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La Tunisie s'attaque à Ansar al-Sharia

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  • La Tunisie s'attaque à Ansar al-Sharia

    De nouveaux heurts ont opposé les forces de sécurité tunisiennes et les salafistes jeudi 10 avril à Siliana.

    Mercredi, des membres d'Ansar al-Sharia ont tenté de prendre d’assaut le poste de police de Rouhia, faisant plusieurs blessés dans les rangs des forces de l'ordre.

    Ces violences ont débuté au lendemain de la descente effectuée par les forces de sécurité tunisiennes dans une mosquée locale et de l'arrestation de quarante salafistes, parmi lesquels plusieurs individus récemment revenus de Syrie où ils menaient le jihad.

    Nous avons été témoins de journées d'affrontements, au cours desquelles nous avons respiré beaucoup de gaz lacrymogènes, ceux là même que les policiers utilisent pour disperser les manifestants extrémistes", explique Lamjed Rezki, un habitant, à Magharebia.

    "Nous avons fourni le soutien nécessaire aux forces de sécurité, parce que nous refusons la présence de ce type d'éléments dans la ville", ajoute-t-il.

    Selon le spécialiste de la sécurité Tarek Sliti, "les évènements de Rouhia sont l'œuvre des leaders de ces groupes, qui cherchent à atténuer la pression exercée par les forces de sécurité et l'armée dans le Jebel Chaambi".

    Il confirme le pillonnage implacable et sans relâche visant les terroristes retranchés dans cette région frontalière isolée, ainsi que la confusion manifeste régnant chez leurs alliés extrémistes dans toute la Tunisie.

    "Ce que nous voyons se produire à Rouhia, à Ben Guerdane, et plus récemment à Sfax, ce sont des tentatives destinées à détourner l'attention des forces de sécurité et de l'armée", explique-t-il.

    Les forces de sécurité tunisiennes accumulent les victoires sur les terroristes d'Ansar al-Sharia.

    Dimanche 6 avril, le ministère de l'Intérieur a annoncé le démantèlement à Sfax d'une cellule de huit membres d'Ansar al-Sharia. Deux terroristes ont été blessés par le déclenchement accidentel d'une bombe qu'ils étaient en train de fabriquer. Lors de cette opération, les autorités ont saisi une grande quantité d'engins explosifs.

    "Le groupe extrémiste arrêté à Sfax avait pour projet de viser des installations vitales, comme un centre commercial, des casernes et un hôpital de la région", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Laroui sur Jawhara FM.

    La veille de l'opération de Sfax, les unités antiterroristes ont arrêté à Gabès deux étudiants et leur professeur, soupçonnés d'avoir des relations avec les activités d'Ansar al-Sharia, au cours d'une descente effectuée dans une maison.

    "Je ne pense pas que les extrémistes bénéficieront d'une quelconque sympathie de la part de la population", explique l'analyste Mondher al-Mouelhi à Magharebia. "Ils sont en train de perdre l'avance qu'ils avaient gagnée après la révolution de janvier 2011", ajoute-t-il. "En se tournant vers la violence et par leur implication dans des assassinats, ils ont perdu le soutien des habitants".

    "Les forums, dans les médias, les recevaient presque tous les jours, mais quand ils ont été classés comme étant un groupe terroriste, ils ont perdu l'accès à ce type de plateforme", relève al-Mouelhi.

    En août dernier, la Tunisie a officiellement classé Ansar al-Sharia comme étant une organisation terroriste liée à al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

    "Cette décision aura certaines conséquences sur les plans de la sécurité, de la justice et des médias, ainsi qu'au niveau de la coopération internationale", avait déclaré l'ancien Premier ministre Ali Larayedh à cette occasion.

    Le groupe avait été lié au massacre de soldats dans le Jebel Chaambi et aux assassinats des responsables politiques de l'opposition Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

    Le leader du groupe, Seif Allah ben Hassine (alias Abou Iyadh) n'a pas été vu depuis des mois

    Magharebia
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