l’occasion se présente, la volonté de consolider un partenariat stratégique par un engagement mutuel et des rapports gagnant / gagnant.

    Dissiper les incompréhensions et les clichés

    Ce sont en tout cas les mêmes constats et les mêmes conclusions que l’on a pu relever auprès du ministère espagnol des Affaires étrangères, comme auprès de l’ambassade du Maroc à Madrid, dont les positions s’imbriquent et se complètent. Alors que le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, M. Ignacio Ybanez Rubio, qualifie d’“excellentes” les relations politiques existant entre le Maroc et son pays et prévoit davantage de développement de ces relations à tous les niveaux, notamment à l’occasion de la réunion de haut niveau qui se tiendra prochainement à Madrid, l’ambassadeur du Maroc dans la capitale espagnole, M. Mohammed Fadel Benyaich, insiste de son côté sur la nécessité d’accompagner la bonne entente politique et la conséquente coopération économique, sociale et culturelle par une action en profondeur engageant les médias, les intellectuels et les sociétés civiles des deux côtés du détroit en vue de dissiper les incompréhensions, les clichés et les préjugés et promouvoir davantage la connaissance et le rapprochement entre les sociétés des deux pays voisins.
    D’un côté comme de l’autre, on met en avant les atouts que les deux pays partagent, à savoir une communauté marocaine évaluée à quelques huit cent mille personnes, dûment intégrée, particulièrement active et contribuant à l’essor de l’Espagne et, en face, quelques mille entreprises espagnoles implantées au Maroc avec ce que cela suppose comme contribution à la résorption du chômage et à la création de richesses. A cela s’ajoute bien évidemment la concluante coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine, le trafic de drogues, le crime organisé et le terrorisme.
    Pragmatisme et innovation, outils de résilience

    S’il est établi que le Maroc a su évoluer dans la sérénité loin des tourmentes du “Printemps Arabe” et constitue de ce fait un havre de paix et de stabilité dans la région sud de la méditerranée, donc un allié sur lequel on peut compter, il est tout aussi évident que pour l’Espagne qui a reçu de plein fouet les retombées de la crise économique mondiale et qui sort à peine de la récession, le Maroc (pour qui l’Espagne est déjà le premier partenaire commercial) peut constituer la plateforme idéale d’une coopération triangulaire impliquant, en plus des deux pays voisins, les Etas du Golfe et les pays de l’Afrique subsaharienne. La même approche peut ouvrir devant le Maroc, par l’entremise de l’Espagne, de nouveaux horizons en Amérique latine.
    C’est donc tout bénéf pour les deux partenaires, estime M. Javier Sangro de Liniers, sous-directeur général pour les relations économiques bilatérales au ministère des Affaires étrangères pour qui de nouveaux horizons de coopération économique appellent à être explorés entre les deux pays qui ont déjà acquis une grande expérience en coopération dans les domaines de l’énergie, l’environnement, le transport, l’agriculture...
    A Madrid, cette approche entre dans le cadre de la globale stratégie de sortie de crise développée et mise en oeuvre pour faire face aux effets de la crise engendrée par le choc des “subprimes”. Une stratégie fondée sur une mutation économique qui réduit la dépendance au secteur de la construction et de l’immobilier au profit de l’exportation des produits, des services, de la technologie de pointe et de l’innovation. Elle met aussi à contribution toutes les institutions du pays et tente de mobiliser l’ensemble de la société.
    Dans ce cadre, l’Espagne qui a certes bénéficié du soutien de l’Union européenne, a su, parallèlement à une politique d’austérité rigoureuse, développer ses propres moyens de résilience et a eu l’idée géniale de mettre en place une structure inédite pour la promotion de l’image du pays à travers le monde: un Haut commissariat pour la “Marca España” (Marque Espagne). C’est une espèce de service marketing dont la mission est de vendre l’image de l’Espagne par l’amélioration de la perception que l’on se fait de la réalité et par la contribution à la correction de cette même réalité. C’est un concept qui relève lui-même de l’innovation destinée à trouver les solutions aux problématiques rencontrées, particulièrement dans les domaines économique et commercial. A la tête de cette structure, préside depuis quelques mois un diplomate de grand calibre et un stratège confirmé, un certain D. Rafael Conde de Saro que le Maroc connaît par ailleurs très bien pour avoir été le négociateur en chef espagnol lors de la discussion de plusieurs accords de pêche. L’essentiel du rôle de “Marca España” qui agit horizontalement, est de fédérer la société espagnole et de mener une action de défense, de promotion et d’amélioration de l’image du pays. Elle est aussi appelée à identifier, accompagner et assurer le suivi des projets.
    Après la période des vaches maigres où la croissance a été trop faible et où le chômage a atteint des records inégalés (jusqu’à 26,2%), des résultats positifs ont commencé à se faire sentir avec un taux de croissance de l’ordre de 1,5% pour 2014 et de 2% comme prévision pour 2015. Des résultats encourageants même si le retour à la croissance se voit freiné par la tendance au ralentissement dans le reste de la zone euro. Le taux de chômage, lui, a baissé pour s’établir à 24% et l’Espagne continue d’occuper une confortable 2ème place, après la France, en matière de tourisme (63 millions de touristes par an). C’est donc le début de la sortie de la profonde récession.

