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Les Francais desavouent Sarkozy

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  • Les Francais desavouent Sarkozy

    Pas de grande surprise pour ce premier tour des élections présidentielles françaises, voudrait‑on commenter en feignant de penser que la démocratie fonctionne le plus normalement du monde chez les héritiers de Danton et de Jeanne d’Arc, pour reprendre le ton emphatique de nombreux discours qui ont illustré la campagne en convoquant l’Histoire. Pourtant, nonobstant le bon score du candidat socialiste, annoncé par les sondages depuis des mois, c’est le score de la droite populiste qui retient l’attention.
    À eux deux, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ont recueilli plus de 45 % des voix de ce premier tour en développant leur programme sur les thèmes de l’immigration et son corollaire de diatribes à la limite de l’islamophobie : viande halal, intégration des Français d’origine musulmane… Capitalisant l’actualité toulousaine où la violence « d’un Français d’origines étrangères » a pu doper les allusions, sur fond de crise économique propice aussi à l’exacerbation du ressentiment anti‑immigré, la droite française a su dissoudre son bilan médiocre à la tête du pays depuis la fin du mitterrandisme pour ressouder les rangs dans une alliance idéologique inavouée.

    Les médias n’auront pas pu voiler trop longtemps la tendance, malgré la vague Mélenchon qu’on a voulu présenter comme un potentiel titulaire de la troisième place, derrière les deux favoris. Le Front national (FN, extrême‑droite) a confirmé son ancrage et il nous faut rappeler la réplique lourde de sens du père biologique et spirituel de Marine Le Pen, qui déclarait en 2007, réagissant à la victoire de Nicolas Sarkozy, « qu’il vaut mieux perdre sur ses idées que vaincre avec les idées des autres ». Il accréditait ainsi la thèse que le candidat de l’UMP avait allègrement repris les arguments de l’extrême‑droite pour obtenir le suffrage des Français…

    Aujourd’hui, le choix des thèmes de campagne du président sortant repose donc sur des raisons objectives et a permis un sacré rebondissement lors des derniers rounds des joutes électorales, au moment où sa cote de popularité était la plus basse. Plus fort que la déception, plus fort que la crise sociale et le million de chômeurs supplémentaires qu’on attribue à la gestion sarkozienne des affaires de l’État, le national libéralisme sursaute et fait un pied de nez à la gauche modérée et au front révolutionnaire des preneurs de la Bastille.

    Les antiracistes ne seront pas les seuls à s’inquiéter de la dérive fascisante du discours politique à succès dans l’Hexagone. François Hollande, lui‑même, a du tourment à se faire dans la perspective de récupérer toutes les voix éparpillées lors de cette première phase des élections. Il est à craindre qu’il ne puisse pas espérer la moindre reconversion en sa faveur du vote de ces 45 % de Français à l’antipode de sa perception de la France. Surtout que ce quotient élevé se rapporte à une forte participation avoisinant 80 % des électeurs inscrits au fichier électoral. À moins que la quote‑part de Marine Le Pen ne se neutralise d’elle‑même par une abstention, la synergie des votes populistes de droite met en péril l’avance bien relative du candidat socialiste.

    Prétendre à cette heure qu’il n’y a pas de surprise dans les résultats de ce premier tour des élections présidentielles françaises, c’est ignorer la vulnérabilité d’un vainqueur en sursis. C’est ignorer que les crises à répétition finissent par user le bon sens des citoyens qui, faute de ne plus pouvoir espérer au « changement maintenant », préfèrent un changement que l’Europe a voulu expérimenter, il y a bien longtemps, à Berlin en 1933…
    TSA
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    son poids électoral dans la societé francaise (et aussi celui de l'ump) c'est 1 citoyen sur 4....c'est peu pour un président sortant.

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    • #3
      INTERVIEW- Yves-Marie Cann, directeur d'études au Département Opinion de l'institut CSA, répond à «20Minutes» sur la direction que prend l’élection présidentielle après les résultats du 22 avril....

      Quels sont les enseignements de ce premier tour?

      A ce stade, on peut en identifier trois: Tout d’abord, le score élevé de François Hollande, qui s’explique par un phénomène de vote utile.

      Ensuite, une certaine démission de l’électorat de Nicolas Sarkozy avec un niveau inférieur d’au moins 5 points par rapport à son score de premier tour il y a cinq ans.

      Enfin, le score élevé de Marine Le Pen qui correspond à la totalité des votes cumulés de Bruno Mégret et Jean-Marie Le Pen au premier tour, le 21 avril 2002. Cela correspondrait à 6 millions de voix.

      Comment expliquer les scores «surprise» de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon?

      On a toujours mesuré Marine Le Pen à un haut niveau dans les enquêtes d’intention de vote et c’est ce qu’on retrouve dimanche soir. Les voix obtenues en plus et pas forcément prévues peuvent s’expliquer par un vote sanction contre Nicolas Sarkozy, par une déception suite à sa politique menée depuis cinq ans. Par ailleurs, l’électorat du Front national est préoccupé par l’emploi et le chômage et a pu être séduit par les propositions de Marine Le Pen à ce sujet.

      Le score de Jean-Luc Mélenchon est inférieur à ce qu’avaient annoncé les derniers sondages. On peut relier cela au phénomène du vote utile en faveur de François Hollande.

      Comment expliquer un chiffre aussi bas pour un président sortant?

      Il s’agit d’un vote sanction. C’est effectivement la première fois qu’un président sortant candidat à sa réélection arrive deuxième. Même Valéry Giscard d’Estaing, qui avait été battu en 1981 par Mitterrand, était arrivé en tête au premier tour.

