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Des armes européennes pour les rebelles syriens : « Djihad halal » et diagonale du fou

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  • Des armes européennes pour les rebelles syriens : « Djihad halal » et diagonale du fou

    Écrit par Anis Allik
    Les rebelles syriens devraient recevoir des armes des pays de l’Union européenne pour poursuivre leur opposition armée au régime de Bachar Al Assad.

    Ainsi ont décidé les « Vingt-sept », lundi dernier dans la soirée à Bruxelles, après une réunion de douze heures que leurs ministres des Affaires étrangères ont considérée difficile. Mais à l’issue de laquelle Londres et Paris – qui réclamaient depuis des mois l’envoi d’armes contre les troupes loyalistes de Damas - ont réussi à imposer leur choix au reste des Etats membres, notamment l’Autriche, la Roumanie et la République tchèque, trois pays fortement opposés à une levée d’embargo sur les armes pour les groupes insurgés contre Damas.

    Dans leurs précisions et commentaires, le Foreign Office britannique et le Quai d’Orsay français ont parlé de « message fort » adressé au régime d’Al Assad et que si un corridor militaire européen est désormais ouvert sur le théâtre du conflit syrien, il ne sera pas opérationnel dans l’immédiat. Les armes ne commenceront par y transiter que « si la situation se détériore » et que les civils continuent à être massacrés, a précisé le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague avec le plus grand sérieux et sans la moindre allusion au bilan humain déjà très lourd en Syrie. Les puissances européennes – qui ne veulent parler que de leur souci de « protéger les populations » et jamais de leurs visions et calculs géopolitiques à voir ce pays clé perdre tout poids au Moyen-Orient pour entraîner l’affaiblissement de l’Iran et du Hezbollah face à Israël -, ne veulent pas, en effet, qu’on mette en doute leurs motivations politiques et humanitaires. Ils n’osent pas non plus avouer que, longtemps après la guerre froide et l’effondrement de l’empire soviétique, leur grand dessein est de voir leur rival du « grand-duché de Moscou », comme l’appellent certains parlementaires français de droite, chassé de la Méditerranée et de sa dernière position stratégique dans la région.

    Cependant, et après leur décision de lundi soir, prise quelques jours avant la décisive conférence de paix de Genève-2 (Genève 1 eut lieu en juin 2012), ils peuvent difficilement admettre que leur décret annoncé de transférer des armes vers les rebelles n’est pas une pression sur le régime de Damas et la Russie qui essaye de lui éviter une solution à ses dépens et en faveur des Occidentaux et d’Israël. La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, ne s’en cache d’ailleurs pas. Elle déclare que l’examen du dossier et de la date de l’envoi d’armes d’Europe vers les rebelles syriens se fera « avant le 1er août», à la lumière, bien sûr, des résultats de la conférence Genève-2.

    En décrypté, tout dépendra de l’issue des négociations et de la capacité des Etats-Unis et des Occidentaux à faire admettre leurs options aux Russes desquels ils attendent moins d’engagement dans leur soutien à Damas et au régime de Bachar Al Assad. Cela au grand risque, pour les Vingt-sept, de sombrer dans une schizophrénie faisant de l’islam guerrier et du djihad la grande nouvelle peur qui hante l’Europe et défendant dans le même temps un « Djihad halal » en Syrie
    Pourtant, le scénario d’une Russie flexible sur le dossier syrien demeure très improbable, d’autant plus que les rebelles que l’Union européenne veut armer ne sont pas homogènes et semblent largement débordés par la guérilla djihadiste et takfiriste, à l’exemple du « front Enosra », dont le financement, dit-on, est assuré par Ryad et Doha.

    Au contraire, Moscou tente d’élargir les négociations de paix à « tous les acteurs clès » tels que l’Iran que les Occidentaux refusent. Hier, sa diplomatie a rappelé qu’elle allait livrer à Damas les systèmes de défense antiaérienne de type S-300 capables d’intercepter en vol des avions ou des missiles téléguidés. « Cette livraison, a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères Sergueï Riabkov, nous la considérons comme un facteur de stabilisation. » Elle est parmi les mesures qui « dissuadent en grande partie certains esprits échauffés d’envisager des scénarios dans lesquels le conflit prendrait un tour international avec la participation de forces étrangères », a-t-il ajouté.

    A moins d’un coup de théâtre, tout indique d’après la partie d’échec, qui est en réalité une partie de poker, que jouent Washington, les puissances de l’UE et Moscou, que le jeu en Suisse sera très serré et peut déboucher sur des mises explosives. L’une d’elles consistera pour les Occidentaux, comme cela est prévu depuis la levée de l’embargo militaire européen, d’envoyer des armes aux rebelles syriens. A la réception de cet arsenal, qui fera sans doute plus de morts et de déplacés, il n’est toutefois pas sûr qu’il tombe entre de bonnes mains ni qu’il puisse décanter le bourbier syrien.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    la syrie est une blessure dans le corps arabe,il faut soigner ca au plus vite,sinon ca va gangréner,o allah yestar,
    les puissances de ce monde vont se mesurer,via leurs armes,sur la terre arabe,berceau de la civilisation arabe en fait,,,,j ai trop mal au coeur en pensant a cette tragédie

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