Depuis le début de cette affaire malienne, la position de l’Algérie n’a jamais été ni claire ni cohérente ni le fruit d’une réflexion stratégique de haut niveau.]Alger semble avoir été dépassée par les événements du voisin malien.
Les déclarations contradictoires au gré des évènements, les accointances plutôt anti Maliennes et en même temps anti-Azawadienne avec les narco-islamistes d’Ansar Eddine alliés effectifs et objectifs d’AQMI dans cette région, rendaient cette position plus que suspecte aux yeux des voisins et du reste du monde. L’acharnement de Abdelkader Messahel à présenter Ansar Eddine comme un élément incontournable dans la discussion du dossier malien donnait l’impression que le choix des certains cercles du pouvoir algérien sur cette organisation fantoche et de création récente n’avait pour autre but que de saborder les prétentions autonomistes des Touaregs de l’Azawad de l’intérieur même de cette communauté, tout en ayant un relais à travers elle avec le reste des groupes qui infestent ce pays limitrophe aussi disparates que parrainés par de multiples manipulateurs.
La concentration de la décision politico-militaire entre les mains de quelques vieillards dépassés par les évènements et obnubilés par leur survie politique et leur survie tout court perclus par différentes maladies dont la pire est la fainéantise intellectuelle et la peur de l’inconnu ont achevé de transformer la politique extérieure de l’Algérie en risée du monde, y compris arabe où chacun a des ambitions et des calculs sauf les nôtres dont toutes les combines et tous les calculs sont orientés en intra-muros.
Dans une position bizarre consistant à refuser la partition du Mali tout en lui refusant le droit de faire appel à qui il veut pour refaire son unité, et en même temps refuser toute ingérence directe dans les affaires maliennes tout en s’ingérant par la discussion avec adversaires sur le terrain, nos vieillards se sont peut-être crus capables de faire taire le monde comme ils ont fait taire leur peuple du moins pour un certain temps.
Confondant les dossiers, ils ont même fait appel aux Russes et aux Chinois pour faire capoter une décision du Conseil de sécurité en faisant le parallèle avec le dossier syrien tout à fait inverse où c’est les rebelles qui faisaient appel à l’intervention et non le régime alors qu’eux mêmes disaient que les rebelles syriens étaient des terroristes, alors que les terroristes maliens ont été transformés à leurs yeux en interlocuteurs valables pour dépecer un pays voisin et créer un foyer de tension à nos frontières en relation directe avec nos terroristes locaux.
En bref, après avoir dit la chose et son contraire, usé de tous les stratagèmes infantiles pour éviter l’inéluctable arrivée des troupes occidentales aux frontières sud du pays tout en sabordant l’Azawad par la promotion d’un mouvement qu’ils savaient mortel pour les revendications propres aux Touaregs du MNLA et partageant l’intégralité du projet de l’AQMI sans aucune distinction de méthodes ou objectifs, ils se sont retrouvés dans une situation où tout le monde les suspecte d’être pour quelque chose dans la prolifération des djihadistes au Mali, ce qui facilite un peu plus la tâche des adeptes du "qui tue qui ?" chez nous.
De facto, il s’agit maintenant de savoir qui est qui dans cette galère malienne et dans les centres de décision algériens.
Je ne sais par quel aveuglement ils ont cru contrôler Ansar Eddine, assez pour phagocyter la revendication azawadienne et pour maintenir un statu-quo sans finalité précise, mais avec pour effet évident l’augmentation des effectifs djihadistes au Mali, et le pourrissement de la situation, rendant à leur yeux toute intervention africaine ou autre trop risquée et de longue durée, ils ont omis de voir clair dans la nature et les autres accointances du chef de ce mouvement, roublard, salopard et vendu au plus offrant sous des oripeaux religieux, ils n’étaient manifestement pas ses seuls sponsors et les Occidentaux le contrôlaient par Qataris interposés.
