Hassan Hamade
vendredi 23 mai
Vu d’Occident, l’Otan mène la guerre contre le terrorisme. Mais sitôt sorti de ce monde bien ordonné, la vérité est autre : l’Otan est le maître du terrorisme international, protégeant des camps d’entraînement d’Al-Qaïda en Libye et en installant d’autres sur son propre sol, en Turquie. Jamais Al-Qaïda n’a renversé de gouvernement ni conquis de nation, toujours il a détruit des sociétés, appliquant pour Washington la doctrine straussienne du chaos constructeur. Pour Hassan Hamade, la civilisation débuta en Syrie, tandis que l’Europe, l’Amérique du Nord et Israël ne sont encore qu’au stade de la barbarie. Vous n’en avez pas conscience et pensez être supérieurs ? Il vous ouvre les yeux.
Abdelhakim Belhaj, commandant du Groupe islamique combattant en Libye (GICL). Financé par le MI6, il tente quatre fois d’assassiner Mouamar el-Kadhafi. Il devient le n°3 d’Al-Qaïda. Réfugié au Qatar, en 2010, il revient en Libye dans un avion militaire et est nommé par l’Otan gouverneur militaire de Tripoli. Il est toujours recherché par le Comité des sanctions des résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) des Nations unies.
Je vais vous raconter des choses graves que le rideau de fer imposé à l’Union européenne vous empêche de savoir. Je vais vous parler de la liaison dangereuse qui vous uni, à votre insu, à la plus redoutable des nébuleuses terroristes opérant sur la scène internationale : Al-Qaïda !
Oui, Al-Qaïda, celle que le dictionnaire politico-sécuritaire de votre « Occident » définit comme la mère accoucheuse de la plus cruelle des mouvances terroristes se réclamant de l’islam.
Al-Qaïda est considérée comme l’ennemi stratégique du « monde civilisé », tout en constituant une menace imminente pour les pays que vous imaginez « en voie de civilisation ». Et pour que ces derniers puissent continuer leur marche dans votre voie, ils ont besoin d’être protégés de ce danger terroriste qui les guette. C’est pourquoi tout contact avec Al-Qaïda ou avec ses branches, ses réseaux ou ses dérivées est strictement interdit, condamné, et le cas échéant réprimé. C’est un principe indiscutable que les États-Unis ont établi. Ils se sont arrogés le monopole de veiller à son respect et de contrôler son application. Mais ce respect n’a jamais dépassé les limites du discours politico-médiatique, c’est-à-dire celles de la propagande, dans sa plus simple et basse expression, car on ne peut plus parler de médias libres chez vous, dans l’espace atlantiste, mais plutôt d’outils de propagande.
Cette propagande s’est révélée plus que jamais mensongère sur le théâtre d’opération syrien où certaines branches et dérivées d’Al-Qaïda – tels le Front Al-Nosra et l’Émirat islamique en Irak et au Levant – ont gagné une notoriété mondiale en participant à la guerre d’anéantissement que livre l’axe israélo-étasunien au plus ancien pays du monde, la Syrie. Durant ces trois années de guerre d’agression, la nébuleuse d’Al-Qaïda a fait preuve d’une discipline exemplaire dans l’application stricte et rigoureuse des plans établis par le commandement étasunien. Elle s’est montrée la plus à même d’exécuter la stratégie du « chaos constructeur » qui passe nécessairement par la destruction de la société syrienne, en même temps que par celle des infrastructures économiques et étatiques. Il s’agit d’une vaste invasion de la barbarie pour détruire la civilisation.
L’Otan, en respectant scrupuleusement les directives de Washington, apporte sa protection immédiate à la formation et au fonctionnement du front armé engagé dans le projet israélo-étasunien de démantèlement de la Syrie, en transformant ce berceau commun de la Chrétienté et de l’Empire arabe en « champs de carnage où triomphe la mort [1] ». Cette œuvre apocalyptique s’inscrit dans la lignée des crimes suprêmes, fierté anglo-saxonne sanguinaire, après Hiroshima et Nagasaki (1945) la Palestine (depuis 1948…) le Vietnam (1962-1975) l’Irak (depuis 1991…) pour n’en citer qu’un échantillon choisi seulement au cours des récentes décennies.
