Je vais poster un article datant de 2009, illustrant les relations amicales et fraternelles entre le Maroc et la Libye à l'époque de Kadhafi.
Les deux dictateurs Mohammed 6 et Kadhafi sont sur la même voie
Le Maroc et la Libye sur la même voie
Publié le : 22.03.2009 | 14h37
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, samedi à Fès, M. Ahmed Kadhaf Al-Dam, émissaire spécial du président de la Jamahirya arabe libyenne, Mouamar Kadhafi. Au cours de cwette audience, l'émissaire libyen a remis au Souverain un message écrit du président Kadhafi et, en quittant le Palais Royal, a affirmé que le contenu du message portait sur la situation dans la région. Il s'agit naturellement du Maghreb, de l'Afrique et du monde arabe. Il a également exprimé sa grande satisfaction d'avoir été reçu par S.M. le Roi et assuré qu'entre le Maroc et la Libye les relations demeurent fortes et connaîtront une impulsion dans l'avenir.
Il convient de souligner deux dimensions dans le cadre de cette audience royale : celle d'abord du message que le président Kadhafi a dépêché au Souverain et portant à l'évidence sur l'évolution géopolitique de la région, celle ensuite du commentaire que Kadhaf al-Dam a tenu à faire et portant spécifiquement sur les relations bilatérales. L'initiative du président Kadhafi participe en effet d'une volonté de concertation dictée par les événements qui se produisent et s'accélèrent dans la région, au point qu'ils prennent une dimension spectrale. Le Maghreb est au point mort, figé et quasi enterré. Si rien ne justifie une telle situation, les dirigeants et les peuples de la région sont conscients qu'elle constitue le résultat de la crise maroco-algérienne, elle-même conséquence de l'affaire du Sahara.
Avec Zine El Abidine Ben Ali, le président Kadhafi est aujourd'hui le dernier chef d'Etat au pouvoir signataire de l'acte de naissance de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), créée le 17 février 1989. On peut imaginer que, sous cette dimension maghrébine, la démarche du président libyen procède d'un souci de concertation, malgré ou à cause justement des rivalités, entre les chefs d'Etat de la région. En envoyant au Maroc Ahmed Kadhaf al Dam, le président libyen a exprimé un choix significatif, celui d'un proche et d'un ami du Maroc. On peut y voir aussi l'importance qu'il accorde à notre pays et la place que celui-ci occupe dans la vision du président libyen.
Le Maghreb est victime de son immobilisme, alors que ses peuples sont dans une attente exacerbée. Le président Kadhafi, élu président de l'Union africaine (UA) début février, entend également s'activer sur ce champ continental. Si son élection à la tête de l'Union africaine a été quelque peu contestée par certains dirigeants africains-toujours les mêmes d'ailleurs-, il n'en reste pas moins qu'il incarne la légitimité à la tête de cette institution panafricaine dont le Royaume du Maroc, faut-il le rappeler, ne fait pas partie.
L'Union africaine est confrontée aujourd'hui à une série de problèmes pour ne pas dire de défis : le mandat d'arrêt international lancé par la CPI contre le président du Soudan, Omar Hassan Al Bachir; le coup d'Etat déguisé et fomenté à Madagascar qui a porté au pouvoir le jeune et ancien maire d'Antananarivo; les conséquences politiques des changements violents opérés également en Guinée Bissau et en Guinée Conakry; la tragédie du Zimbabwe et l'instabilité caractéristique dans d'autres régions du continent. Sur au moins deux contextes, l'Union africaine, sous l'autorité du président Kadhafi, a pris nettement position : elle s'est opposée publiquement à la procédure de la CPI visant à inculper le président du Soudan; elle a fermement condamné le coup de force illégal des militaires malgaches au profit d'Andry Rajoelina qui vient de prêter serment et de promettre des élections régulières dans vingt-quatre mois. Concernant le mandat d'arrêt lancé contre le président Omar Al Bachir, Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine a déclaré que « le continent, à travers l'Union africaine (UA), a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre l'accusation du président Omar Al-Bachir ». Le même a annoncé que l'UA a suspendu Madagascar de toutes ses instances.
