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La diplomatie souterraine de l'Algérie sur la crise au Mali

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  • La diplomatie souterraine de l'Algérie sur la crise au Mali

    Souterraine, l'action de l'Algérie sur la crise au Mali s'intensifie. Et officielles ou non, les délégations s'y succèdent. Après la visite du ministre malien des affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, lundi 2 juillet, des émissaires français, dont l'ambassadeur Jean-Félix Paganon, récemment nommé représentant spécial de Laurent Fabius pour le Sahel, devaient prendre le relais.

    D'autres les ont précédés, parfois dans la plus grande discrétion. Une délégation d'Ansar Eddine, groupe armé allié d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui sème la terreur dans le nord du Mali, a ainsi fait le déplacement jusqu'à Alger, pour une visite secrète.

    Dans une déclaration rapportée le 20 juin par l'AFP, un partisan d'Ansar Eddine avait révélé qu'une délégation de l'organisation djihadiste dirigée par le Touareg Iyad ag Ghali se trouvait en Algérie, " parallèlement aux pourparlers qui ont débuté à Ouagadougou ", au Burkina Faso, " pour des discussions avec le pouvoir ". " Pour avoir la paix, il faut aller partout ", avait assuré cette source, ajoutant sur sa liste la Mauritanie, " et même le Qatar ".

    Alger négocie avec tous

    A Alger, aucun communiqué officiel n'a confirmé ou infirmé l'arrivée des islamistes d'Ansar Eddine. Interrogé par la presse, le ministre algérien chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, avait esquivé : " Nous avons des contacts avec toutes les parties et à la demande de toutes les parties. " De fait, Alger négocie avec tous, y compris avec le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), autre groupe armé actif au nord du Mali, qui détient, depuis le 5 avril, le consul d'Algérie et six de ses collaborateurs, enlevés à Gao.

    Or, ce groupe, composé d'éléments de diverses nationalités, vient de revendiquer un nouvel attentat sur le territoire algérien, le 29 juin, devant une caserne de la gendarmerie au centre de Ouargla, une ville du Sud, présenté comme une " punition rapide pour les autorités algériennes ". L'explosion, qui a fait deux morts, le kamikaze et un gendarme, rappelle celle survenue le 3 mars à Tamanrasset. Dans un message transmis à l'AFP le 30 juin, Adnane Abou Oualid Sahraoui, qui se présente comme le porte-parole du Mujao, accuse Alger d'avoir poussé le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), la rébellion touareg indépendantiste qui s'affronte en ce moment avec les groupes armés djihadistes, " à aller dans une guerre avec les moudjahidin perdue d'avance ".

    Un message conforme à celui attribué à Mokhtar Belmokhtar, l'un des chefs algériens d'AQMI, diffusé le 1er juillet par l'Agence Nouakchott Information (ANI) basée en Mauritanie, dans lequel il menace tous ceux qui collaboreraient " en intelligence avec des forces étrangères ". Dans plusieurs communiqués, souvent relayés par les réseaux amazigh, le MNLA accuse, lui aussi, Alger de manipulations voire d'infiltrations dans ses propres rangs et d'avoir refoulé des blessés à ses frontières.

    La destruction des mausolées de Tombouctou, après les violents combats survenus à Gao entre le MNLA et les groupes djihadistes, pousse aujourd'hui un peu plus en faveur d'une intervention militaire au Mali. Or, si Alger, seule puissance régionale militaire, qui avait parrainé les accords entre les rebelles touareg et le pouvoir central de Bamako en 2006, maintient coûte que coûte sa ligne pour une " solution politique négociée " et réfute toute idée d'intervention, des généraux militent désormais en coulisses pour une option militaire.

    Isabelle Mandraud
    Le Monde
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Alger négocie avec tous
    L Algérie connu par sa mission conciliatoire , par ses médiations pour la Paix

    L état algerien va pour une solution politique : renonciation au Mali , Paix dans la région et les touaregs maliens auront une place honorable dans le gouvernement prochain ..
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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