Le soutien des parlementaires français à l’entité sioniste ne se limite pas à la signature d’une « Lettre ouverte »
Le 17 septembre 2011, le site du Journal du dimanche publiait un article succinct intitulé : « Etat palestinien : 110 parlementaires réclament le veto de Sarkozy ». L’article expliquait que 110 parlementaires français, de droite et de gauche, avaient signé une « Lettre ouverte au président de la République » pour lui demander de s’opposer à la reconnaissance d’un Etat palestinien. Les 110 parlementaires demandaient à Nicolas Sarkozy d’user du droit de veto de la France en cas de saisine du Conseil de sécurité de l’ONU par Mahmoud Abbas.
A la suite de ce court article, le site du Journal du dimanche publiait l’intégralité de la lettre ouverte adressée au président de la République ainsi que la liste des 110 parlementaires signataires de cette lettre.
Une semaine plus tard, le 25 septembre 2011, le Journal du dimanche mettait à jour l’article qui s’intitule désormais : « Etat palestinien : 108 parlementaires réclament le veto de Sarkozy » (1). Ainsi, deux parlementaires signataires de la lettre ouverte publiée le 17 septembre ont été retirés de la liste de la deuxième version de l’article. Il s’agit des socialistes André Vallini, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et Christiane Demontès, sénatrice socialiste et secrétaire du Sénat.
Pourquoi André Vallini et Christiane Demontès ont-ils été retirés de la liste des signataires de la « Lettre ouverte au président de la République » ? Aucune explication n’est donnée par le JDD. Ont-ils été inscrits sur la liste des signataires par « erreur » ? Cette « erreur » est-elle due au fait qu’ils soient respectivement membres des groupes d’amitié France-Israël de l’Assemblée nationale et du Sénat ? Ont-ils retiré leur signature a posteriori de cette lettre ouverte ? Dans cette perspective, pourquoi l’auraient-ils retirée ? Pour le moment toutes ces questions restent en suspens.
De manière plus significative, nous retrouvons relativement peu de parlementaires socialistes parmi les signataires de cette lettre ouverte en faveur de l’entité sioniste. La grande majorité de ces signataires viennent des rangs de l’UMP. Il y a bien quelques proches de Dominique Strauss Kahn, comme Jean-Marie Le Guen ou François Pupponi, mais pas de cadre national de première importance. Cela participerait-il d’une nouvelle stratégie du PS qui n’a pourtant jamais transigé sur sa politique de soutien total à l’entité sioniste depuis sa création (2) ? Le PS craindrait-il qu’à quelques mois de l’élection présidentielle, son alignement inconditionnel sur la diplomatie sioniste ne lui coûte trop cher électoralement ?
Evidemment, les socialistes ne répondront pas ouvertement à ces questions tant elles sont sensibles au sein de leur parti (3). Toutefois, si le Parti socialiste affiche moins ostensiblement son soutien à l’entité sioniste, cela ne veut absolument pas dire qu’il y ait renoncé.
En effet, au-delà de cette circonstancielle « Lettre ouverte au président de la République », le soutien effectif à la politique sioniste au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat s’organise quotidiennement au sein des groupes d’amitié France-Israël de la chambre basse et de la chambre haute du parlement français. Ces groupes réunissent des parlementaires de gauche et de droite pour défendre la politique sioniste.
Au Sénat, avant les élections sénatoriales du 25 septembre 2011, le groupe d’amitié France-Israël regroupait 61 sénateurs sur un total de 343, soit 17,8% des membres de la chambre haute. Parmi eux, 35 étaient affiliés au groupe de l’UMP, 14 à celui du PS, 6 au Rassemblement Démocratique et Social Européen, 2 au Groupe Communiste Républicain et citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche, 3 de l’Union Centriste et 1 était indépendant. Dans ce groupe, nous trouvons des personnalités politiques telles que Robert Badinter, Jean-Michelle Baylet, Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Chevènement ou encore Jean-Noel Guérini. Avec les dernières élections sénatoriales, ce groupe d’amitié France-Israël va peut-être se trouver sensiblement modifié mais il continuera à défendre inconditionnellement les intérêts de l’entité sioniste au sein de la haute assemblée.
