Des bassines et du zèle
Et, comme les autres, il y a peu de chances qu'il sorte de cet enfer. Les dirigeants se suivent et se protègent les uns les autres, et ceux qui ont le malheur de dévoiler leur forfaits et dénoncer leurs crimes de guerre seront mis hors d'état de "nuire".
Définitivement.
Quelles que soient les armes choisies. L'assassinat, la peine de mort ou la prison à perpétuité en cellule de confinement jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Tous condamnés à MORT, de toute façon.
Question liberté d'expression (vous savez, ce I°Amendement dont ils prétendent faire grand cas), on est nettement plus tranquille (on ne va même pas en prison, d'ailleurs), si on est un facho du Tea Party, un militant anti-avortement qui harcèle les cliniques, jour après jour, ou un des présentateurs de Fox News qui vomissent leur haine et font du prosélytisme à longueur d'émission.
Question impunité aussi, si on dit qu'on a eu peur pour sa vie quand on a vu un adolescent noir en cagoule, armé de bonbons et d'Ice Tea, et que c'est pour ça, madame la Juge, que j'ai été obligé de tirer. Très bien, mon petit, on comprend.
Quant aux lanceurs d'alerte, ils ne sont même plus en sécurité à l'étranger, les dirigeants veules et lâches des autres pays ne voulant pas s'attirer les foudres de ces tyrans.
On l'a vu pour Assange et pour Snowden.
Pire encore, Obama a pris l'initiative d'éliminer les gêneurs, baptisés "terroristes" pour l'alibi, même à l'étranger, citoyens US ou pas.
Jusqu'où cela va-t-il aller?
Ils détruisent des vies entières sur toute la planète et nous les laissons faire.
Mais revenons à Manning avec ce texte de Bruce A. Dixon, BAR
En attendant la sentence ...
Bradley Manning est un prisonnier politique USaméricain, ce n'est ni le premier, ni le dernier.
L'administration Obama est tout aussi lâche, hargneuse, et a autant peur de la vérité et du peuple que toutes celles qui l'ont précédée. Dans la mesure où l'administration Obama perpétue la tradition d'enfermer de nouveaux prisonniers politiques, nous devons développer la tradition de communiquer avec nos communautés, de les soutenir et de les informer, et de militer pour que tous les prisonniers politiques des Etats-Unis soient amnistiés.
Bradley Manning: un nouveau prisonnier politique, la routine aux Etats-Unis
Cette semaine, une juge militaire a déclaré le soldat Bradley Manning coupable d'espionnage et d'autres délits. Le soldat Manning avait reconnu avoir transmis 700.000 câbles diplomatiques et d'autres documents - parmi lesquels une vidéo de soldats US assoiffés de sang en train d'assassiner plus d'une dizaine d'Irakiens innocents pour avoir commis le crime de se retrouver au coin d'une rue - à Wikileaks, un organe de presse international légitime connu pour avoir révélé les méfaits de grands groupes privés et de gouvernements sur les six continents.
Manning a témoigné en audience publique qu'il a fait cela parce qu'il estimait que les Américains et les populations de la planète avaient le droit de savoir ce qu'on faisait en leur nom, et, dans certains cas, ce qu'on leur faisait subir à eux.
La juge militaire a acquitté Manning du chef d'accusation le plus grave que l'administration Obama ait retenu contre lui, la "collusion avec l'ennemi,” qui est passible de la peine de mort. Manning, qui a déjà passé deux années terribles en cellule d'isolement, risque actuellement l'enterrement dans le goulag fédéral pendant deux, trois ou quatre décennies, dans des conditions qui seraient considérées comme de la torture dans toute juridiction civilisée de la planète. Son tribunal militaire de pacotille n'en a pas encore terminé. Les procureurs vont ensuite présenter les preuves bidon du tort qui a été causé par son prétendu "espionnage", afin de s'assurer qu'il écopera de la peine la plus longue possible dans les conditions les plus terribles qu'on puisse imaginer.
Mais le terme d'"espionnage" s'applique quand il s'agit de l'acte d'espionner pour des intérêts étrangers, comme pour le compte d'une compagnie cupide et prédatrice ou d'une puissance étrangère. Il est clair que le soldat Manning a agi dans l'intérêt public. Les documents qu'il a rendus publics révèlent un abîme de traitrises, de mensonges, de crimes et de meurtres abominables commis par les hauts responsables militaires et civils des Etats-Unis.
De toute évidence, l'administration Obama, tout comme celles qui l'ont précédée, est farouchement déterminée à balayer sous le tapis les crimes du passé, à en commettre d'autres sur leurs fondations, et à léguer à leurs successeurs des groupes privés et des gouvernements la possibilité d'en faire de même.
