TELEVISION - «Complément d'enquête» de France 2 consacre jeudi à 20h40 un portrait à Bernard-Henri Lévy...
«Bernard-Henri Lévy est plus près des plateaux que de Platon». Ainsi commence ou presque le «Complément d’enquête» consacré à BHL. Le sujet a un fil rouge: la fascination et l’emprise qu’exerce l’intellectuel engagé, aux allures de Christophe Rocancourt aux nobles et humanistes causes, dans les médias. 20 Minutes a demandé à l’auteur de ce «Complément d’enquête», Yvan Martinet, comment, alors lui, avait pu échapper à ce pouvoir et réaliser son film.
Un portrait autorisé?
C’est le journaliste lui-même qui le dit. «C’est un portrait autorisé, l’intellectuel nous a ouvert son carnet d’adresses.» N’y a-t-il pas là risque de faire passer l’enquête pour une hagiographie? «Non, c’était juste pour préciser comment les choses s’étaient faites, explique Yvan Martinet. Au début, BHL nous avait dit qu’il était hostile à notre projet de portrait, car tout était toujours à charge contre lui. Quand il a compris qu’on le ferait de toute façon, en bon stratège, il a préféré nous emmener dans ses déplacements et nous ouvrir son carnet d’adresses, sans lequel on se serait heurté à des veto de Pierre Bergé ou François Pinaut, qui nous ont dit oui.»
Des détracteurs apeurés
Si le portrait ne manque pas de témoignages critiques envers BHL, comme celui d’Hubert Védrine, qui se moque des apparitions soudaines de BHL en sauveur de l’humanité, après trois mois d’absence de la scène médiatique, Yvan Martinet a trouvé très compliqué «que ses détracteurs s’expriment face caméra. Je suis allé voir Le Monde Diplomatique qui le considère comme un guignol et un usurpateur, et ils ne m’ont pas raconté grand-chose. Peut-être parce qu’il est puissant et craint, qu’il connaît très bien Pinaut ou Lagardère, et que les gens ne veulent pas insulter l’avenir. En tout cas plein de gens se sont débinés. Je connaissais des anecdotes croustillantes sur comment il avait fait interdire des papiers le concernant, mais on n’est pas en presse écrite, il aurait fallu qu’on me le raconte.»
Un portrait motivé par la Libye
Yvan Martinet a aussi voulu faire ce portrait après avoir constaté le rôle joué par BHL dans le conflit libyen. «Il y a un avant et après. Il a amené le comité de transition libyen à l’Elysée et le fait ainsi reconnaître. Avant on pouvait dire qu’il était un agitateur, qu’il faisait des grands moulinets, mais là, j’ai recoupé toute l’histoire auprès du cabinet d’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, et s’il n’avait pas entamé cette action de lobbying, on peut imaginer que le processus aurait pris beaucoup plus de temps et causé un bain de sang supplémentaire».
Pourquoi tant de haine?
Entarté, moqué, BHL «cristallise les moqueries, note Yvan Martinet. La mise en scène de son couple frise le ridicule, il y a un narcissisme absolu, tout cela déchaîne les passions. C’est aussi pour cela que j’ai voulu faire ce film, car tout le monde a un avis sur lui». Plus étonnant, malgré les révélations, comme celles de l’affaire Botul où BHL est pris en flagrant délit de bidonnage, «l’opinion lui pardonne, note Yvant Martinet. A part s’il faisait une DSK, une énorme connerie, il semble qu’il exerce une telle fascination sur les médias qu’il ne peut être discrédité».
*Alice Coffin Google +Twitter
Révélations?
Parmi les éléments apportés par l’enquête, un chapitre sur la consommation d’amphétmaines de BHL, sur son rôle auprès de Ségolène Royal, sur l’étendue de son influence ou sur ses histoires sentimentales passées.
«Bernard-Henri Lévy est plus près des plateaux que de Platon». Ainsi commence ou presque le «Complément d’enquête» consacré à BHL. Le sujet a un fil rouge: la fascination et l’emprise qu’exerce l’intellectuel engagé, aux allures de Christophe Rocancourt aux nobles et humanistes causes, dans les médias. 20 Minutes a demandé à l’auteur de ce «Complément d’enquête», Yvan Martinet, comment, alors lui, avait pu échapper à ce pouvoir et réaliser son film.
Un portrait autorisé?
C’est le journaliste lui-même qui le dit. «C’est un portrait autorisé, l’intellectuel nous a ouvert son carnet d’adresses.» N’y a-t-il pas là risque de faire passer l’enquête pour une hagiographie? «Non, c’était juste pour préciser comment les choses s’étaient faites, explique Yvan Martinet. Au début, BHL nous avait dit qu’il était hostile à notre projet de portrait, car tout était toujours à charge contre lui. Quand il a compris qu’on le ferait de toute façon, en bon stratège, il a préféré nous emmener dans ses déplacements et nous ouvrir son carnet d’adresses, sans lequel on se serait heurté à des veto de Pierre Bergé ou François Pinaut, qui nous ont dit oui.»
Des détracteurs apeurés
Si le portrait ne manque pas de témoignages critiques envers BHL, comme celui d’Hubert Védrine, qui se moque des apparitions soudaines de BHL en sauveur de l’humanité, après trois mois d’absence de la scène médiatique, Yvan Martinet a trouvé très compliqué «que ses détracteurs s’expriment face caméra. Je suis allé voir Le Monde Diplomatique qui le considère comme un guignol et un usurpateur, et ils ne m’ont pas raconté grand-chose. Peut-être parce qu’il est puissant et craint, qu’il connaît très bien Pinaut ou Lagardère, et que les gens ne veulent pas insulter l’avenir. En tout cas plein de gens se sont débinés. Je connaissais des anecdotes croustillantes sur comment il avait fait interdire des papiers le concernant, mais on n’est pas en presse écrite, il aurait fallu qu’on me le raconte.»
Un portrait motivé par la Libye
Yvan Martinet a aussi voulu faire ce portrait après avoir constaté le rôle joué par BHL dans le conflit libyen. «Il y a un avant et après. Il a amené le comité de transition libyen à l’Elysée et le fait ainsi reconnaître. Avant on pouvait dire qu’il était un agitateur, qu’il faisait des grands moulinets, mais là, j’ai recoupé toute l’histoire auprès du cabinet d’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, et s’il n’avait pas entamé cette action de lobbying, on peut imaginer que le processus aurait pris beaucoup plus de temps et causé un bain de sang supplémentaire».
Pourquoi tant de haine?
Entarté, moqué, BHL «cristallise les moqueries, note Yvan Martinet. La mise en scène de son couple frise le ridicule, il y a un narcissisme absolu, tout cela déchaîne les passions. C’est aussi pour cela que j’ai voulu faire ce film, car tout le monde a un avis sur lui». Plus étonnant, malgré les révélations, comme celles de l’affaire Botul où BHL est pris en flagrant délit de bidonnage, «l’opinion lui pardonne, note Yvant Martinet. A part s’il faisait une DSK, une énorme connerie, il semble qu’il exerce une telle fascination sur les médias qu’il ne peut être discrédité».
*Alice Coffin Google +Twitter
Révélations?
Parmi les éléments apportés par l’enquête, un chapitre sur la consommation d’amphétmaines de BHL, sur son rôle auprès de Ségolène Royal, sur l’étendue de son influence ou sur ses histoires sentimentales passées.
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