A l’Assemblée nationale, le groupe d’amitié France-Israël regroupe actuellement 112 députés sur un total de 577, soit 19,4% des membres de la chambre basse. Parmi eux, 70 sont affiliés au groupe UMP, 35 au groupe Socialiste, Radical, citoyen et divers gauche, 3 au groupe Gauche démocrate et républicaine, 3 au Nouveau Centre et 1 est indépendant. Dans ce groupe nous trouvons des personnalités de l’UMP telles que Patrick Balkany, Dominique Bussereau, Olivier Dassault, Bernard Debré, Christian Estrosi, Hervé Gaymard, Claude Goasguen, Lionnel Luca, Hervé Mariton, Renaud Muselier ou encore Éric Raoult. Nous trouvons aussi des personnalités du Parti socialiste comme Jean-Marc Ayrault, Claude Bartolone, Julien Dray, Jean-Marie Le Guen, André Vallini ou Michel Vauzelle.
L’appartenance de 17,8% des sénateurs et de 19,4% des députés français aux groupes d’amitié France-Israël montre clairement que la question du soutien à l’entité sioniste joue un rôle déterminant dans la vie politique française. Par leur action, tous ces parlementaires participent directement à l’oppression du peuple palestinien en défendant le projet colonial sioniste. En raison de cela, tous ceux qui affirment soutenir le peuple palestinien doivent les dénoncer énergiquement et agir concrètement pour lutter contre leurs manœuvres colonialistes.
Liste des 61 membres du groupe d’amitié France-Israël au Sénat avant l’élection sénatoriale du 25 septembre 2011 (4) :
1. ALDUY Jean-Paul, UMP,
2. ALFONSI Nicolas, RDSE,
3. ANGELS Bernard, SOC, Vice-Président
4. BADINTER Robert, SOC,
5. BAYLET Jean-Michel, RDSE,
6. BÉTEILLE Laurent, UMP, Vice-Président
7. BILLOUT Michel, CRC-SPG,
8. BLANC Paul, UMP,
9. BOCKEL Jean-Marie, RDSE,
10. BRICQ Nicole, SOC,
11. CANTEGRIT Jean-Pierre, UMP,
12. CAZALET Auguste, UMP,
13. CERISIER-ben GUIGA Monique, SOC,
14. CHAUVEAU Jean-Pierre, UMP,
15. CHEVÈNEMENT Jean-Pierre, RDSE,
16. COLLIN Yvon, RDSE,
17. COUDERC Raymond, UMP, Vice-Président
18. DEBRÉ Isabelle, UMP, Vice-Présidente
19. Del PICCHIA Robert, UMP,
20. DEMERLIAT Jean-Pierre, SOC,
21. DEMONTÈS Christiane, SOC,
22. DESMARESCAUX Sylvie, NI, Secrétaire
23. DINI Muguette, UC, Vice-Présidente
24. DUMAS Catherine, UMP,
25. DUPONT Bernadette, UMP-A,
26. FAUCONNIER Alain, SOC,
27. FERRAND André, UMP, Secrétaire
28. FRASSA Christophe-André, UMP-R,
29. FRÉCON Jean-Claude, SOC,
30. GAUTIER Gisèle, UMP,
31. GAUTIER Jacques, UMP,
32. GILLES Bruno, UMP,
33. GIUDICELLI Colette, UMP,
34. GRIGNON Francis, UMP,
35. GUÉRINI Jean-Noël, SOC,
36. GUERRY Michel, UMP,
37. HÉRISSON Pierre, UMP,
38. HUMBERT Jean-François, UMP,
39. HUMMEL Christiane, UMP,
40. HYEST Jean-Jacques, UMP,
41. KAMMERMANN Christiane, UMP,
42. LAGAUCHE Serge, SOC, Secrétaire
43. LAMURE Élisabeth, UMP,
44. LECLERC Dominique, UMP, Secrétaire
45. LELEUX Jean-Pierre, UMP,
46. MALOVRY Lucienne, UMP,
47. MAUREY Hervé, UC, Secrétaire
48. MÉLOT Colette, UMP,
49. PANIS Jacqueline, UMP-R,
50. PAYET Anne-Marie, UC,
51. PLANCADE Jean-Pierre, RDSE, Président
52. RAOUL Daniel, SOC,
53. REICHARDT André, UMP,
54. RENAR Ivan, CRC-SPG, Secrétaire
55. REVET Charles, UMP,
56. SITTLER Esther, UMP, Secrétaire
57. SUEUR Jean-Pierre, SOC,
58. SUTOUR Simon, SOC,
59. TRILLARD André, UMP,
60. VIAL Jean-Pierre, UMP,
61. YUNG Richard, SOC,
ism-france
Le 17 septembre 2011, le site du Journal du dimanche publiait un article succinct intitulé : « Etat palestinien : 110 parlementaires réclament le veto de Sarkozy ». L’article expliquait que 110 parlementaires français, de droite et de gauche, avaient signé une « Lettre ouverte au président de la République » pour lui demander de s’opposer à la reconnaissance d’un Etat palestinien. Les 110 parlementaires demandaient à Nicolas Sarkozy d’user du droit de veto de la France en cas de saisine du Conseil de sécurité de l’ONU par Mahmoud Abbas.
