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Gaza: Une trêve de 5 jours pour un sursis indéfini

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  • Gaza: Une trêve de 5 jours pour un sursis indéfini

    Une nouvelle trêve est observée depuis jeudi dernier entre Israël et le Hamas. Ce cessez-le-feu de cinq jours, le plus long depuis le début des bombardements de Gaza par l’armée israélienne, suit celui de 72 heures décrété précédemment et devrait durer jusqu’à mardi prochain à 0 heure 1 minute.

    Avant, l’aviation israélienne a mené une série de raids contre des « centres d’activité terroriste » d’où ont été tirées des roquettes palestiniennes. Un responsable du ministère palestinien de l’Intérieur a précisé que les avions israéliens avaient frappé les premiers, «quatre raids une demi-heure précédant l’entrée en vigueur de la trêve». S’il n’est donc pas à nouveau violé, une hypothèse très probable compte tenu des évènements précédents où des trêves n’ont pas été respectées, cet arrêt momentané des hostilités devrait constituer une occasion pour relancer les efforts diplomatiques menés par l’Egypte. Ce pays ne dispose pas de marges de manœuvre importantes. Il entretient de mauvaises relations avec le Hamas qui n’a pas applaudi la chute du président Morsi et des Frères musulmans égyptiens. Le Caire a surtout en face de lui des parties qui discutent séparément, chacune dans coin, et présentent des exigences irréconciliables ; les Israéliens réclamant une démilitarisation de Gaza, tandis que les Palestiniens font de la levée du blocus imposé depuis sept ans à l’enclave palestinienne une condition sine qua non à tout arrêt des hostilités. Jeudi dernier, Khalil al-Haya, membre du bureau politique du Hamas, a précisé que les Palestiniens, outre « une levée du blocus définitive et permanente », réclament une ouverture sur la mer, estimant qu’il n’est « pas du droit de l’ennemi » de priver les Palestiniens d’un port chez eux.

    Un sursis faute de compromis
    Ce responsable n’a cependant pas écarté l’existence de « réelles chances de parvenir à un accord » si « l’ennemi cesse de jouer sur les mots » et de faire échouer les négociations en jouant à la dernière minute sur les termes et les formules utilisés. Pour sa part, le chef de la délégation palestinienne, Azzam al-Ahmed, a parlé d’un accord « sur plusieurs points concernant une levée du blocus» qu’Israël impose depuis 2007. D’après les échos, ce que les Egyptiens proposent, c’est avant tout un sursis : après l’obtention d’un cessez-le-feu permanent, de nouvelles discussions pourront être menées dans un mois sous la responsabilité de l’autorité palestinienne sur les principaux points de blocage : l’ouverture d’un port et d’un aéroport ainsi que la restitution par le Hamas des corps de deux soldats israéliens tués contre la libération de prisonniers palestiniens.
    Le Caire propose enfin que la zone tampon le long de la frontière entre Gaza et Israël soit graduellement rétrécie et placée sous la surveillance des forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne. Quant à la levée du blocus, il n’y pas pour l’instant de précision, notamment dans le document divulgué hier par la diplomatie égyptienne, sur les points qui doivent être discutés à ce sujet. Le texte se contente de mentionner que « des points de passage fermés seraient ouverts » aux termes d’accords entre Israël et l’Autorité palestinienne. Cette recherche par l’Egypte d’un sursis semble possible. Le Hamas, qui semble avoir atteint son objectif de tenir tête à la puissante armée israélienne et à la technologie que lui fournit le Pentagone, est à la recherche d’un moment de répit pour préserver ses capacités d’usure. En Israël, au moins 10 000 personnes se sont rassemblées jeudi à Tel Aviv, selon la police, sous le slogan de « Le Sud (les villes frontalières de Gaza, ndlr) refuse de se taire».
    Ils ont exigé du gouvernement une solution durable au conflit avec le Hamas. La manifestation, qui a rassemblé une foule hétéroclite, n’était certainement pas pour faire trembler Benjamin Netanyahou et son gouvernement. Il y avait à l’intérieur des personnes qui appelaient à « occuper Gaza maintenant ».
    Mais la résistance des Palestiniens et l’envasement de l’armée israélienne à Gaza – selon les termes de Hassan Nasrallah du Hezbollah libanais dans le journal beyrouthin Al Akhbar – ont installé le doute chez les Israéliens. Surtout après la défaite d’Israël dans la guerre de propagande anti-Hamas qu’il a puissamment livrée à l’étranger et dans les pays occidentaux. Des voix s’élèvent pour réclamer le «droit de vivre en paix», ainsi que c’était écrit sur un panneau qu’un manifestant brandissait à Tel-Aviv.
    Laquelle ? Une bonne question à poser en tout temps dans un Israël où la majorité continue de nier la légitimité de la revendication palestinienne d’un Etat souverain issu des frontières de 1967.



    Auteur: Kahina Sidhoum
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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