La Conférence de Genève II pour la paix en Syrie est désormais un échec consommé. C’est le représentant du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unis, l’Algérien Lakhdar Brahimi qui vient de l’annoncer sans ambage: " je dis au peuple Syrien que malgré les espoirs que Genève II a fait naître, les négociations n’ont connu aucune avancée…".
En coulisses, le climat est des plus exécrables: prises de bec entre les équipes de la télévision satellitaire Al-Jazeera (pro-rebelles) et ceux d’autres chaînes Arabes; excès de zèle des gardes du corps des représentants de l’opposition syrienne à l’étranger, fournis par Academi (ex-Blackwater); insolence de l’ambassadeur US Robert S. Ford et d’une douzaine d’assistants aux attributs ostentatoires d’agents secrets qui n’ont pas quitté le chef de l’opposition syrienne Jarba d’une semelle; manifestation de syriens pro-pouvoir à l’extérieur, souvent pris à partis par des représentants du camp adverse…
Brahimi est catégorique en soulignant qu’un univers séparait les deux délégations avant de tempérer son propos en rappellant que les avancées sont très lentes mais qu’elle marquent un début de processus de négociations. Soit! A l’intérieur des salles de conférence , le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al-Mouallem a lancé à la face de la partie adverse une phrase de gros calibre: " la Syrie a toujours été et est gouvernée par des hommes, pas par des amateurs et des sous-hommes (dans le sens d’esclaves) de votre espèce!" Et Jarba qui lui rétoque en ricanant: " on verra bien votre calme quand nos "frères" Américains vous écraserons sous un déluge de missiles…" ().
Bref, l’esprit de négociation est là mais la tête n’y est pas.
Autre signe qui ne trompe pas, le ministre syrien de l’information a tenu à préciser que son pays n’a fait aucune concession et que la délégation officielle doit s’en remettre à Damas pour décider de la poursuite des négociation lors de la prochaine phase. L’opposition ne veut rien entendre non plus et ne fait que répéter qu’une seule revendication relative au départ immédiat d’Al-Assad du pouvoir, condition sine qua non imposée par ses soutiens régionaux.
Pendant ce temps, Brahimi se désole que l’appel des Nations Unies pour désengager certaines villes assiégées comme Alep, Homs ou encore le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk à Damas soit resté vain. La guerre continue.
Genève II laissera t-il la place à Genève III ?
Strategika 51
En coulisses, le climat est des plus exécrables: prises de bec entre les équipes de la télévision satellitaire Al-Jazeera (pro-rebelles) et ceux d’autres chaînes Arabes; excès de zèle des gardes du corps des représentants de l’opposition syrienne à l’étranger, fournis par Academi (ex-Blackwater); insolence de l’ambassadeur US Robert S. Ford et d’une douzaine d’assistants aux attributs ostentatoires d’agents secrets qui n’ont pas quitté le chef de l’opposition syrienne Jarba d’une semelle; manifestation de syriens pro-pouvoir à l’extérieur, souvent pris à partis par des représentants du camp adverse…
Brahimi est catégorique en soulignant qu’un univers séparait les deux délégations avant de tempérer son propos en rappellant que les avancées sont très lentes mais qu’elle marquent un début de processus de négociations. Soit! A l’intérieur des salles de conférence , le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al-Mouallem a lancé à la face de la partie adverse une phrase de gros calibre: " la Syrie a toujours été et est gouvernée par des hommes, pas par des amateurs et des sous-hommes (dans le sens d’esclaves) de votre espèce!" Et Jarba qui lui rétoque en ricanant: " on verra bien votre calme quand nos "frères" Américains vous écraserons sous un déluge de missiles…" ().
Bref, l’esprit de négociation est là mais la tête n’y est pas.
Autre signe qui ne trompe pas, le ministre syrien de l’information a tenu à préciser que son pays n’a fait aucune concession et que la délégation officielle doit s’en remettre à Damas pour décider de la poursuite des négociation lors de la prochaine phase. L’opposition ne veut rien entendre non plus et ne fait que répéter qu’une seule revendication relative au départ immédiat d’Al-Assad du pouvoir, condition sine qua non imposée par ses soutiens régionaux.
Pendant ce temps, Brahimi se désole que l’appel des Nations Unies pour désengager certaines villes assiégées comme Alep, Homs ou encore le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk à Damas soit resté vain. La guerre continue.
Genève II laissera t-il la place à Genève III ?
Strategika 51
Commentaire