A la suite de ce court article, le site du Journal du dimanche publiait l’intégralité de la lettre ouverte adressée au président de la République ainsi que la liste des 110 parlementaires signataires de cette lettre.
Une semaine plus tard, le 25 septembre 2011, le Journal du dimanche mettait à jour l’article qui s’intitule désormais : « Etat palestinien : 108 parlementaires réclament le veto de Sarkozy » (1). Ainsi, deux parlementaires signataires de la lettre ouverte publiée le 17 septembre ont été retirés de la liste de la deuxième version de l’article. Il s’agit des socialistes André Vallini, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et Christiane Demontès, sénatrice socialiste et secrétaire du Sénat.
Pourquoi André Vallini et Christiane Demontès ont-ils été retirés de la liste des signataires de la « Lettre ouverte au président de la République » ? Aucune explication n’est donnée par le JDD. Ont-ils été inscrits sur la liste des signataires par « erreur » ? Cette « erreur » est-elle due au fait qu’ils soient respectivement membres des groupes d’amitié France-Israël de l’Assemblée nationale et du Sénat ? Ont-ils retiré leur signature a posteriori de cette lettre ouverte ? Dans cette perspective, pourquoi l’auraient-ils retirée ? Pour le moment toutes ces questions restent en suspens.
De manière plus significative, nous retrouvons relativement peu de parlementaires socialistes parmi les signataires de cette lettre ouverte en faveur de l’entité sioniste. La grande majorité de ces signataires viennent des rangs de l’UMP. Il y a bien quelques proches de Dominique Strauss Kahn, comme Jean-Marie Le Guen ou François Pupponi, mais pas de cadre national de première importance. Cela participerait-il d’une nouvelle stratégie du PS qui n’a pourtant jamais transigé sur sa politique de soutien total à l’entité sioniste depuis sa création (2) ? Le PS craindrait-il qu’à quelques mois de l’élection présidentielle, son alignement inconditionnel sur la diplomatie sioniste ne lui coûte trop cher électoralement ?
Evidemment, les socialistes ne répondront pas ouvertement à ces questions tant elles sont sensibles au sein de leur parti (3). Toutefois, si le Parti socialiste affiche moins ostensiblement son soutien à l’entité sioniste, cela ne veut absolument pas dire qu’il y ait renoncé.
En effet, au-delà de cette circonstancielle « Lettre ouverte au président de la République », le soutien effectif à la politique sioniste au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat s’organise quotidiennement au sein des groupes d’amitié France-Israël de la chambre basse et de la chambre haute du parlement français. Ces groupes réunissent des parlementaires de gauche et de droite pour défendre la politique sioniste.
Au Sénat, avant les élections sénatoriales du 25 septembre 2011, le groupe d’amitié France-Israël regroupait 61 sénateurs sur un total de 343, soit 17,8% des membres de la chambre haute. Parmi eux, 35 étaient affiliés au groupe de l’UMP, 14 à celui du PS, 6 au Rassemblement Démocratique et Social Européen, 2 au Groupe Communiste Républicain et citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche, 3 de l’Union Centriste et 1 était indépendant. Dans ce groupe, nous trouvons des personnalités politiques telles que Robert Badinter, Jean-Michelle Baylet, Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Chevènement ou encore Jean-Noel Guérini. Avec les dernières élections sénatoriales, ce groupe d’amitié France-Israël va peut-être se trouver sensiblement modifié mais il continuera à défendre inconditionnellement les intérêts de l’entité sioniste au sein de la haute assemblée.
