« Chaque fois qu'il est question de sécurité nationale, il y a une tendance à utiliser la torture dans les interrogatoires. Il est difficile de dire si c'est très répandu ou si c'est systématique, mais cela arrive assez souvent pour que le gouvernement marocain ne puisse l'ignorer », a ajouté M. Mendez. Ce dernier s'était rendu au Maroc sur invitation du gouvernement. Le Conseil de sécurité débat actuellement de la nécessité pour la mission de l'ONU dans la région de disposer non d'un mandat pour enquêter sur des violations des droits de l'Homme.
Juan Mendez a toutefois souligné avoir constaté des signes de changement. « Le Maroc développe une culture de respect des droits de l'Homme qui est un bon point de départ en vue de l'élimination de la torture dans un futur proche. Mais le pays est loin de pouvoir affirmer qu'il a éliminé la torture », a‑t‑il dit.
Ces accusations viennent s’ajouter à celles formulées, début septembre, par la Fondation Robert Kennedy. Sa présidente, Kerry Kennedy, après un séjour dans les territoires sahraouis, a accusé Rabat de violer les droits de l’Homme. « L'omniprésence des forces de sécurité, les violations du droit à la vie, à la liberté, à l'intégrité physique, à la liberté d'expression, de réunion et d'association crée un climat de terreur et d'intimidation en violation de la loi et du respect des droits humains », a‑t‑elle noté dans son rapport.
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