Le Monde 24/01/2013
Le café Prague de Téhéran vient de fermer. Les propriétaires avaient refusé d'installer des caméras de surveillance, demandées par les autorités à l'approche de l'élection présidentielle, prévue en juin. Situé près de l'université de Téhéran, le café était fréquenté par des étudiants, des intellectuels, des photographes, des gauchistes variés depuis 2009.
Caméras ou pas, il semble qu'une règle non-écrite régisse la vie et la mort des cafés de la capitale, rares espaces publics où l'on puisse se sentir au repos dans cette mégalopole étouffante. Dès que l'un d'entre eux devient trop confortable, il ferme. D'où l'omniprésence des éclairages au néon agressifs, des sièges à dos droit inconfortables. Les propriétaires et la clientèle compensent à force de chaleur humaine. Le café Prague aggravait son cas en organisant des expositions, des concerts, des discussions publiques sur les droits des travailleurs.
La direction explique ainsi la fermeture sur sa page Facebook : "Nous avons toujours su que ce jour viendrait. En plein milieu d'un hiver crasseux, notre fin est finalement arrivée, malgré nos nombreuses tentatives de nous maintenir à flot. Cela nous peine et nous regretterons nos amis et tous ceux parmi vous qui ont été à nos côtés ces quatre dernières années. Mais au moins, nous n'aurons pas laissé l'œil de verre de Big browser scruter et enregistrer nos moindres pas, nos heures et nos souvenirs."
Le café Prague de Téhéran vient de fermer. Les propriétaires avaient refusé d'installer des caméras de surveillance, demandées par les autorités à l'approche de l'élection présidentielle, prévue en juin. Situé près de l'université de Téhéran, le café était fréquenté par des étudiants, des intellectuels, des photographes, des gauchistes variés depuis 2009.
Caméras ou pas, il semble qu'une règle non-écrite régisse la vie et la mort des cafés de la capitale, rares espaces publics où l'on puisse se sentir au repos dans cette mégalopole étouffante. Dès que l'un d'entre eux devient trop confortable, il ferme. D'où l'omniprésence des éclairages au néon agressifs, des sièges à dos droit inconfortables. Les propriétaires et la clientèle compensent à force de chaleur humaine. Le café Prague aggravait son cas en organisant des expositions, des concerts, des discussions publiques sur les droits des travailleurs.
La direction explique ainsi la fermeture sur sa page Facebook : "Nous avons toujours su que ce jour viendrait. En plein milieu d'un hiver crasseux, notre fin est finalement arrivée, malgré nos nombreuses tentatives de nous maintenir à flot. Cela nous peine et nous regretterons nos amis et tous ceux parmi vous qui ont été à nos côtés ces quatre dernières années. Mais au moins, nous n'aurons pas laissé l'œil de verre de Big browser scruter et enregistrer nos moindres pas, nos heures et nos souvenirs."
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