Les troupes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, Mujao, négocient leur départ de la région du Nord-Mali. C’est ce que rapporte notre confrère Liberté dans son édition d’hier dimanche, citant des sources généralement bien informées. Les négociations ont lieu à Ouagadougou avec le gouvernement du Burkina-Faso.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Les chefs du Mujao veulent obtenir de Ouagadougou des facilités pour que leurs éléments puissent quitter Tombouctou, où un contingent burkinabé est installé. Ils veulent traverser le fleuve Niger et se rendre à Gourma-Rhaous, de l’autre côté du fleuve, et se diriger ensuite vers le Burkina-Faso ou le Niger», précise encore notre confrère. Si l’information venait à se confirmer, il serai difficile de ne pas apercevoir l’ombre des services français et marocains. Il est de notoriété publique en effet, du moins chez les initiés de la chose sécuritaire dans la région du Sahel, que le Mujao n’est en réalité qu’une pure marionnette entièrement contrôlée par la DST, les services secrets marocains. C’est à travers ce groupe terroriste que le royaume de Mohamed VI «s’invite», en effet, dans la région du Sahel. Tous les spécialistes des affaires sécuritaires sont unanimes : c’est le Maroc qui a créé et qui finance le Mujao, à travers l’argent du narco-trafic et ce, pour un double objectif. D’abord tenter d’entraîner ou d’imputer au Front Polisario dans des actes terroristes dans l’objectif évident de le discréditer et d’en faire une organisation à combattre aux yeux de la communauté internationale. Il ne faut pas oublier que ce groupe, inconnu jusque-là, ne s’était signalé pour la première fois qu’il y a quelques mois lorsqu’il organisait l’enlèvement de ressortissants espagnols dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. L’autre «haut fait d’armes» de ce groupe n’est autre que l’enlèvement des quatre diplomates algériens au Mali. Des otages qui sont toujours entre les mains de ce groupe et ce, depuis des mois. Ceci d’une part. D’autre part, il ne faut jamais perdre de vue que la France avait officiellement justifié son intervention militaire en cours au Mali, par son souci de libérer ce pays de la mainmise des groupes terroristes que sont Aqmi, Ansar Dine et le Mujao. C’est, bien sûr, Paris qui contrôle tout dans la région, notamment au Nord-Mali, y compris, cela va de soi, le déploiement des forces de pays de l’Afrique de l’Ouest, comme le Burkina-Faso, dans les territoires libérés par l’armée française. Le gouvernement burkinabé ne s’aventurerait jamais à négocier quoi que ce soit et avec qui que ce soit sans l’aval de Paris. D’où cette interrogation : la France ira-telle jusqu’à accepter «l’exfiltration » d’éléments terroristes, en l’occurrence ceux du Mujao, quitte à perdre toute crédibilité quant à une intervention militaire qui est déjà loin de faire l’unanimité ?
K. A.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Les chefs du Mujao veulent obtenir de Ouagadougou des facilités pour que leurs éléments puissent quitter Tombouctou, où un contingent burkinabé est installé. Ils veulent traverser le fleuve Niger et se rendre à Gourma-Rhaous, de l’autre côté du fleuve, et se diriger ensuite vers le Burkina-Faso ou le Niger», précise encore notre confrère. Si l’information venait à se confirmer, il serai difficile de ne pas apercevoir l’ombre des services français et marocains. Il est de notoriété publique en effet, du moins chez les initiés de la chose sécuritaire dans la région du Sahel, que le Mujao n’est en réalité qu’une pure marionnette entièrement contrôlée par la DST, les services secrets marocains. C’est à travers ce groupe terroriste que le royaume de Mohamed VI «s’invite», en effet, dans la région du Sahel. Tous les spécialistes des affaires sécuritaires sont unanimes : c’est le Maroc qui a créé et qui finance le Mujao, à travers l’argent du narco-trafic et ce, pour un double objectif. D’abord tenter d’entraîner ou d’imputer au Front Polisario dans des actes terroristes dans l’objectif évident de le discréditer et d’en faire une organisation à combattre aux yeux de la communauté internationale. Il ne faut pas oublier que ce groupe, inconnu jusque-là, ne s’était signalé pour la première fois qu’il y a quelques mois lorsqu’il organisait l’enlèvement de ressortissants espagnols dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. L’autre «haut fait d’armes» de ce groupe n’est autre que l’enlèvement des quatre diplomates algériens au Mali. Des otages qui sont toujours entre les mains de ce groupe et ce, depuis des mois. Ceci d’une part. D’autre part, il ne faut jamais perdre de vue que la France avait officiellement justifié son intervention militaire en cours au Mali, par son souci de libérer ce pays de la mainmise des groupes terroristes que sont Aqmi, Ansar Dine et le Mujao. C’est, bien sûr, Paris qui contrôle tout dans la région, notamment au Nord-Mali, y compris, cela va de soi, le déploiement des forces de pays de l’Afrique de l’Ouest, comme le Burkina-Faso, dans les territoires libérés par l’armée française. Le gouvernement burkinabé ne s’aventurerait jamais à négocier quoi que ce soit et avec qui que ce soit sans l’aval de Paris. D’où cette interrogation : la France ira-telle jusqu’à accepter «l’exfiltration » d’éléments terroristes, en l’occurrence ceux du Mujao, quitte à perdre toute crédibilité quant à une intervention militaire qui est déjà loin de faire l’unanimité ?
K. A.