      Comment Nicolas Sarkozy peut-il drainer les électeurs du Front national pour le second tour?

      Nicolas Sarkozy a essayé dès la campagne de premier tour de prendre des voix au Front national et il n’a pas convaincu. Il va donc devoir trouver les bons arguments pour le second tour.

      On associe souvent les électeurs du Front national à l’immigration et à la sécurité, mais s’agissant d’un électorat venant de catégories populaires largement exposées à la crise, on identifie une forte préoccupation économique et sociale. Ces électeurs sont très sensibles aux propositions sur le pouvoir d’achat et l’emploi, des sujets peu abordés pendant la campagne de premier tour.

      Afin de resserrer voire d’inverser le rapport de force, Nicolas Sarkozy pourrait donc aller sur le terrain économique et social.

      Côté électeurs, comment peut-on envisager les reports de voix ?

      Concernant François Hollande, les reports se feront mécaniquement par les électeurs du Front de gauche. Quant à Nicolas Sarkozy, c’est plus délicat. Une partie des électeurs de Marine Le Pen pourrait choisir François Hollande ou s’abstenir.

      Le score de Nicolas Sarkozy indique un certain désaveu pour le mandat qu’il termine.

      Propos recueillis par Claire Béziau

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      • #4
        Moi je connais déjà 2 pays qui seraient très contents de son départ : la Turquie et l'Iran , le notre forcement qu'on le déteste chez nous , jamais un président français n'a été autant détesté par les Algériens , tous les autres ont été reçus chez nous chaleureusement , je ne pense pas que le nain sioniste aurait été accueilli comme Chirac par exemple !

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        • #5
          la Turquie et l'Iran , le notre forcement qu'on le déteste chez nous , jamais un président n'a été autant détesté par les Algériens , tous les autres ont été chez nous chaleureusement , je ne pense pas que le nain sioniste aurait été accueilli comme Chirac par exemple !
          Pour ce qui est de la Turquie, oui...ce khoroto a adopté ouvertement une position anti-turque en voulant interférer dans le travail des historiens pour une affaire qui ne concerne pas la France...en ce qui concerne l'Iran, il faudra pas se faire d'illusion, le PS est atlantiste quand la sécurité d'Israël est menacée. ...pour l'Algérie, le ton sera probablement plus cordial entre les deux exécutifs, mais sur le fond, je ne pense pas qu'il y aura un vrai changement.

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          • #6
            le PS est atlantiste quand la sécurité d'Israël est menacée
            La France a une dette envers certains , surtout par le rôle qu'elle a joué pendant la 2eme guerre mondiale et surtout aussi sa participation dans les déportations de juifs vers les camps de travail et les camps d extermination , quand est ce qu'elle aura fini de payer sa dette , Dieu seul le sait ? c'est Israël qui délivre les quitus !!!

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            • #7
              Les Francais desavouent Sarkozy

              Meme Carla

              Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

              Gödel

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              • #8
                Meme Carla
                Pourquoi , il n'a pas de petite amie le Hollande ? et puis, il n'est surement pas fan de femmes légères lui !

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                • #9
                  c'est juste Carla qui fantasme sur les presidents
                  Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

                  Gödel

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                  • #10
                    18.4 % pour Marine Le Pen + Sarkozy ayant annoncé qu'il comptait encore durcir l'immigration et renégocier les accords dont celui avec l'Algérie. la France pays des droits de l'homme ?
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      La campagne pour le second tour va être très violente, Sarkozy a lâché ses chiens, déjà, dès hiers soir!

                      Copé qui essayait de piéger Matrin aubry en lui posant des questions sur le vote des étrangers et les créneaux horaires accordés à des femmes musulmanes dans les piscines par la mairie de Lille : à croire que ce sont les seuls problèmes des Français.

                      En tout cas, le pire est à avenir. Marine Lepen n'a que 43 ans, dans 5 ans elle aura de fortes chances de passer au second tour et pourquoi pas présidente. Les immigrés doivent-ils préparer leurs valises avant que ce soit trop tard?
                      "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

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                      • #12
                        Les immigrés doivent-ils préparer leurs valises avant que ce soit trop tard?
                        pour aller ou ?

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                        • #13
                          pour aller ou ?
                          Dans leurs pays d'origine ou ailleurs.
                          "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

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                          • #14
                            Je vais peut etre etre rabat-joie mais je trouve que la gauche n'a pas a pavoiser meme si c'est quasi certain que Hollande sera elu. Apres 17 ans de presidence de droite dont 12 de gouvernement, dans une crise economique ou partout en Europe, les sortant ne sont pas reconduits, le candidat de la gauche ne fait que 2% de mieux que Sarko. Entre Bayrou, Sarkozy, Dupont Aignan et Le Pen, la droite au sens large fait 55%. Finalement, la gauche va gagner, mais va gagner sur les divisions de la droite et le rejet de Sarko et non par adhesion des francais.

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                            • #15
                              Finalement, la gauche va gagner, mais va gagner sur les divisions de la droite et le rejet de Sarko et non par adhesion des francais.
                              Comme Sarko avait gagné en 2007 grâce à la division de la gauche.

                              En 2007, Sarko a pu imposer le candidat à affronter à gauche avec l'aide de ses relais médiatiques mais malheureusement pour lui il n'a pas pu refaire son coup en 2012. Un fois en essayant d'imposer DSK connaissant ses nombreux points faible, une deuxième fois en essayant d'imposer Martine Aubry sachant que les français ont du mal avec le titre de Mme.

                              Sarko avait perdu le jour où les socialistes avaient choisi Hollande. Il était toujours premier dans les sondages.

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