A l’Assemblée nationale, le groupe d’amitié France-Israël regroupe actuellement 112 députés sur un total de 577, soit 19,4% des membres de la chambre basse. Parmi eux, 70 sont affiliés au groupe UMP, 35 au groupe Socialiste, Radical, citoyen et divers gauche, 3 au groupe Gauche démocrate et républicaine, 3 au Nouveau Centre et 1 est indépendant. Dans ce groupe nous trouvons des personnalités de l’UMP telles que Patrick Balkany, Dominique Bussereau, Olivier Dassault, Bernard Debré, Christian Estrosi, Hervé Gaymard, Claude Goasguen, Lionnel Luca, Hervé Mariton, Renaud Muselier ou encore Éric Raoult. Nous trouvons aussi des personnalités du Parti socialiste comme Jean-Marc Ayrault, Claude Bartolone, Julien Dray, Jean-Marie Le Guen, André Vallini ou Michel Vauzelle.
L’appartenance de 17,8% des sénateurs et de 19,4% des députés français aux groupes d’amitié France-Israël montre clairement que la question du soutien à l’entité sioniste joue un rôle déterminant dans la vie politique française. Par leur action, tous ces parlementaires participent directement à l’oppression du peuple palestinien en défendant le projet colonial sioniste. En raison de cela, tous ceux qui affirment soutenir le peuple palestinien doivent les dénoncer énergiquement et agir concrètement pour lutter contre leurs manœuvres colonialistes.
Liste des 61 membres du groupe d’amitié France-Israël au Sénat avant l’élection sénatoriale du 25 septembre 2011 (4) :
1. ALDUY Jean-Paul, UMP,
2. ALFONSI Nicolas, RDSE,
3. ANGELS Bernard, SOC, Vice-Président
4. BADINTER Robert, SOC,
5. BAYLET Jean-Michel, RDSE,
6. BÉTEILLE Laurent, UMP, Vice-Président
7. BILLOUT Michel, CRC-SPG,
8. BLANC Paul, UMP,
9. BOCKEL Jean-Marie, RDSE,
10. BRICQ Nicole, SOC,
11. CANTEGRIT Jean-Pierre, UMP,
12. CAZALET Auguste, UMP,
13. CERISIER-ben GUIGA Monique, SOC,
14. CHAUVEAU Jean-Pierre, UMP,
15. CHEVÈNEMENT Jean-Pierre, RDSE,
16. COLLIN Yvon, RDSE,
17. COUDERC Raymond, UMP, Vice-Président
18. DEBRÉ Isabelle, UMP, Vice-Présidente
19. Del PICCHIA Robert, UMP,
20. DEMERLIAT Jean-Pierre, SOC,
21. DEMONTÈS Christiane, SOC,
22. DESMARESCAUX Sylvie, NI, Secrétaire
23. DINI Muguette, UC, Vice-Présidente
24. DUMAS Catherine, UMP,
25. DUPONT Bernadette, UMP-A,
26. FAUCONNIER Alain, SOC,
27. FERRAND André, UMP, Secrétaire
28. FRASSA Christophe-André, UMP-R,
29. FRÉCON Jean-Claude, SOC,
30. GAUTIER Gisèle, UMP,
31. GAUTIER Jacques, UMP,
32. GILLES Bruno, UMP,
33. GIUDICELLI Colette, UMP,
34. GRIGNON Francis, UMP,
35. GUÉRINI Jean-Noël, SOC,
36. GUERRY Michel, UMP,
37. HÉRISSON Pierre, UMP,
38. HUMBERT Jean-François, UMP,
39. HUMMEL Christiane, UMP,
40. HYEST Jean-Jacques, UMP,
41. KAMMERMANN Christiane, UMP,
42. LAGAUCHE Serge, SOC, Secrétaire
43. LAMURE Élisabeth, UMP,
44. LECLERC Dominique, UMP, Secrétaire
45. LELEUX Jean-Pierre, UMP,
46. MALOVRY Lucienne, UMP,
47. MAUREY Hervé, UC, Secrétaire
48. MÉLOT Colette, UMP,
49. PANIS Jacqueline, UMP-R,
50. PAYET Anne-Marie, UC,
51. PLANCADE Jean-Pierre, RDSE, Président
52. RAOUL Daniel, SOC,
53. REICHARDT André, UMP,
54. RENAR Ivan, CRC-SPG, Secrétaire
55. REVET Charles, UMP,
56. SITTLER Esther, UMP, Secrétaire
57. SUEUR Jean-Pierre, SOC,
58. SUTOUR Simon, SOC,
59. TRILLARD André, UMP,
60. VIAL Jean-Pierre, UMP,
61. YUNG Richard, SOC,
ism-france
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