Un gouvernement de technocrates et d'islamistes en Egypte
LE CAIRE (Reuters) - Le nouveau Premier ministre égyptien, Hicham Kandil, a choisi des technocrates et des islamistes pour former son équipe, une déception pour tous ceux qui comptaient sur un gouvernement élargi afin de faire avancer les idéaux de la révolution de l'an dernier.
Au moins deux membres du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans et qui contrôle le Parlement, font partie de ce gouvernement.
L'un, Mostafa Moussad, prend le ministère de l'Education, ce qui marque une rupture avec le passé, l'autre devient ministre du Logement.
Mais la présence de nombreux fonctionnaires dans la nouvelle équipe rappelle aussi l'époque d'Hosni Moubarak, renversé par la rue en février 2011, quand le gouvernement était dirigé par des technocrates.
Deux "techniciens", le ministre sortant des Finances, Moumtaz al Saïd, et celui des Affaires étrangères, Mohamed Amr Kamel, conservent leurs postes.
Le ministre de la Défense n'a toujours pas été désigné.
Le nouveau ministre de l'Intérieur est Ahmed Gamal el Din, un policier de carrière.
Oussama Saleh, responsable de l'organisme chargé des investissements, devient ministre de l'Investissement, et Oussama Kamal, dirigeant de l'entreprise de pétrochimie Egyptian Petrochemical Holding, ministre du Pétrole.
Le nouveau gouvernement doit prêter serment jeudi.
Hicham Kandil était chargé de l'Irrigation dans le gouvernement sortant de Kamal al Ganzouri qui avait été désigné par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) à la chute de Moubarak.
Le nouveau gouvernement devra s'atteler à redresser une économie plombée par dix-huit mois d'instabilité politique. Une balance des paiements en berne et des taux d'emprunts d'État élevés sont au nombre des défis auxquels il devra faire face.
"Nous sommes bien loin d'un gouvernement révolutionnaire, bien loin aussi d'un afflux de sang neuf à la tête de l'Egypte", a commenté Moustapha Kamal al Sayyid, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.
Pour Refaat el Saïd, chef du parti de gauche Tagammou, "c'est un gouvernement qui sert les intérêts des Frères musulmans".
La Bourse égyptienne a apparemment bien accueilli ces nominations, l'indice gagnant 1,5% en clôture.
LE CAIRE (Reuters) - Le nouveau Premier ministre égyptien, Hicham Kandil, a choisi des technocrates et des islamistes pour former son équipe, une déception pour tous ceux qui comptaient sur un gouvernement élargi afin de faire avancer les idéaux de la révolution de l'an dernier.
Au moins deux membres du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans et qui contrôle le Parlement, font partie de ce gouvernement.
L'un, Mostafa Moussad, prend le ministère de l'Education, ce qui marque une rupture avec le passé, l'autre devient ministre du Logement.
Mais la présence de nombreux fonctionnaires dans la nouvelle équipe rappelle aussi l'époque d'Hosni Moubarak, renversé par la rue en février 2011, quand le gouvernement était dirigé par des technocrates.
Deux "techniciens", le ministre sortant des Finances, Moumtaz al Saïd, et celui des Affaires étrangères, Mohamed Amr Kamel, conservent leurs postes.
Le ministre de la Défense n'a toujours pas été désigné.
Le nouveau ministre de l'Intérieur est Ahmed Gamal el Din, un policier de carrière.
Oussama Saleh, responsable de l'organisme chargé des investissements, devient ministre de l'Investissement, et Oussama Kamal, dirigeant de l'entreprise de pétrochimie Egyptian Petrochemical Holding, ministre du Pétrole.
Le nouveau gouvernement doit prêter serment jeudi.
Hicham Kandil était chargé de l'Irrigation dans le gouvernement sortant de Kamal al Ganzouri qui avait été désigné par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) à la chute de Moubarak.
Le nouveau gouvernement devra s'atteler à redresser une économie plombée par dix-huit mois d'instabilité politique. Une balance des paiements en berne et des taux d'emprunts d'État élevés sont au nombre des défis auxquels il devra faire face.
"Nous sommes bien loin d'un gouvernement révolutionnaire, bien loin aussi d'un afflux de sang neuf à la tête de l'Egypte", a commenté Moustapha Kamal al Sayyid, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.
Pour Refaat el Saïd, chef du parti de gauche Tagammou, "c'est un gouvernement qui sert les intérêts des Frères musulmans".
La Bourse égyptienne a apparemment bien accueilli ces nominations, l'indice gagnant 1,5% en clôture.
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