Le mensonge, toujours le mensonge, principal levier de la propagande US, dans le domaine politico-sécuritaire comme dans le domaine économique, se manifeste selon la technique saisie par le fameux Observatoire du mensonge de George Orwell, ainsi cette impitoyable entreprise belliciste est mise en marche sous les drapeaux combinés de la « Démocratie » et des « Droits de l’homme ». Les gouvernements sous-traitants, chargés de mener cette entreprise, sont appelés « les Amis de la Syrie ». Les combattants de base, des dizaines de milliers de djihadistes, issus de plus de 80 nationalités, sont désignés comme des « opposants armés » ou des « combattants de la liberté », etc. Plus menteur que ça, tu meurs.
N’est-ce pas le mensonge qui a donné à cette gigantesque déstabilisation du monde arabe l’appellation de « printemps arabe » ? Force est de constater que partout où passe ce « printemps » s’installe la confrérie des Frères musulmans. Dans son ombre, fleurissent les organisations terroristes les plus violentes et démarre le processus de destruction des sociétés. Nombreux sont les exemples, à commencer par la Libye dont la partie sud, le Fezzan, s’est transformée en un sanctuaire de camps militaires d’Al-Qaïda, entre les villes de Ghat (près de la frontière algérienne) et de Sabbah (proche du Niger). Selon les services atlantistes, il y existe trois camps où sont formés des terroristes qualifiés (des experts en explosifs et dans la préparation des voitures piégés, etc.) pour répondre aux besoins du voisinage africain (Mali, Niger, Tchad, Algérie, Nigeria). Ces terroristes pas comme les autres entretiennent des relations très solides avec certaines organisations extrémistes, comme Aqmi et Boko Haram. Leurs universités du terrorisme répondent aux « besoins » d’autres pays, tel que la Syrie, devenue ces temps-ci une destination privilégiée pour ses lauréats. Les cours y sont donnés par des « professeurs » pakistanais, égyptiens, saoudiens, yéménites et autres. Pour les deux mois de décembre 2013 et janvier 2014, cette très prestigieuse université a envoyé en Syrie 5 000 djihadistes de nationalités multiples [2]…
Une idée de la situation dans cette zone a été donnée par l’ex-chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Édouard Guillaud, lors d’une rencontre avec une vingtaine de journalistes, à Paris, le 26 janvier 2014, une semaine avant son départ à la retraite. Il déclarait :
À écouter l’amiral dans ses aveux, on ne dirait pas que la France ait joué un quelconque rôle dans la guerre d’agression de 2011, la destruction de l’État libyen et la transformation de son vaste territoire en un « nouveau centre de gravité du terrorisme ». N’est-ce pas cette participation à l’une des entreprises guerrières les plus sales, les plus criminelles et les plus mensongères qui a été malhonnêtement présentée comme une noble assistance de la part de la France et du Royaume-Uni à la genèse du prétendu « printemps arabe » ? Sans parler des 160 000 victimes des innombrables massacres et tueries qui ont accompagnés cette guerre d’agression [4].
Venons-en à la « commodité du mensonge [5] » qui ne cesse de marquer le discours atlantiste sur cette gigantesque déstabilisation qui frappe plusieurs pays pris pour cibles par la stratégie du « chaos constructeur » étasunien. Cette « commodité du mensonge », relayée par le terrorisme du système médiatique, veut vous faire croire et nous faire croire encore que l’Otan se trouve incapable de paralyser ces usines de production de terroristes si ce n’est de les anéantir. La réalité des faits, sur le terrain, offre un démenti catégorique, sans appel, à ces mensonges grotesques compte tenu de la parfaite domination de l’espace aérien libyen par l’aviation franco-britannique ainsi que de la surveillance continue du territoire sud-libyen par les satellites « occidentaux » qui guettent le moindre mouvement, le moindre bruit, dans l’immensité du Sahara, avec une attention toute particulière réservée aux « trois centres de formation accélérée au djihad ». Nul n’ignore l’extrême précarité de ces académies de terrorisme situées en plein air, dans l’étendue sahraouie, sans aucune couverture, s’offrant en cibles faciles à tout ennemi qui pourrait venir du ciel.
vendredi 23 mai
Vu d’Occident, l’Otan mène la guerre contre le terrorisme. Mais sitôt sorti de ce monde bien ordonné, la vérité est autre : l’Otan est le maître du terrorisme international, protégeant des camps d’entraînement d’Al-Qaïda en Libye et en installant d’autres sur son propre sol, en Turquie. Jamais Al-Qaïda n’a renversé de gouvernement ni conquis de nation, toujours il a détruit des sociétés, appliquant pour Washington la doctrine straussienne du chaos constructeur. Pour Hassan Hamade, la civilisation débuta en Syrie, tandis que l’Europe, l’Amérique du Nord et Israël ne sont encore qu’au stade de la barbarie. Vous n’en avez pas conscience et pensez être supérieurs ? Il vous ouvre les yeux.