Un joueur de bonneteau ne peut pas du jour au lendemain devenir un as du poker surtout si à la même table tous les autres joueurs s’échangent les bonnes cartes à son insu, et nos génies de la manip villageoise en sont apparemment pour leur frais.
Récapitulons
Les Français dont les intérêts au Mali sont énormes et dont la stratégie régionale incluant même l’Algérie et dorénavant la Libye ne pouvaient pas déléguer la conduite des opérations au Mali à une troupe hétéroclite issue de pays qu’elle contrôle avec un bataillon de légionnaires et ce face à une nébuleuse bien entraînée, motivée et armée, dans un désert ou les lignes logistiques sont longues de milliers de kilomètres.
Les Américains qui n’ont jamais abandonné le projet de s’implanter dans cette région à des fins militaires et de freinage de l’expansion chinoise ne pouvaient pas déléguer à cette troupe issue d’Etats branlants le soin de mener le projet à bien surtout suspectant une connivence ou même une simple bienveillance algérienne que les gesticulations d’Abdelkader Messahel et Mourad Medelci n’ont fait que renforcer dans leur esprit.
Il est de ce fait clair que l’idée d’une intervention directe et aussi terrestre qu’aérienne a été adoptée, planifiée et coordonnée en secret entre ces deux puissances depuis le début du conflit, et que cette histoire de Cédéao, n’a été que le paravent qui permettrait de faire transiter le mandat des Africains vers les Américains précédés des Français en douce et sans changer de texte , et que les reconnaissances aériennes et les forces spéciales déjà sur place n’avaient pour autre but que de planifier l’opération dans les délais et d’attendre la période de fraîcheur pour gérer les aléas climatiques de cette région.
En croyant avoir damé le pion à ces deux larrons, nos larrons n’ont fait que les aider malgré eux à mener leur scenario là où il devait se terminer comme prévu, et en défendant Ansar Eddine avec la fausse compréhension des émissaires de ces deux puissances, ils n’ont fait que mettre en orbite un agent double qui a fait ce qu’il devait faire sous l’injonction de ses vrais parrains du Moyen-Orient eux-mêmes antennes de la CIA avec drapeau et fanfare.
Comme je ne crois pas aux coïncidences en politiques, je trouve curieux qu’Ag Ghaly, colonel chez ATT ensuite rebelle targui, ensuite consul en Arabie saoudite d’où il est revenu salafiste et non moins ami de nos décideurs et interlocuteurs valable selon eux, tout en étant allié sur le terrain contre ses propres frères avec tous les autres groupuscules terroristes sans exception y compris le Mujao, n’ait pas fait grand-chose pour redorer le blason de ses amis d’Alger en incitant ses amis à libérer nos diplomates, et il est aussi curieux qu’aucun forcing n’ait été fait sur lui pour ce faire, et il est certain que les Occidentaux doivent se poser la même question à moins d’avoir le fin mot de cette histoire.
Autre coïncidence curieuse, voilà un quidam qui ne doit sa notoriété et son emprise sur une bonne partie des régions targuies qu’à une double alliance sur le terrain avec les tangos d’Al Qaïda qui n’ont aucune envie de voir une armée occidentale rappliquer chez eux et aux autorités algériennes qui font tout pour maintenir le statu quo, et qui prend l’initiative de rompre tout ce fragile équilibre sans aucune raison, en allant attaquer une ville stratégique et en engageant les hostilités avec l’armée malienne sur son propre périmètre défensif, après avoir signé un accord qu’il a dénoncé après son départ d’Alger, tout en sachant que cette attaque et ses résultats militaires en sa faveur dans un premier temps, auront pour effet d’accélérer les évènements et de pousser à une intervention internationale plus vite que prévu donc avec d’autres troupes que celles prévues et avec l’aval de l’ONU.
Comme par hasard les Français jamais au dépourvu en pareille situation étaient prêts et sont arrivés dans les heures qui ont suivi son entrée à Konna avec assez d’hommes de matériel et d’hélicoptères pour enrayer son offensive dans les quelques heures et non les quelques jours qui ont suivi sa vaillante équipée sans objet stratégique ni politique d’ailleurs.