De tels événements, géographiquement éloignés mais politiquement proches, secouent autant la communauté internationale que l'Union africaine aux destinées de laquelle préside le guide de la Révolution libyenne. Le Royaume du Maroc, connu et apprécié pour sa position médiane inspirée d'une grande sagesse politique, n'est pas, n'a jamais été indifférent à de tels bouleversements. Sa Majesté le Roi Mohammed VI est un chef d'Etat qui ne cesse de faire de l'Afrique un continent de prédilection, il demeure attaché à la civilisation et aux progrès de ses peuples, il est également et, certainement, plus engagé en faveur des peuples du continent que n'importe quel autre. Il souscrit à toutes les initiatives qui s'inscrivent dans la culture de progrès et d'unité du continent, dans la préservation de son identité. Les relations du Maroc et de la Libye, qui ont constitué le troisième volet de la déclaration de l'émissaire Kadhaf al-Dam-et peut-être aussi des entretiens avec le Souverain- ne connaissent aucune sérieuse altération depuis 1983, date à laquelle le colonel Mouamar Kadhafi, à la surprise générale, se rendit au mois de Ramadan à Rabat pour s'entretenir avec feu S.M. Hassan II et relancer ainsi une amitié, marquée jusque-là du sceau de suspicion.
Le président libyen renonça à son soutien du polisario, politique, financier et militaire, notamment à l'acheminement de grandes quantités d'armes par la bande désertique allant de la Libye au sud algérien et, pour la circonstance, appelée « la piste Kadhafi » par les séparatistes. Un coup fatal dont ne se remettront ni le polisario, ni le gouvernement algérien. En 1984, dans la foulée du rapprochement entre les deux pays, feu S.M. Hassan II et le président Kadhafi avaient lancé l'Union Arabe et Africaine ( UAA), prélude à une union réelle à laquelle l'Egypte s'était associée et cinq ans plus tard à l'UMA. En janvier 2001, l'un des premiers pays que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a visité a été la Libye, témoignage s'il en est de la profonde amitié entre les deux peuples et les deux chefs d'Etat. Les relations politiques, économiques, de coopération technique et humaine-puisqu'une importante communauté marocaine s'est installée en Libye et y travaille- constituent un exemple de pérennité et d'engagement réciproque et commun sur des dossiers régionaux, continentaux et internationaux.
Par LE MATIN
Le Maroc et la Libye sur la même voie
Publié le : 22.03.2009 | 14h37
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, samedi à Fès, M. Ahmed Kadhaf Al-Dam, émissaire spécial du président de la Jamahirya arabe libyenne, Mouamar Kadhafi. Au cours de cwette audience, l'émissaire libyen a remis au Souverain un message écrit du président Kadhafi et, en quittant le Palais Royal, a affirmé que le contenu du message portait sur la situation dans la région. Il s'agit naturellement du Maghreb, de l'Afrique et du monde arabe. Il a également exprimé sa grande satisfaction d'avoir été reçu par S.M. le Roi et assuré qu'entre le Maroc et la Libye les relations demeurent fortes et connaîtront une impulsion dans l'avenir.
Il convient de souligner deux dimensions dans le cadre de cette audience royale : celle d'abord du message que le président Kadhafi a dépêché au Souverain et portant à l'évidence sur l'évolution géopolitique de la région, celle ensuite du commentaire que Kadhaf al-Dam a tenu à faire et portant spécifiquement sur les relations bilatérales. L'initiative du président Kadhafi participe en effet d'une volonté de concertation dictée par les événements qui se produisent et s'accélèrent dans la région, au point qu'ils prennent une dimension spectrale. Le Maghreb est au point mort, figé et quasi enterré. Si rien ne justifie une telle situation, les dirigeants et les peuples de la région sont conscients qu'elle constitue le résultat de la crise maroco-algérienne, elle-même conséquence de l'affaire du Sahara.
Avec Zine El Abidine Ben Ali, le président Kadhafi est aujourd'hui le dernier chef d'Etat au pouvoir signataire de l'acte de naissance de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), créée le 17 février 1989. On peut imaginer que, sous cette dimension maghrébine, la démarche du président libyen procède d'un souci de concertation, malgré ou à cause justement des rivalités, entre les chefs d'Etat de la région. En envoyant au Maroc Ahmed Kadhaf al Dam, le président libyen a exprimé un choix significatif, celui d'un proche et d'un ami du Maroc. On peut y voir aussi l'importance qu'il accorde à notre pays et la place que celui-ci occupe dans la vision du président libyen.