Abdelhakim Belhaj, commandant du Groupe islamique combattant en Libye (GICL). Financé par le MI6, il tente quatre fois d’assassiner Mouamar el-Kadhafi. Il devient le n°3 d’Al-Qaïda. Réfugié au Qatar, en 2010, il revient en Libye dans un avion militaire et est nommé par l’Otan gouverneur militaire de Tripoli. Il est toujours recherché par le Comité des sanctions des résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) des Nations unies.
Je vais vous raconter des choses graves que le rideau de fer imposé à l’Union européenne vous empêche de savoir. Je vais vous parler de la liaison dangereuse qui vous uni, à votre insu, à la plus redoutable des nébuleuses terroristes opérant sur la scène internationale : Al-Qaïda !
Oui, Al-Qaïda, celle que le dictionnaire politico-sécuritaire de votre « Occident » définit comme la mère accoucheuse de la plus cruelle des mouvances terroristes se réclamant de l’islam.
Al-Qaïda est considérée comme l’ennemi stratégique du « monde civilisé », tout en constituant une menace imminente pour les pays que vous imaginez « en voie de civilisation ». Et pour que ces derniers puissent continuer leur marche dans votre voie, ils ont besoin d’être protégés de ce danger terroriste qui les guette. C’est pourquoi tout contact avec Al-Qaïda ou avec ses branches, ses réseaux ou ses dérivées est strictement interdit, condamné, et le cas échéant réprimé. C’est un principe indiscutable que les États-Unis ont établi. Ils se sont arrogés le monopole de veiller à son respect et de contrôler son application. Mais ce respect n’a jamais dépassé les limites du discours politico-médiatique, c’est-à-dire celles de la propagande, dans sa plus simple et basse expression, car on ne peut plus parler de médias libres chez vous, dans l’espace atlantiste, mais plutôt d’outils de propagande.
Cette propagande s’est révélée plus que jamais mensongère sur le théâtre d’opération syrien où certaines branches et dérivées d’Al-Qaïda – tels le Front Al-Nosra et l’Émirat islamique en Irak et au Levant – ont gagné une notoriété mondiale en participant à la guerre d’anéantissement que livre l’axe israélo-étasunien au plus ancien pays du monde, la Syrie. Durant ces trois années de guerre d’agression, la nébuleuse d’Al-Qaïda a fait preuve d’une discipline exemplaire dans l’application stricte et rigoureuse des plans établis par le commandement étasunien. Elle s’est montrée la plus à même d’exécuter la stratégie du « chaos constructeur » qui passe nécessairement par la destruction de la société syrienne, en même temps que par celle des infrastructures économiques et étatiques. Il s’agit d’une vaste invasion de la barbarie pour détruire la civilisation.
L’Otan, en respectant scrupuleusement les directives de Washington, apporte sa protection immédiate à la formation et au fonctionnement du front armé engagé dans le projet israélo-étasunien de démantèlement de la Syrie, en transformant ce berceau commun de la Chrétienté et de l’Empire arabe en « champs de carnage où triomphe la mort [1] ». Cette œuvre apocalyptique s’inscrit dans la lignée des crimes suprêmes, fierté anglo-saxonne sanguinaire, après Hiroshima et Nagasaki (1945) la Palestine (depuis 1948…) le Vietnam (1962-1975) l’Irak (depuis 1991…) pour n’en citer qu’un échantillon choisi seulement au cours des récentes décennies.
Le mensonge, toujours le mensonge, principal levier de la propagande US, dans le domaine politico-sécuritaire comme dans le domaine économique, se manifeste selon la technique saisie par le fameux Observatoire du mensonge de George Orwell, ainsi cette impitoyable entreprise belliciste est mise en marche sous les drapeaux combinés de la « Démocratie » et des « Droits de l’homme ». Les gouvernements sous-traitants, chargés de mener cette entreprise, sont appelés « les Amis de la Syrie ». Les combattants de base, des dizaines de milliers de djihadistes, issus de plus de 80 nationalités, sont désignés comme des « opposants armés » ou des « combattants de la liberté », etc. Plus menteur que ça, tu meurs.
