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Hollande cherche le bon tempo

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    Le candidat socialiste voudrait sortir du thème de la sécurité imposé par son adversaire.

    François Hollande fait passer sa campagne en surrégime. Problème, ça tourne un peu à vide. En déplacement dans le Nord-Pas-de-Calais mardi, le candidat socialiste multiplie rencontres et visites d'entreprises. Dans la matinée, en gilet orange et casquette de chantier, il visite les hangars d'entretien des rames de l'Eurostar chez Eurotunnel. Puis il part inspecter l'entrée du tunnel sous la Manche avant de filer à un déjeuner-débat avec des professionnels de la mer et des élus locaux. Un discours plus tard, délivré, dos à la côte d'Opale, il embarque pour Boulogne-sur-Mer, où il arpente une rue passante pour un microbain de foule.

    Manque de cohérence
    À peine la rue remontée, il part pour le port afin d'y rencontrer des salariés de Findus, l'occasion d'enfiler une blouse blanche et une charlotte, puis il s'esquive pour discuter avec des «acteurs de la filière pêche». Et c'est le meeting. Bilan de la journée? Elle devait être consacrée à la politique maritime de la France, elle s'est dispersée sur les sujets d'actualité. Pendant son déplacement, François Hollande répond à tous les micros qui se tendent, sourit à toutes les caméras qui le scrutent, n'esquive aucun sujet. Le sulfureux homme d'affaires Ziad Takieddine, la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn, la sécurité, les sondages, le chômage, le contrat de génération… Tout ou presque y passe. Si bien qu'il faut quand même s'y reprendre à plusieurs fois pour trouver la fameuse «cohérence» que François Hollande ne cesse de revendiquer.

    Ses propositions sont pourtant là. Aux salariés d'Eurotunnel, il assure que le rachat des bateaux de SeaFrance et la reprise de ses personnels «font partie des offres qui méritent d'être regardées». Aux travailleurs maritimes, il dit que leur secteur «représente un million d'emplois et est un enjeu pour la France». Aux salariés de Findus qui redoutent que leur entreprise soit vendue à leur concurrent pour être démantelée, il apporte son soutien et dénonce «les comportements de l'actionnariat qui demande des efforts aux salariés et ne respecte pas ses engagements». Partout, il reparle de son projet de banque publique d'investissement, partout il dénonce le bilan de Nicolas Sarkozy, partout il répète que les préoccupations des Français portent sur les questions «d'emploi, de pouvoir d'achat, d'inégalités, de santé». «L'insécurité n'est pas nécessairement de premier rang», assure-t-il.

    À moins de quatre semaines du premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande ne veut surtout pas laisser Nicolas Sarkozy ancrer les débats sur le terrain sécuritaire. «Je ne multiplie pas les propositions parce qu'il y aurait une nécessité d'impressionner, je n'utilise pas la peur parce que je ne crois pas que ce soit ce que les Français aujourd'hui veulent avoir comme réflexe», dit-il.

    Dans le camp Hollande, on s'efforce de marteler la question du bilan de Nicolas Sarkozy. «S'il peut annoncer une mesure par seconde, il le fera. Surtout si la mesure annoncée la minute d'après peut faire oublier l'ensemble des mesures du quinquennat», grince Bernard Cazeneuve, porte-parole du candidat.

    source: Le Figaro
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