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Par Ivan ValerioMis à jour le 05/11/2014 à 16:36 Publié le 05/11/2014 à 08:10
LE SCAN POLITIQUE - Portée par Elisabeth Guigou, la résolution du groupe PS à l'Assemblée souligne «l'urgente nécessité d'aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l'établissement d'un État démocratique et souverain de Palestine».
Après la Suède, la France? Les députés socialistes préparent une résolution de reconnaissance de l'Etat palestinien. Ce mardi, le texte a été débattu en réunion de groupe du Parti socialiste à l'Assemblée nationale. Et le texte portée par Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères du Palais-Bourbon pourrait être voté dans les prochaines semaines.
Mais le vote de ce texte par l'Assemblée, ni même par le Sénat, ne vaudrait pas reconnaissance par le gouvernement. Il serait cependant très symbolique, comme celui du Parlement britannique mi-octobre. Cette résolution peut aussi inciter le gouvernement à bouger ses positions quant à la question, une semaine après la Suède, devenue le premier pays européen à reconnaître un Etat palestinien. Une réunion sur cette proposition est prévue mercredi en fin d'après-midi au Quai d'Orsay autour de Laurent Fabius et en présence de sénateurs socialistes qui réfléchissent à une démarche similaire.
La reconnaissance viendra «le moment venu», avait jugé Fabius
Dans le texte, dont le Lab diffuse une copie, «l'Assemblée invite le gouvernement français à faire de la reconnaissance de l'État de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit». Le texte estime aussi que «la solution des deux États, promue avec constance par la France et l'Union européenne, suppose la reconnaissance de l'État de Palestine». Lors de la réunion de groupe, Bruno Le Roux a estimé que «la reconnaissance d'un État palestinien n'est peut-être plus un point d'arrivée du processus de paix mais une étape indispensable de sa relance». Seuls quelques députés, comme Armand Jung, président du groupe d'amitié France-Israël, ont fait part de leur réserves.
En octobre, Laurent Fabius avait laissé la porte entre-ouverte à une telle possibilité. La France reconnaîtra l'État palestinien «le moment venu», avait-il glissé. Nuançant néanmoins en soulignant que cette décision doit être «utile à la paix» et non pas seulement «symbolique».
Voir le texte:
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
L’Assemblée nationale, Vu l’article 34-1 de la Constitution Vu l’article 136 du règlement Affirme sa volonté de concourir à l’effort international de paix au Proche-Orient. Constatant la volonté des peuples israélien et palestinien à vivre en paix et en sécurité. Constatant l’échec des tentatives de relance du processus de paix engagées depuis 1991 entre Israéliens et Palestiniens par la communauté internationale. Constatant les menaces pesant sur la solution des deux Etats, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité d’un futur Etat palestinien souverain, malgré les capacités institutionnelles dont s’est dotée l’Autorité palestinienne et la reconnaissance que lui a accordée l’Assemblée générale des Nations-Unies. Constatant la montée des tensions à Jérusalem et en Cisjordanie qui menace d’engendrer un nouveau cycle de violence néfaste pour l’ensemble des populations de la région. Souligne que le
statu quo
est intenable et dangereux car il nourrit les frustrations et la défiance croissante entre les deux parties. Souligne l’impératif d’une reprise rapide des négociations entre les parties selon des paramètres clairs et un calendrier déterminé, et l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un Etat démocratique et souverain de Palestine, vivant en paix et en sécurité avec Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats. Souligne que la solution des deux Etats, promue avec constance par la France et l’Union européenne, suppose la reconnaissance de l’État de Palestine. Invite le Gouvernement français à faire de la reconnaissance de l’État de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit.
Par Ivan ValerioMis à jour le 05/11/2014 à 16:36 Publié le 05/11/2014 à 08:10
LE SCAN POLITIQUE - Portée par Elisabeth Guigou, la résolution du groupe PS à l'Assemblée souligne «l'urgente nécessité d'aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l'établissement d'un État démocratique et souverain de Palestine».
Après la Suède, la France? Les députés socialistes préparent une résolution de reconnaissance de l'Etat palestinien. Ce mardi, le texte a été débattu en réunion de groupe du Parti socialiste à l'Assemblée nationale. Et le texte portée par Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères du Palais-Bourbon pourrait être voté dans les prochaines semaines.
Mais le vote de ce texte par l'Assemblée, ni même par le Sénat, ne vaudrait pas reconnaissance par le gouvernement. Il serait cependant très symbolique, comme celui du Parlement britannique mi-octobre. Cette résolution peut aussi inciter le gouvernement à bouger ses positions quant à la question, une semaine après la Suède, devenue le premier pays européen à reconnaître un Etat palestinien. Une réunion sur cette proposition est prévue mercredi en fin d'après-midi au Quai d'Orsay autour de Laurent Fabius et en présence de sénateurs socialistes qui réfléchissent à une démarche similaire.
La reconnaissance viendra «le moment venu», avait jugé Fabius
Dans le texte, dont le Lab diffuse une copie, «l'Assemblée invite le gouvernement français à faire de la reconnaissance de l'État de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit». Le texte estime aussi que «la solution des deux États, promue avec constance par la France et l'Union européenne, suppose la reconnaissance de l'État de Palestine». Lors de la réunion de groupe, Bruno Le Roux a estimé que «la reconnaissance d'un État palestinien n'est peut-être plus un point d'arrivée du processus de paix mais une étape indispensable de sa relance». Seuls quelques députés, comme Armand Jung, président du groupe d'amitié France-Israël, ont fait part de leur réserves.
En octobre, Laurent Fabius avait laissé la porte entre-ouverte à une telle possibilité. La France reconnaîtra l'État palestinien «le moment venu», avait-il glissé. Nuançant néanmoins en soulignant que cette décision doit être «utile à la paix» et non pas seulement «symbolique».
Voir le texte:
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
L’Assemblée nationale, Vu l’article 34-1 de la Constitution Vu l’article 136 du règlement Affirme sa volonté de concourir à l’effort international de paix au Proche-Orient. Constatant la volonté des peuples israélien et palestinien à vivre en paix et en sécurité. Constatant l’échec des tentatives de relance du processus de paix engagées depuis 1991 entre Israéliens et Palestiniens par la communauté internationale. Constatant les menaces pesant sur la solution des deux Etats, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité d’un futur Etat palestinien souverain, malgré les capacités institutionnelles dont s’est dotée l’Autorité palestinienne et la reconnaissance que lui a accordée l’Assemblée générale des Nations-Unies. Constatant la montée des tensions à Jérusalem et en Cisjordanie qui menace d’engendrer un nouveau cycle de violence néfaste pour l’ensemble des populations de la région. Souligne que le
statu quo
est intenable et dangereux car il nourrit les frustrations et la défiance croissante entre les deux parties. Souligne l’impératif d’une reprise rapide des négociations entre les parties selon des paramètres clairs et un calendrier déterminé, et l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un Etat démocratique et souverain de Palestine, vivant en paix et en sécurité avec Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats. Souligne que la solution des deux Etats, promue avec constance par la France et l’Union européenne, suppose la reconnaissance de l’État de Palestine. Invite le Gouvernement français à faire de la reconnaissance de l’État de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit.