L'appareil éthiopien, détourné par son copilote, a été escorté par des avions de chasse italiens et français.
Par Francetv info
Le détournement d'un avion de ligne éthiopien par son copilote vers la Suisse, lundi 17 février, révèle un étrange particularisme helvète. Contrairement à la procédure en vigueur dans de nombreux autres pays, aucun avion de chasse suisse n'a décollé pour escorter l'appareil détourné vers un aéroport, afin de le forcer à y atterrir, affirme Le Matin.
Les autorités suisses ont bien été informées du détournement, dès 4h30 du matin, et les F/A 18 suisses étaient bien prêts à décoller. Mais il était trop tôt et les avions militaires sont restés sur le tarmac. Car, les forces aériennes suisses ne sont pas opérationnelles la nuit et les week-ends. Comme certaines administrations, l'armée de l'air suisse n'est "ouverte" que de 8h à 12h et de 13h30 à 17h.
L'armée de l'air suisse victime des restrictions budgétaires
"Nous n’avons pas les moyens d’assurer un service de piquet 24h sur 24", reconnaît Laurent Savary, porte-parole des Forces aériennes helvètes. Compte tenu des restrictions budgétaires et de personnel, explique le porte-parole des Forces aériennes, la Suisse a passé "des accords avec les pays voisins pour assurer la police aérienne en dehors des heures d’ouverture de nos aérodromes militaires".
Le vol Addis-Abeba - Rome n'est donc pas resté sans escorte. Le Boeing 767 d'Ethiopian Airlines a été accompagné par deux chasseurs Eurofighter de l'armée italienne dans l'espace aérien italien. Ensuite, deux Mirages 2000 de l'armée française ont pris le relais dans l'espace aérien français, jusqu'à Genève-Cointrin, où l'appareil détourné a atterri à 6h02.
Cette disposition soulève cependant un problème de taille. "Les appareils français peuvent accompagner un appareil suspect ou le forcer à atterrir en Suisse, mais pas question de l'abattre, c'est une question de souveraineté nationale", précise à l'AFP le porte-parole. Le Matin en conclut donc que, si le pirate de l’air avait décidé de se crasher sur Genève, rien n'aurait pu empêcher le drame.
Par Francetv info
Le détournement d'un avion de ligne éthiopien par son copilote vers la Suisse, lundi 17 février, révèle un étrange particularisme helvète. Contrairement à la procédure en vigueur dans de nombreux autres pays, aucun avion de chasse suisse n'a décollé pour escorter l'appareil détourné vers un aéroport, afin de le forcer à y atterrir, affirme Le Matin.
Les autorités suisses ont bien été informées du détournement, dès 4h30 du matin, et les F/A 18 suisses étaient bien prêts à décoller. Mais il était trop tôt et les avions militaires sont restés sur le tarmac. Car, les forces aériennes suisses ne sont pas opérationnelles la nuit et les week-ends. Comme certaines administrations, l'armée de l'air suisse n'est "ouverte" que de 8h à 12h et de 13h30 à 17h.
L'armée de l'air suisse victime des restrictions budgétaires
"Nous n’avons pas les moyens d’assurer un service de piquet 24h sur 24", reconnaît Laurent Savary, porte-parole des Forces aériennes helvètes. Compte tenu des restrictions budgétaires et de personnel, explique le porte-parole des Forces aériennes, la Suisse a passé "des accords avec les pays voisins pour assurer la police aérienne en dehors des heures d’ouverture de nos aérodromes militaires".
Le vol Addis-Abeba - Rome n'est donc pas resté sans escorte. Le Boeing 767 d'Ethiopian Airlines a été accompagné par deux chasseurs Eurofighter de l'armée italienne dans l'espace aérien italien. Ensuite, deux Mirages 2000 de l'armée française ont pris le relais dans l'espace aérien français, jusqu'à Genève-Cointrin, où l'appareil détourné a atterri à 6h02.
Cette disposition soulève cependant un problème de taille. "Les appareils français peuvent accompagner un appareil suspect ou le forcer à atterrir en Suisse, mais pas question de l'abattre, c'est une question de souveraineté nationale", précise à l'AFP le porte-parole. Le Matin en conclut donc que, si le pirate de l’air avait décidé de se crasher sur Genève, rien n'aurait pu empêcher le drame.
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