    Catalogne, Sahara et sentiment d’injustice

    Ce n’est pas encore tout à fait le bout du tunnel, mais les espagnols qui ont eu à supporter les retombées de la crise avec beaucoup de philosophie et de dignité, peuvent très bien s’enorgueillir d’avoir pu dépasser sans trop de casse la grande traversée du désert, grâce notamment à leur pragmatisme. Même si ce pragmatisme ne semble pas prévaloir partout et à tous les étages. La question de la résurgence, dans la foulée de la crise économique et de ses effets néfastes, de l’activisme indépendantiste en Catalogne, constitue en effet une grosse fausse note dans la partition de la résilience et de la solidarité espagnole. Elle est en tout cas accueillie avec beaucoup d’amertume par les officiels espagnols et perçue comme un acte “machiavélique” de la part de ses auteurs qui chercheraient essentiellement à servir leurs “ambitions personnelles”.
    Le propos est de M. José Maria Beneyto Pérez, porte-parole du Parti Popular (PP, au pouvoir) au sein de la commission des Affaires étrangères du Congrès des députés. M. Beneyto qui a laissé percevoir un sentiment d’injustice, a souligné la fermeté des institutions du pays et leur détermination à défendre la légalité constitutionnelle, considérant que l’indépendance de la Catalogne “n’est pas négociable”.
    Pour les journalistes marocains, le parallèle est vite établi avec le sentiment d’injustice que ressentent les Marocains depuis des décennies en raison du conflit artificiel du Sahara. Sur ce point, les propos du député du Parti Popular ont été d’une clarté limpide: La position du parlement espagnol à l’égard de la question du Sahara est “proche de celle du Maroc” et l’Espagne, élue dernièrement membre non permanent du Conseil de Sécurité pour la période 2015-2016, “continuera à soutenir l’option de la solution politique négociée sur la base de la proposition marocaine d’autonomie” en vue de parvenir à une solution durable à ce problème. M. José Maria Beneyto qui n’a pas manqué de préciser que la question du Sahara revêt une importance particulière dans la politique extérieure de l’Espagne, a fait état de l’existence d’un “grand consensus” au sein des principaux partis politiques de son pays au sujet de la pertinence des efforts du Royaume du Maroc pour trouver une solution au conflit.
    La bonne entente politique ne fait donc aucun doute. Et en matière d’échanges économiques et commerciaux, cette bonne entente ouvre de réelles perspectives de part et d’autre. C’est ce qui a été en effet, donné à la délégation marocaine de constater à travers les visites effectuées notamment aux installations d’Airbus Defence & Pace qui vient de vendre au Maroc cinq appareils de type CN235, ou au siège de SENER, une entreprise de génie polyvalente qui contribue pour une grosse part à la réalisation des capteurs cylindro-paraboliques de la centrale thermo solaire de Ouarzazate, ou encore au siège du groupe Hispasat, un opérateur des communications par satellite qui s’intéresse au marché du TGV marocain.
    Si la proximité géographique entre le Maroc et l’Espagne justifie en partie le partage d’une culture et d’une histoire communes, les proximités politique et économique vont bien au delà pour consacrer une similitude d’approches et d’analyse géopolitique et déboucher ainsi sur une prise de conscience partagée de l’intérêt à asseoir une coopération durable fondée sur la compréhension et le respect mutuel. A la bonne heure !


    l'opinion.ma

  • #2
    Bien que les deux présides,les îlots, les cailloux, sont un truc espagnol ancré est planté au fin fond du maroc, a chaque fois que le maroc essaie de gigoter,l’Espagne sangle plus fort pour lui rappeler la triste réalité.,

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    • #3
      @malakai

      l'opinion.ma prend le peuple marocain pour des cons et des ignares ..

      le colon et le colonisé , les relie une amitié exemplaire aux détriments de la dignité du peuple marocain

      Unique au monde
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        @maroko 59


        Maroc -colonisé /Espagne -colon


        Amitié et humiliation

        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          @malakai

          la HONTE , cinq ( 5 ) siècles
          en plus les alaouites traficotent avec le colon espagnol au détriment de la dignité du peuple marocain

          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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          • #6
            houari,
            pas de fixisme sur ce problème entre le Maroc et l’Espagne.tôt ou tard il sera résolve .

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