N’est-ce pas le mensonge qui a donné à cette gigantesque déstabilisation du monde arabe l’appellation de « printemps arabe » ? Force est de constater que partout où passe ce « printemps » s’installe la confrérie des Frères musulmans. Dans son ombre, fleurissent les organisations terroristes les plus violentes et démarre le processus de destruction des sociétés. Nombreux sont les exemples, à commencer par la Libye dont la partie sud, le Fezzan, s’est transformée en un sanctuaire de camps militaires d’Al-Qaïda, entre les villes de Ghat (près de la frontière algérienne) et de Sabbah (proche du Niger). Selon les services atlantistes, il y existe trois camps où sont formés des terroristes qualifiés (des experts en explosifs et dans la préparation des voitures piégés, etc.) pour répondre aux besoins du voisinage africain (Mali, Niger, Tchad, Algérie, Nigeria). Ces terroristes pas comme les autres entretiennent des relations très solides avec certaines organisations extrémistes, comme Aqmi et Boko Haram. Leurs universités du terrorisme répondent aux « besoins » d’autres pays, tel que la Syrie, devenue ces temps-ci une destination privilégiée pour ses lauréats. Les cours y sont donnés par des « professeurs » pakistanais, égyptiens, saoudiens, yéménites et autres. Pour les deux mois de décembre 2013 et janvier 2014, cette très prestigieuse université a envoyé en Syrie 5 000 djihadistes de nationalités multiples [2]…
Une idée de la situation dans cette zone a été donnée par l’ex-chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Édouard Guillaud, lors d’une rencontre avec une vingtaine de journalistes, à Paris, le 26 janvier 2014, une semaine avant son départ à la retraite. Il déclarait :
« Le Sud de la Libye est devenu un véritable trou noir (…) un lieu de régénération, d’approvisionnement en armes des terroristes, c’est le nouveau centre de gravité du terrorisme. »
Graves sont ces révélations. Surtout lorsqu’elles viennent d’un homme qui n’a vécu aucun cas de conscience face à la mission qu’il était chargé d’exécuter en Libye, en étroite coordination avec son homologue britannique. Mais ces révélations, pour choquantes qu’elles puissent paraître, ont le mérite d’être vraies. Cependant, les aveux de l’amiral ne s’arrêtent pas là. Il va beaucoup plus loin, jusqu’à proposer une nouvelle intervention militaire (cela veut dire un nouveau round de destruction de ce qui n’a pas été encore totalement détruit dans le pays). Il déclare in texto : « L’idéal serait de monter une opération internationale avec l’accord des autorités [libyennes]. Et il faudra bien, un jour, se poser la question d’une intervention. Mais le problème, c’est qu’il faudrait d’abord qu’il y ait un État dans le Nord du pays [3]. »
L’Otan et la « commodité du mensonge »À écouter l’amiral dans ses aveux, on ne dirait pas que la France ait joué un quelconque rôle dans la guerre d’agression de 2011, la destruction de l’État libyen et la transformation de son vaste territoire en un « nouveau centre de gravité du terrorisme ». N’est-ce pas cette participation à l’une des entreprises guerrières les plus sales, les plus criminelles et les plus mensongères qui a été malhonnêtement présentée comme une noble assistance de la part de la France et du Royaume-Uni à la genèse du prétendu « printemps arabe » ? Sans parler des 160 000 victimes des innombrables massacres et tueries qui ont accompagnés cette guerre d’agression [4].
Venons-en à la « commodité du mensonge [5] » qui ne cesse de marquer le discours atlantiste sur cette gigantesque déstabilisation qui frappe plusieurs pays pris pour cibles par la stratégie du « chaos constructeur » étasunien. Cette « commodité du mensonge », relayée par le terrorisme du système médiatique, veut vous faire croire et nous faire croire encore que l’Otan se trouve incapable de paralyser ces usines de production de terroristes si ce n’est de les anéantir. La réalité des faits, sur le terrain, offre un démenti catégorique, sans appel, à ces mensonges grotesques compte tenu de la parfaite domination de l’espace aérien libyen par l’aviation franco-britannique ainsi que de la surveillance continue du territoire sud-libyen par les satellites « occidentaux » qui guettent le moindre mouvement, le moindre bruit, dans l’immensité du Sahara, avec une attention toute particulière réservée aux « trois centres de formation accélérée au djihad ». Nul n’ignore l’extrême précarité de ces académies de terrorisme situées en plein air, dans l’étendue sahraouie, sans aucune couverture, s’offrant en cibles faciles à tout ennemi qui pourrait venir du ciel.
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