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Un ancien militant islamiste armé marocain se confesse

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  • Un ancien militant islamiste armé marocain se confesse

    “La lutte pour le pouvoir est une lutte pour la survie”

    Abderahim Mouhtad
    Ancien dirigeant de la
    Chabiba Islamia

    Antécédents


    1959. Naissance à Casablanca.
    1976. Intègre la Chabiba Islamia.
    1983. Encadre des camps militaires d’entraînement en Libye.
    1984. Encadre des camps militaires d’entraînement en Algérie, y compris à Tindouf.
    1989. Arrêté à Casablanca, il est condamné à perpétuité.
    1994. Grâce royale.
    2004. Président de l’Association Annassir des familles des détenus de la Salafia Jihadia

    Smyet Bak ?
    Mohamed Ben Jilali.

    Smyet Mok ?
    Nejma Bent Ahmed.

    Nimirou d’la carte ?
    B 55 87 99.

    Vous êtes président de l’Association Annassir, qui rassemble les familles de détenus de la Salafia Jihadia. Pourquoi acceptez-vous de les défendre ?
    Je ne veux pas qu’ils subissent le même sort que moi. Je veux leur épargner une terrible injustice. Ma seule référence est le principe universel des droits humains.

    Les cheikhs de la salafia jihadia accusaient la société civile de pervertir les Marocains…
    Ils ont beaucoup changé depuis. Aujourd’hui, ils sont conscients du rôle que peut jouer la société civile pour l’amélioration de leur condition. Mais force est de constater qu’à ce jour, on ne peut pas encore parler de réelle évolution de la situation.

    Le dossier est-il trop gros pour votre association ?
    Certainement. Il embarrasse tout l’Etat. Aujourd’hui, des accusés ont été condamnés à de lourdes peines, mais que fera-t-on de leurs enfants par exemple ? Ne risquent-ils pas de se transformer en véritables bombes ambulantes ? Voilà pourquoi je dis que le dossier des salafistes concerne toutes les composantes de la société marocaine. Il y va de son avenir.

    Vous rêvez d’une IER pour les islamistes dans quinze ans ?
    Ce sont deux modèles complètement différents. Dans le premier, les exactions ont eu lieu dans un contexte maroco-marocain. Nous faisons face à un mouvement planétaire de prétendue guerre contre le terrorisme, menée par les USA et les grandes puissances mondiales. Le Maroc ne peut pas décider seul de tourner la page.

    Qu’est-ce qui vous fait courir, alors ?
    La nécessité de trouver une solution à ce problème. Et pour cela, il y a une seule voie : le débat pour arriver au consensus. Sinon, on ne sera plus jamais tranquille dans ce pays.

    Dans les années 70, vous avez pourtant pris les armes, entraîné de jeunes militaires à Tindouf, en Syrie et en Libye. Vous vous êtes donc assagi à ce point ?
    A l’époque, on militait au sein d’une organisation politique, qui avait une idéologie et un projet de société. La lutte armée a été notre dernier recours quand le débat d’idées n’était plus possible. Nos premiers entraînements ont eu lieu en France avant de nous déplacer en Syrie, en Libye, en Algérie et ailleurs, partout où on nous fournissait de l’aide. Nous jouions avec le feu. Mais à l’époque, l’ennemi de mon ennemi était mon ami.

    Combien de valises de dollars avez-vous récupérées de chez Kadhafi ?
    Plus que vous ne pourrez jamais imaginer. à l’époque, quand vous étiez l’hôte d’un pays hostile au régime marocain, il était normal qu’il finance généreusement toutes vos activités. Je voyageais en jets privés et roulais en berlines de luxe.


    Votre Maroc aurait-il été meilleur que celui de Hassan II ?
    Notre idéal de l’Etat islamique aurait été meilleur. On rêvait d’un Maroc qui aurait regroupé toutes ses sensibilités politiques et sociales. Mais en réalité, j’ai fini par avoir la certitude qu’aucun régime ne se crée sans victimes, sans douleurs et sans souffrances terribles. C’est pourquoi j’ai aujourd’hui le courage de dire que le régime marocain a naturellement écrasé l’opposition qui voulait le renverser. En politique, il n’y a pas de pitié. La lutte pour le pouvoir est une lutte pour la survie.

    Vous comptez faire acte de rédemption, un jour ?
    Non, je ne regrette rien. J’ai lutté pour un projet qui a échoué. J’ai joué, j’ai perdu et j’accepte mon destin.

    Saâdeddine Othmani vous est-il redevable de son poids politique actuel ?
    Les gens du PJD, et d’autres, qui étaient avec nous au sein de la Chabiba, ont tout compris avant nous. Ils ont su se retirer au bon moment. Mais sans notre lutte et notre pression sur le Makhzen, jamais ils ne seraient arrivés là où ils sont aujourd’hui.

    Comment faites-vous pour reconnaître les femmes de votre association, toutes drapées du niqab qui cache leur corps et leur visage ?
    À la taille, sinon au style du niqab, parfois au parfum ou à la voix.

    C’est très sensuel tout ça, dites donc…
    Nous sommes des êtres humains, mon frère !

    sources : telquel

  • #2
    pour chaque réunion ils ont un sniffeur de service pour reconnaittre s'il n y a pas de taupe parmi eux
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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