Les déclarations contradictoires au gré des évènements, les accointances plutôt anti Maliennes et en même temps anti-Azawadienne avec les narco-islamistes d’Ansar Eddine alliés effectifs et objectifs d’AQMI dans cette région, rendaient cette position plus que suspecte aux yeux des voisins et du reste du monde. L’acharnement de Abdelkader Messahel à présenter Ansar Eddine comme un élément incontournable dans la discussion du dossier malien donnait l’impression que le choix des certains cercles du pouvoir algérien sur cette organisation fantoche et de création récente n’avait pour autre but que de saborder les prétentions autonomistes des Touaregs de l’Azawad de l’intérieur même de cette communauté, tout en ayant un relais à travers elle avec le reste des groupes qui infestent ce pays limitrophe aussi disparates que parrainés par de multiples manipulateurs.
La concentration de la décision politico-militaire entre les mains de quelques vieillards dépassés par les évènements et obnubilés par leur survie politique et leur survie tout court perclus par différentes maladies dont la pire est la fainéantise intellectuelle et la peur de l’inconnu ont achevé de transformer la politique extérieure de l’Algérie en risée du monde, y compris arabe où chacun a des ambitions et des calculs sauf les nôtres dont toutes les combines et tous les calculs sont orientés en intra-muros.
Dans une position bizarre consistant à refuser la partition du Mali tout en lui refusant le droit de faire appel à qui il veut pour refaire son unité, et en même temps refuser toute ingérence directe dans les affaires maliennes tout en s’ingérant par la discussion avec adversaires sur le terrain, nos vieillards se sont peut-être crus capables de faire taire le monde comme ils ont fait taire leur peuple du moins pour un certain temps.
Confondant les dossiers, ils ont même fait appel aux Russes et aux Chinois pour faire capoter une décision du Conseil de sécurité en faisant le parallèle avec le dossier syrien tout à fait inverse où c’est les rebelles qui faisaient appel à l’intervention et non le régime alors qu’eux mêmes disaient que les rebelles syriens étaient des terroristes, alors que les terroristes maliens ont été transformés à leurs yeux en interlocuteurs valables pour dépecer un pays voisin et créer un foyer de tension à nos frontières en relation directe avec nos terroristes locaux.
En bref, après avoir dit la chose et son contraire, usé de tous les stratagèmes infantiles pour éviter l’inéluctable arrivée des troupes occidentales aux frontières sud du pays tout en sabordant l’Azawad par la promotion d’un mouvement qu’ils savaient mortel pour les revendications propres aux Touaregs du MNLA et partageant l’intégralité du projet de l’AQMI sans aucune distinction de méthodes ou objectifs, ils se sont retrouvés dans une situation où tout le monde les suspecte d’être pour quelque chose dans la prolifération des djihadistes au Mali, ce qui facilite un peu plus la tâche des adeptes du "qui tue qui ?" chez nous.
De facto, il s’agit maintenant de savoir qui est qui dans cette galère malienne et dans les centres de décision algériens.
Je ne sais par quel aveuglement ils ont cru contrôler Ansar Eddine, assez pour phagocyter la revendication azawadienne et pour maintenir un statu-quo sans finalité précise, mais avec pour effet évident l’augmentation des effectifs djihadistes au Mali, et le pourrissement de la situation, rendant à leur yeux toute intervention africaine ou autre trop risquée et de longue durée, ils ont omis de voir clair dans la nature et les autres accointances du chef de ce mouvement, roublard, salopard et vendu au plus offrant sous des oripeaux religieux, ils n’étaient manifestement pas ses seuls sponsors et les Occidentaux le contrôlaient par Qataris interposés.
Un joueur de bonneteau ne peut pas du jour au lendemain devenir un as du poker surtout si à la même table tous les autres joueurs s’échangent les bonnes cartes à son insu, et nos génies de la manip villageoise en sont apparemment pour leur frais.
