Avant de commencer son speech, il a averti le président de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui dirige la séance des débats qu’il parlerait en français, pour qu’il soit « le moins mal traduit », a-t-il expliqué.
Le souci de Benkiki n’était pas d’être mal traduit, mais de passer inaperçu ou d’être réduit à un simple petit pantin islamiste s’il s’exprimait en arabe. Il s’est, apparemment, senti méprisé en étant invité à faire un speech comme un simple « phénomène » passager consécutif au « Printemps arabe », sans prendre en considération sa position de chef du gouvernement de Sa Majesté chérifienne…
Alors, pour attirer les projecteurs sur lui, il a décidé de faire l’intéressant « islamiste » ouvert d’esprit qui maîtrise la langue de Molière, malgré l’attachement presque sacré des islamistes à la langue du Coran.
Il a commencé à blablater le texte préparé, et tout à coup, il a laissé son papier de côté et a débordé du sujet…
Un pays « qui s’appelait la Tunisie », lâchea-t-il avant de rappeler aux « Messieurs les Européens que nous admirons », que la Tunisie s’appelle toujours la Tunisie.
Sans être concis et voyant le temps passer, le président l’a rappelé à l’ordre et lui a demandé de conclure. Et là, au lieu d’acquiescer et de répondre poliment, Benkiki visiblement déstabilisé, s’est vexé, le regard méchant, s’est retourné plusieurs fois vers le président et a répliqué avec un ton hautain : « Je vais conclure, ne vous en faites pas… Je ne dépasserai pas mes 15 minutes… J’ai 15 minutes n’est-ce pas ? ». Il a répété à plusieurs reprises qu’il « sait aussi compter »… !
Le président lui rappelle qu’il faut conclure, et Benkirane, en faisant encore une fois rire l’assistance, redit qu’il « sait compter ».
Pitoyable image d’un chef de gouvernement qui est venu parler d’une chose et a parlé d’une autre.
Il paraît que même les membres de sa délégation ont trouvé ses interventions dans ce forum assez faibles tant sur le fond que sur la forme.
DemainOnline
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