Devant les sénateurs qui composent la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Mme Joan A. Polaschik, qui se soumettait aux formalités d’usage avant qu’elle ne prenne officiellement ses fonctions en tant qu’ambassadeur plénipotentiaire des Etats-Unis à Alger, est longuement revenue lors de son audience sur « les efforts engagés par l’Algérie pour stabiliser les régions du Maghreb et du Sahel».
A ses yeux, de tous les pays de la région, l’Algérie est le partenaire le plus «solvable» et le plus «fiable» sur qui les Etats-Unis peuvent reposer pour barrer la route aux velléités expansionnistes du terrorisme transnational. Mme Polaschik, qui ne devrait prendre ses fonctions qu’après la formalisation et la validation de sa nomination par le président Obama, a d’ores et déjà le blanc-seing du département d’Etat américain à laquelle il reconnaît une solide expérience sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme régional, «une expérience qui sera précieuse en Algérie, le plus grand pays en Afrique». Face à son auditoire, elle a tenu à rappeler tous les messages d’alerte lancés par l’Algérie depuis le début des années 2000 quant au péril terroriste qui finirait par déborder les frontières, jusqu’à se sanctuariser dans les Etats dits «faibles». A ce propos, elle étaie son argumentaire en rappelant que «le président Abdelaziz Bouteflika avait été le premier dirigeant arabe qui avait appelé le président George Bush après les attaques terroristes du 11 septembre » et de considérer que « cela reflète notre vision commune des dangers posés par le terrorisme». «Cet appel avait été une expression de soutien qui a conduit à une plus grande coopération» entre les deux pays, a-t-elle encore ajouté. «En dépit de l’insécurité et de la situation dangereuse qui règnent dans des pays limitrophes à l’Algérie, le gouvernement algérien est profondément engagé pour assurer la sécurité du personnel et des établissements américains activant en Algérie », a-t-elle assuré, à un moment où « la relation entre les Etats-Unis et l’Algérie continuait à se consolider de plus en plus fortement, particulièrement depuis les attentats du 11 septembre 2001, où les deux pays se sont joints pour la lutte contre le terrorisme ». Une Algérie qui « sur les lignes de front de la lutte contre le terrorisme après avoir subi ce fléau durant les années 1990 et, plus récemment, à l’attaque de l’installation gazière d’In Amenas en janvier 2013 ». Cette spécialiste des Proche et Moyen-Orient, du Levant et du Maghreb a défendu face aux sénateurs la «solidité» de l’Algérie en tant que «partenaire dans la lutte antiterroriste», énumérant les actions entreprises par l’Algérie pour stabiliser la vaste région du Maghreb et du Sahel, citant les «mesures positives» prises par le gouvernement algérien dans le cadre de la formation et d’entrainement des forces de sécurité de pays du Sahel comme le Mali et le Niger, ainsi que la fourniture du transport aérien des forces de maintien de la paix africaines. Le futur ambassadeur américain à Alger voit dans l’Algérie un « interlocuteur » dans le renforcement des relations entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, citant son rôle de médiateur dans les conflits à travers le continent africain qui « restera vital pour trouver des solutions pacifiques ».
Du schiste aussi !
Bien évidemment, si la lutte antiterroriste et la question sécuritaire demeurent la « pierre angulaire » des relations entre les deux pays, la coopération bilatérale, dans le domaine économique et particulièrement énergétique, n’a pas été ignorée par Mme Polaschik. Mais sur ce point, après avoir évoqué la tenue des deux réunions du Dialogue stratégique algéro-américain à Washington puis à Alger, elle essaiera, comme l’exige sa mission, de préparer le terrain aux entreprises américaines pour intervenir dans une économie algérienne qui cherche à se diversifier. Cependant, le secteur énergétique est celui qui intéresse le plus, soulignant que l’Algérie est l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz au Moyen-Orient et en Afrique et l’un des principaux fournisseurs d’énergie pour l’Europe et les marchés mondiaux, qui plus est dispose d’importantes ressources énergétiques et d’un vaste potentiel d’hydrocarbures non conventionnels inexploités pour lesquels, selon elle, le gouvernement algérien souhaite un partenariat avec les entreprises américaines dont l’expertise dans ce secteur « est sans équivalent dans le monde ». Elle a alors avancé qu’elle plaiderait pour les entreprises américaines qui pourraient entrer en partenariat avec l’Algérie dans ce domaine « afin de développer, en toute sécurité, le gaz de schiste et d’autres ressources, et ce, afin d’assurer la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie et d’apporter davantage de développement et de prospérité au peuple algérien ».