Récapitulons
Les Français dont les intérêts au Mali sont énormes et dont la stratégie régionale incluant même l’Algérie et dorénavant la Libye ne pouvaient pas déléguer la conduite des opérations au Mali à une troupe hétéroclite issue de pays qu’elle contrôle avec un bataillon de légionnaires et ce face à une nébuleuse bien entraînée, motivée et armée, dans un désert ou les lignes logistiques sont longues de milliers de kilomètres.
Les Américains qui n’ont jamais abandonné le projet de s’implanter dans cette région à des fins militaires et de freinage de l’expansion chinoise ne pouvaient pas déléguer à cette troupe issue d’Etats branlants le soin de mener le projet à bien surtout suspectant une connivence ou même une simple bienveillance algérienne que les gesticulations d’Abdelkader Messahel et Mourad Medelci n’ont fait que renforcer dans leur esprit.
Il est de ce fait clair que l’idée d’une intervention directe et aussi terrestre qu’aérienne a été adoptée, planifiée et coordonnée en secret entre ces deux puissances depuis le début du conflit, et que cette histoire de Cédéao, n’a été que le paravent qui permettrait de faire transiter le mandat des Africains vers les Américains précédés des Français en douce et sans changer de texte , et que les reconnaissances aériennes et les forces spéciales déjà sur place n’avaient pour autre but que de planifier l’opération dans les délais et d’attendre la période de fraîcheur pour gérer les aléas climatiques de cette région.
En croyant avoir damé le pion à ces deux larrons, nos larrons n’ont fait que les aider malgré eux à mener leur scenario là où il devait se terminer comme prévu, et en défendant Ansar Eddine avec la fausse compréhension des émissaires de ces deux puissances, ils n’ont fait que mettre en orbite un agent double qui a fait ce qu’il devait faire sous l’injonction de ses vrais parrains du Moyen-Orient eux-mêmes antennes de la CIA avec drapeau et fanfare.
Comme je ne crois pas aux coïncidences en politiques, je trouve curieux qu’Ag Ghaly, colonel chez ATT ensuite rebelle targui, ensuite consul en Arabie saoudite d’où il est revenu salafiste et non moins ami de nos décideurs et interlocuteurs valable selon eux, tout en étant allié sur le terrain contre ses propres frères avec tous les autres groupuscules terroristes sans exception y compris le Mujao, n’ait pas fait grand-chose pour redorer le blason de ses amis d’Alger en incitant ses amis à libérer nos diplomates, et il est aussi curieux qu’aucun forcing n’ait été fait sur lui pour ce faire, et il est certain que les Occidentaux doivent se poser la même question à moins d’avoir le fin mot de cette histoire.
Autre coïncidence curieuse, voilà un quidam qui ne doit sa notoriété et son emprise sur une bonne partie des régions targuies qu’à une double alliance sur le terrain avec les tangos d’Al Qaïda qui n’ont aucune envie de voir une armée occidentale rappliquer chez eux et aux autorités algériennes qui font tout pour maintenir le statu quo, et qui prend l’initiative de rompre tout ce fragile équilibre sans aucune raison, en allant attaquer une ville stratégique et en engageant les hostilités avec l’armée malienne sur son propre périmètre défensif, après avoir signé un accord qu’il a dénoncé après son départ d’Alger, tout en sachant que cette attaque et ses résultats militaires en sa faveur dans un premier temps, auront pour effet d’accélérer les évènements et de pousser à une intervention internationale plus vite que prévu donc avec d’autres troupes que celles prévues et avec l’aval de l’ONU.
Comme par hasard les Français jamais au dépourvu en pareille situation étaient prêts et sont arrivés dans les heures qui ont suivi son entrée à Konna avec assez d’hommes de matériel et d’hélicoptères pour enrayer son offensive dans les quelques heures et non les quelques jours qui ont suivi sa vaillante équipée sans objet stratégique ni politique d’ailleurs.
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