Bradley Manning est peut-être le tout premier prisonnier politique du président Obama. Il est le prisonnier non consentant et improbable de l'état-policier, état-prison et état-surveillance le plus important de la planète, dans la lignée de Mumia Abu Jamal, de Jamil Al Amin, de Leonard Peltier, de Romaine “Chip” Fitzgerald, des Cinq de Cuba, d'Oscar Lopez Rivera, de Russell “Maroon” Shoatz et de beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres.
Les prisonniers politiques US actuels sont les représentants de toute une panoplie d'opposants, depuis les anciens Black Panthers, les indépendantistes portoricains, aux fers depuis des dizaines d'années, jusqu'aux dernières victimes de coups montés: les écologistes, les lanceurs d'alerte contre le gouvernement, et ceux qui dénoncent les pratiques dangereuses et barbares dans l'agriculture et la transformation alimentaire.
Comme tous ceux qui font partie des classes dirigeantes aux Etats-Unis, l'administration Obama craint la vérité, craint la justice et craint, par-dessus tout, le peuple. Ils refusent de relâcher un seul prisonnier politique, et sont déterminés à enterrer vivantes autant de nouvelles recrues qu'il faudra pour poursuivre leur folie meurtrière.
Même actuellement, dans les prisons des états et les prisons fédérales du pays, ceux qu'on appelait autrefois des prisonniers de droit commun deviennent des prisonniers politiques, confinés à l'isolement pendant des années d'affilée, accusés d'avoir en leur possession ce que l'administration pénitentiaire ignare juge être de la documentation de politique radicale, ou d'avoir prononcé de simples noms, comme ceux de Huey Newton ou de George Jackson. Et c'est ainsi que les derniers lambeaux de la légitimité supposée de l'état-prison tombent sous nos yeux.
Si la tâche de l'administration Obama est d'enfermer davantage de prisonniers politiques, alors, notre tâche est également évidente. Nous devons en discuter dans nos paroisses, sur nos lieux de travail et dans nos communautés pour organiser des actions locales et nationales afin de correspondre avec les prisonniers politiques, les soutenir et exiger qu'il soient amnistiés et libérés.
Bruce A. Dixon Bruce Dixon est directeur de la rédaction du site Black Agenda Report et est membre du Green Party.
Source:lelotenaction.org
Et, comme les autres, il y a peu de chances qu'il sorte de cet enfer. Les dirigeants se suivent et se protègent les uns les autres, et ceux qui ont le malheur de dévoiler leur forfaits et dénoncer leurs crimes de guerre seront mis hors d'état de "nuire".
Définitivement.
Quelles que soient les armes choisies. L'assassinat, la peine de mort ou la prison à perpétuité en cellule de confinement jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Tous condamnés à MORT, de toute façon.
Question liberté d'expression (vous savez, ce I°Amendement dont ils prétendent faire grand cas), on est nettement plus tranquille (on ne va même pas en prison, d'ailleurs), si on est un facho du Tea Party, un militant anti-avortement qui harcèle les cliniques, jour après jour, ou un des présentateurs de Fox News qui vomissent leur haine et font du prosélytisme à longueur d'émission.
Question impunité aussi, si on dit qu'on a eu peur pour sa vie quand on a vu un adolescent noir en cagoule, armé de bonbons et d'Ice Tea, et que c'est pour ça, madame la Juge, que j'ai été obligé de tirer. Très bien, mon petit, on comprend.
Quant aux lanceurs d'alerte, ils ne sont même plus en sécurité à l'étranger, les dirigeants veules et lâches des autres pays ne voulant pas s'attirer les foudres de ces tyrans.
On l'a vu pour Assange et pour Snowden.
Pire encore, Obama a pris l'initiative d'éliminer les gêneurs, baptisés "terroristes" pour l'alibi, même à l'étranger, citoyens US ou pas.
Jusqu'où cela va-t-il aller?
Ils détruisent des vies entières sur toute la planète et nous les laissons faire.
Mais revenons à Manning avec ce texte de Bruce A. Dixon, BAR
En attendant la sentence ...
Bradley Manning est un prisonnier politique USaméricain, ce n'est ni le premier, ni le dernier.
L'administration Obama est tout aussi lâche, hargneuse, et a autant peur de la vérité et du peuple que toutes celles qui l'ont précédée. Dans la mesure où l'administration Obama perpétue la tradition d'enfermer de nouveaux prisonniers politiques, nous devons développer la tradition de communiquer avec nos communautés, de les soutenir et de les informer, et de militer pour que tous les prisonniers politiques des Etats-Unis soient amnistiés.