Auteur: Samir Tazaïrt
reporters.dz
A ses yeux, de tous les pays de la région, l’Algérie est le partenaire le plus «solvable» et le plus «fiable» sur qui les Etats-Unis peuvent reposer pour barrer la route aux velléités expansionnistes du terrorisme transnational. Mme Polaschik, qui ne devrait prendre ses fonctions qu’après la formalisation et la validation de sa nomination par le président Obama, a d’ores et déjà le blanc-seing du département d’Etat américain à laquelle il reconnaît une solide expérience sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme régional, «une expérience qui sera précieuse en Algérie, le plus grand pays en Afrique». Face à son auditoire, elle a tenu à rappeler tous les messages d’alerte lancés par l’Algérie depuis le début des années 2000 quant au péril terroriste qui finirait par déborder les frontières, jusqu’à se sanctuariser dans les Etats dits «faibles». A ce propos, elle étaie son argumentaire en rappelant que «le président Abdelaziz Bouteflika avait été le premier dirigeant arabe qui avait appelé le président George Bush après les attaques terroristes du 11 septembre » et de considérer que « cela reflète notre vision commune des dangers posés par le terrorisme». «Cet appel avait été une expression de soutien qui a conduit à une plus grande coopération» entre les deux pays, a-t-elle encore ajouté. «En dépit de l’insécurité et de la situation dangereuse qui règnent dans des pays limitrophes à l’Algérie, le gouvernement algérien est profondément engagé pour assurer la sécurité du personnel et des établissements américains activant en Algérie », a-t-elle assuré, à un moment où « la relation entre les Etats-Unis et l’Algérie continuait à se consolider de plus en plus fortement, particulièrement depuis les attentats du 11 septembre 2001, où les deux pays se sont joints pour la lutte contre le terrorisme ». Une Algérie qui « sur les lignes de front de la lutte contre le terrorisme après avoir subi ce fléau durant les années 1990 et, plus récemment, à l’attaque de l’installation gazière d’In Amenas en janvier 2013 ». Cette spécialiste des Proche et Moyen-Orient, du Levant et du Maghreb a défendu face aux sénateurs la «solidité» de l’Algérie en tant que «partenaire dans la lutte antiterroriste», énumérant les actions entreprises par l’Algérie pour stabiliser la vaste région du Maghreb et du Sahel, citant les «mesures positives» prises par le gouvernement algérien dans le cadre de la formation et d’entrainement des forces de sécurité de pays du Sahel comme le Mali et le Niger, ainsi que la fourniture du transport aérien des forces de maintien de la paix africaines. Le futur ambassadeur américain à Alger voit dans l’Algérie un « interlocuteur » dans le renforcement des relations entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, citant son rôle de médiateur dans les conflits à travers le continent africain qui « restera vital pour trouver des solutions pacifiques ».
Du schiste aussi !
Bien évidemment, si la lutte antiterroriste et la question sécuritaire demeurent la « pierre angulaire » des relations entre les deux pays, la coopération bilatérale, dans le domaine économique et particulièrement énergétique, n’a pas été ignorée par Mme Polaschik. Mais sur ce point, après avoir évoqué la tenue des deux réunions du Dialogue stratégique algéro-américain à Washington puis à Alger, elle essaiera, comme l’exige sa mission, de préparer le terrain aux entreprises américaines pour intervenir dans une économie algérienne qui cherche à se diversifier. Cependant, le secteur énergétique est celui qui intéresse le plus, soulignant que l’Algérie est l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz au Moyen-Orient et en Afrique et l’un des principaux fournisseurs d’énergie pour l’Europe et les marchés mondiaux, qui plus est dispose d’importantes ressources énergétiques et d’un vaste potentiel d’hydrocarbures non conventionnels inexploités pour lesquels, selon elle, le gouvernement algérien souhaite un partenariat avec les entreprises américaines dont l’expertise dans ce secteur « est sans équivalent dans le monde ». Elle a alors avancé qu’elle plaiderait pour les entreprises américaines qui pourraient entrer en partenariat avec l’Algérie dans ce domaine « afin de développer, en toute sécurité, le gaz de schiste et d’autres ressources, et ce, afin d’assurer la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie et d’apporter davantage de développement et de prospérité au peuple algérien ».
Auteur: Samir Tazaïrt
reporters.dz
Commentaire