Syrte, la ville natale de Mouammar El Gueddafi, qui livre depuis des semaines une résistance farouche aux combattants du CNT, vit sans doute ses dernières heures. Cernée de toutes parts depuis 24 heures, elle est considérée comme le symbole de la résistance des pro-El Gueddafi qui contrôlent encore une partie appréciable du territoire libyen.
Visiblement décidées d’en finir, c’est à l’artillerie lourde que les forces du pouvoir intérimaire libyen ont essayé hier de déloger les derniers éléments restés fidèles à El Gueddafi qui s’y sont retranchés. Elles ont pilonné sans discontinuer hier le centre-ville de leurs positions situées à l’est de la ville.
Les combattants pro-CNT (Conseil national de transition) entament leur quatrième semaine de siège de cette ville où ils avancent très lentement. Des milliers de civils, cherchant encore à fuir une situation humanitaire critique, ont été surpris par les bombardements et se sont éparpillés, paniqués, pendant que les explosions secouaient la ville de 75 000 habitants, située à environ 450 km à l’est de Tripoli.
Durant cette énième offensive, les forces du CNT ont réussi à prendre le contrôle d’un centre de conférences devenu le «QG» des partisans de Mouammar El Gueddafi. Bien que dos au mûr, les forces loyalistes refusent toujours de se rendre et continuent à leur porter des coups mortels. Au moins 10 membres des forces pro-CNT ont été tués et 150 autres ont été blessés.
Durant la soirée d’hier, de violents combats de rue se déroulaient encore dans le centre de Syrte. Après de puissants tirs de barrage à l’artillerie et à la roquette, des centaines de combattants du CNT sont entrés par l’ouest dans la ville avec des colonnes de pick-up lourdement armés.
«Nous avons l’ordre de terminer la mission aujourd’hui (hier, Ndlr)», a affirmé un combattant du nouveau régime, Faisal Asker. «Il y a une grosse opération aujourd’hui» à Syrte, a déclaré à l’AFP Abdel Ibrahim, porte-parole du Conseil militaire de Misrata, sans pour autant mentionner d’assaut final. Les combats, avec des bombardements à l’arme lourde, se sont concentrés autour du Centre de conférences Ouagadougou et de l’université, deux places fortes des partisans de l’ancien régime retranchés au cœur de cette ville côtière.
Dans un message sonore diffusé jeudi soir par la chaîne Arrai en Syrie, l’ancien dirigeant libyen a, pour sa part, appelé les Libyens à manifester «par millions» contre le CNT. «Je leur dis n’ayez peur de personne, vous êtes le peuple, vous appartenez à cette terre. Faites entendre votre voix contre les collaborateurs de l’OTAN», a-t-il affirmé dans ce message. Plus à l’ouest, un bataillon pro-CNT est arrivé en renfort pour «nettoyer» la ville de Ragdaline, à 130 km au sud-ouest de Tripoli, encore aux mains des fidèles de l’ancien régime.
Le CNT a dépêché en outre un millier d’hommes supplémentaires, avec une centaine de véhicules militaires, à Beni Walid, vaste oasis à 170 km au sud-est de la capitale, où les combattants pro-El Gueddafi résistent depuis des semaines.
Selon Moussa Ali Younès, le commandant de la brigade Jado, qui dirige l’offensive contre l’oasis, «c’est dans cette ville que Seif El Islam se trouve et peut-être aussi Mouammar El Gueddafi, mais il y a 50% de doutes sur sa présence. Il y a beaucoup de proches d’ El Gueddafi à Beni Walid, plus qu’à Syrte». Les forces loyalistes contrôlent aussi de nombreuses localités du sud libyen.
Anis Zineddine
El Watan
Visiblement décidées d’en finir, c’est à l’artillerie lourde que les forces du pouvoir intérimaire libyen ont essayé hier de déloger les derniers éléments restés fidèles à El Gueddafi qui s’y sont retranchés. Elles ont pilonné sans discontinuer hier le centre-ville de leurs positions situées à l’est de la ville.
Les combattants pro-CNT (Conseil national de transition) entament leur quatrième semaine de siège de cette ville où ils avancent très lentement. Des milliers de civils, cherchant encore à fuir une situation humanitaire critique, ont été surpris par les bombardements et se sont éparpillés, paniqués, pendant que les explosions secouaient la ville de 75 000 habitants, située à environ 450 km à l’est de Tripoli.
Durant cette énième offensive, les forces du CNT ont réussi à prendre le contrôle d’un centre de conférences devenu le «QG» des partisans de Mouammar El Gueddafi. Bien que dos au mûr, les forces loyalistes refusent toujours de se rendre et continuent à leur porter des coups mortels. Au moins 10 membres des forces pro-CNT ont été tués et 150 autres ont été blessés.
Durant la soirée d’hier, de violents combats de rue se déroulaient encore dans le centre de Syrte. Après de puissants tirs de barrage à l’artillerie et à la roquette, des centaines de combattants du CNT sont entrés par l’ouest dans la ville avec des colonnes de pick-up lourdement armés.
«Nous avons l’ordre de terminer la mission aujourd’hui (hier, Ndlr)», a affirmé un combattant du nouveau régime, Faisal Asker. «Il y a une grosse opération aujourd’hui» à Syrte, a déclaré à l’AFP Abdel Ibrahim, porte-parole du Conseil militaire de Misrata, sans pour autant mentionner d’assaut final. Les combats, avec des bombardements à l’arme lourde, se sont concentrés autour du Centre de conférences Ouagadougou et de l’université, deux places fortes des partisans de l’ancien régime retranchés au cœur de cette ville côtière.
Dans un message sonore diffusé jeudi soir par la chaîne Arrai en Syrie, l’ancien dirigeant libyen a, pour sa part, appelé les Libyens à manifester «par millions» contre le CNT. «Je leur dis n’ayez peur de personne, vous êtes le peuple, vous appartenez à cette terre. Faites entendre votre voix contre les collaborateurs de l’OTAN», a-t-il affirmé dans ce message. Plus à l’ouest, un bataillon pro-CNT est arrivé en renfort pour «nettoyer» la ville de Ragdaline, à 130 km au sud-ouest de Tripoli, encore aux mains des fidèles de l’ancien régime.
Le CNT a dépêché en outre un millier d’hommes supplémentaires, avec une centaine de véhicules militaires, à Beni Walid, vaste oasis à 170 km au sud-est de la capitale, où les combattants pro-El Gueddafi résistent depuis des semaines.
Selon Moussa Ali Younès, le commandant de la brigade Jado, qui dirige l’offensive contre l’oasis, «c’est dans cette ville que Seif El Islam se trouve et peut-être aussi Mouammar El Gueddafi, mais il y a 50% de doutes sur sa présence. Il y a beaucoup de proches d’ El Gueddafi à Beni Walid, plus qu’à Syrte». Les forces loyalistes contrôlent aussi de nombreuses localités du sud libyen.
Anis Zineddine
El Watan
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