Bradley Manning: un nouveau prisonnier politique, la routine aux Etats-Unis
Cette semaine, une juge militaire a déclaré le soldat Bradley Manning coupable d'espionnage et d'autres délits. Le soldat Manning avait reconnu avoir transmis 700.000 câbles diplomatiques et d'autres documents - parmi lesquels une vidéo de soldats US assoiffés de sang en train d'assassiner plus d'une dizaine d'Irakiens innocents pour avoir commis le crime de se retrouver au coin d'une rue - à Wikileaks, un organe de presse international légitime connu pour avoir révélé les méfaits de grands groupes privés et de gouvernements sur les six continents.
Manning a témoigné en audience publique qu'il a fait cela parce qu'il estimait que les Américains et les populations de la planète avaient le droit de savoir ce qu'on faisait en leur nom, et, dans certains cas, ce qu'on leur faisait subir à eux.
La juge militaire a acquitté Manning du chef d'accusation le plus grave que l'administration Obama ait retenu contre lui, la "collusion avec l'ennemi,” qui est passible de la peine de mort. Manning, qui a déjà passé deux années terribles en cellule d'isolement, risque actuellement l'enterrement dans le goulag fédéral pendant deux, trois ou quatre décennies, dans des conditions qui seraient considérées comme de la torture dans toute juridiction civilisée de la planète. Son tribunal militaire de pacotille n'en a pas encore terminé. Les procureurs vont ensuite présenter les preuves bidon du tort qui a été causé par son prétendu "espionnage", afin de s'assurer qu'il écopera de la peine la plus longue possible dans les conditions les plus terribles qu'on puisse imaginer.
Mais le terme d'"espionnage" s'applique quand il s'agit de l'acte d'espionner pour des intérêts étrangers, comme pour le compte d'une compagnie cupide et prédatrice ou d'une puissance étrangère. Il est clair que le soldat Manning a agi dans l'intérêt public. Les documents qu'il a rendus publics révèlent un abîme de traitrises, de mensonges, de crimes et de meurtres abominables commis par les hauts responsables militaires et civils des Etats-Unis.
De toute évidence, l'administration Obama, tout comme celles qui l'ont précédée, est farouchement déterminée à balayer sous le tapis les crimes du passé, à en commettre d'autres sur leurs fondations, et à léguer à leurs successeurs des groupes privés et des gouvernements la possibilité d'en faire de même.
Bradley Manning est peut-être le tout premier prisonnier politique du président Obama. Il est le prisonnier non consentant et improbable de l'état-policier, état-prison et état-surveillance le plus important de la planète, dans la lignée de Mumia Abu Jamal, de Jamil Al Amin, de Leonard Peltier, de Romaine “Chip” Fitzgerald, des Cinq de Cuba, d'Oscar Lopez Rivera, de Russell “Maroon” Shoatz et de beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres.
Les prisonniers politiques US actuels sont les représentants de toute une panoplie d'opposants, depuis les anciens Black Panthers, les indépendantistes portoricains, aux fers depuis des dizaines d'années, jusqu'aux dernières victimes de coups montés: les écologistes, les lanceurs d'alerte contre le gouvernement, et ceux qui dénoncent les pratiques dangereuses et barbares dans l'agriculture et la transformation alimentaire.
Comme tous ceux qui font partie des classes dirigeantes aux Etats-Unis, l'administration Obama craint la vérité, craint la justice et craint, par-dessus tout, le peuple. Ils refusent de relâcher un seul prisonnier politique, et sont déterminés à enterrer vivantes autant de nouvelles recrues qu'il faudra pour poursuivre leur folie meurtrière.
Même actuellement, dans les prisons des états et les prisons fédérales du pays, ceux qu'on appelait autrefois des prisonniers de droit commun deviennent des prisonniers politiques, confinés à l'isolement pendant des années d'affilée, accusés d'avoir en leur possession ce que l'administration pénitentiaire ignare juge être de la documentation de politique radicale, ou d'avoir prononcé de simples noms, comme ceux de Huey Newton ou de George Jackson. Et c'est ainsi que les derniers lambeaux de la légitimité supposée de l'état-prison tombent sous nos yeux.
Si la tâche de l'administration Obama est d'enfermer davantage de prisonniers politiques, alors, notre tâche est également évidente. Nous devons en discuter dans nos paroisses, sur nos lieux de travail et dans nos communautés pour organiser des actions locales et nationales afin de correspondre avec les prisonniers politiques, les soutenir et exiger qu'il soient amnistiés et libérés.
Bruce A. Dixon Bruce Dixon est directeur de la rédaction du site Black Agenda Report et est membre du Green Party.
Source:lelotenaction.org
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