Le Maghreb est victime de son immobilisme, alors que ses peuples sont dans une attente exacerbée. Le président Kadhafi, élu président de l'Union africaine (UA) début février, entend également s'activer sur ce champ continental. Si son élection à la tête de l'Union africaine a été quelque peu contestée par certains dirigeants africains-toujours les mêmes d'ailleurs-, il n'en reste pas moins qu'il incarne la légitimité à la tête de cette institution panafricaine dont le Royaume du Maroc, faut-il le rappeler, ne fait pas partie.
L'Union africaine est confrontée aujourd'hui à une série de problèmes pour ne pas dire de défis : le mandat d'arrêt international lancé par la CPI contre le président du Soudan, Omar Hassan Al Bachir; le coup d'Etat déguisé et fomenté à Madagascar qui a porté au pouvoir le jeune et ancien maire d'Antananarivo; les conséquences politiques des changements violents opérés également en Guinée Bissau et en Guinée Conakry; la tragédie du Zimbabwe et l'instabilité caractéristique dans d'autres régions du continent. Sur au moins deux contextes, l'Union africaine, sous l'autorité du président Kadhafi, a pris nettement position : elle s'est opposée publiquement à la procédure de la CPI visant à inculper le président du Soudan; elle a fermement condamné le coup de force illégal des militaires malgaches au profit d'Andry Rajoelina qui vient de prêter serment et de promettre des élections régulières dans vingt-quatre mois. Concernant le mandat d'arrêt lancé contre le président Omar Al Bachir, Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine a déclaré que « le continent, à travers l'Union africaine (UA), a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre l'accusation du président Omar Al-Bachir ». Le même a annoncé que l'UA a suspendu Madagascar de toutes ses instances.
De tels événements, géographiquement éloignés mais politiquement proches, secouent autant la communauté internationale que l'Union africaine aux destinées de laquelle préside le guide de la Révolution libyenne. Le Royaume du Maroc, connu et apprécié pour sa position médiane inspirée d'une grande sagesse politique, n'est pas, n'a jamais été indifférent à de tels bouleversements. Sa Majesté le Roi Mohammed VI est un chef d'Etat qui ne cesse de faire de l'Afrique un continent de prédilection, il demeure attaché à la civilisation et aux progrès de ses peuples, il est également et, certainement, plus engagé en faveur des peuples du continent que n'importe quel autre. Il souscrit à toutes les initiatives qui s'inscrivent dans la culture de progrès et d'unité du continent, dans la préservation de son identité. Les relations du Maroc et de la Libye, qui ont constitué le troisième volet de la déclaration de l'émissaire Kadhaf al-Dam-et peut-être aussi des entretiens avec le Souverain- ne connaissent aucune sérieuse altération depuis 1983, date à laquelle le colonel Mouamar Kadhafi, à la surprise générale, se rendit au mois de Ramadan à Rabat pour s'entretenir avec feu S.M. Hassan II et relancer ainsi une amitié, marquée jusque-là du sceau de suspicion.
Le président libyen renonça à son soutien du polisario, politique, financier et militaire, notamment à l'acheminement de grandes quantités d'armes par la bande désertique allant de la Libye au sud algérien et, pour la circonstance, appelée « la piste Kadhafi » par les séparatistes. Un coup fatal dont ne se remettront ni le polisario, ni le gouvernement algérien. En 1984, dans la foulée du rapprochement entre les deux pays, feu S.M. Hassan II et le président Kadhafi avaient lancé l'Union Arabe et Africaine ( UAA), prélude à une union réelle à laquelle l'Egypte s'était associée et cinq ans plus tard à l'UMA. En janvier 2001, l'un des premiers pays que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a visité a été la Libye, témoignage s'il en est de la profonde amitié entre les deux peuples et les deux chefs d'Etat. Les relations politiques, économiques, de coopération technique et humaine-puisqu'une importante communauté marocaine s'est installée en Libye et y travaille- constituent un exemple de pérennité et d'engagement réciproque et commun sur des dossiers régionaux, continentaux et internationaux.
Par LE MATIN
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