22 août 2011
Iran : Rapport FMI Août 2011…
Georges STANECHY
Daté du mois d’août 2011, tout frais, le dernier rapport du FMI sur l’Iran !
Qui dit mieux ?...
A sa lecture, loin des diatribes hystériques coutumières, ce pays de 75 millions d’habitants, trois fois la France en superficie, apparaît comme un des meilleurs exemples actuels de gestion économique d’un Etat !
Le titre en est un peu lourdingue, style maison, bureaucratie assumée. Mais, ce mille-feuilles de commentaires, chiffres, pourcentages, et graphiques, mérite la dégustation pour ceux qui s’intéressent un tant soit peu aux « puissances économiques émergentes » : Islamic Republic of Iran : 2011 Article IV Consultation - Staff Report ; Public Information Notice on the Executive Board Discussion ; and Statement by the Executive Director for Iran
Ironie décoiffante !
Des experts du FMI en pleine galère ! Malgré eux, au terme de mois de travaux, contraints de déconstruire les clichés de la propagande impériale, l’iranophobie compulsive des « spécialistes » et « géopoliticiens » de la désinformation instrumentalisés par les lobbies prédateurs, dont les imprécations récurrentes ne cessent de se déverser, dégouliner, dans nos médias… Repris en chœur par nos politiciens ignares et corrompus.
Cinquante et une pages de contorsions, pour reconnaître, après visites, inspections, discussions, passage au microscope des statistiques et de leur méthodologie d’élaboration, que de fantastiques progrès sont en cours.
En dépit de la fréquence des tremblements de terre (dont celui du 14 août dernier), exceptionnelles sècheresses [… severe drought … in 2008/09…] , embargos, sanctions, anathèmes, et autres “coups tordus”
.
Jusqu’à concéder une croissance annuelle de 3,2 % pour le dernier exercice (l’année fiscale iranienne se termine ou commence le 20 mars de chaque année). Avec des réserves en devises de 100 milliards de dollars, estimées à 109,7 milliards pour 2011/2012, pour être précis.
Qui dit mieux ?...
Dans l’acharnement des occidentaux à déstabiliser ce pays, rappelons les mesures foncièrement illégales au regard des résolutions de l’ONU et engagements internationaux. Celles d’entraver, d’empêcher l’Iran de se connecter au réseau bancaire international et donc au système de paiements internationaux, pour effecteur ses transactions commerciales courantes. (8) Au point qu’un pays comme l’Inde, qui importe 20% de ses ressources énergétiques de l’Iran (12 % en pétrole), éprouvait récemment des difficultés pour le règlement de son fournisseur. Mais, la solution vient d'être trouvée: toutes les idioties, même les plus perverses, sont contournables…
Obligés d’admettre que le pays connaît une croissance soutenue. Pas seulement grâce aux cours internationaux du pétrole et du gaz, mais aussi sous l’action conjointe d’une forte croissance du secteur agricole (“… strong rebound in agricultural sector and rapid credit expansion …”. Auquel s’ajoute l’effet moteur d’une rapide extension du crédit en faveur d’un important secteur industriel, bien diversifié, tout particulièrement des petites et moyennes entreprises [… Iran has a relatively well-diversified economy with a sizeable industrial base…]. (11) Afin d’améliorer leur productivité, leur compétitivité, et faciliter la création de nouvelles initiatives.
Le gouvernement Iranien tout en développant l’habitat social a limité, en effet, les crédits hypothécaires spéculatifs dans l’immobilier, généralement captés par une poignée (pour ne pas dire “mafia”…) de grands propriétaires et entreprises du bâtiment, pour concentrer les ressources financières disponibles sur l’investissement réellement productif. Ce que fait apparaître l’ “Index of real estate prices at constant prices in Tehran”, descendant de 110 en février 2008 à 75 en juin 2009, pour se stabiliser depuis à ce niveau. Un des rares pays où la spéculation immobilière est jugulée…
Tout en maîtrisant le risque d’inflation et améliorant les rentrées fiscales (“… Inflation was contained while fiscal and external positions improved …”. (13) Preuve que les grands équilibres macroéconomiques sont sauvegardés. Des finances ultra-saines, semblent se lamenter les experts. Aucun endettement auprès du FMI, ni accords spéciaux.
Mieux encore : les perspectives sont bonnes (With prudent macroeconomic policies, the medium-term outlook is positive…) avec une croissance estimée par prudence à 4,5 % (la cible étant 8%), avec une inflation chutant de moitié pour se situer au niveau des pays européens de 12 % dès 2011/2012. Malgré un doublement prévisible de ses importations de biens et de services, les réserves sont évaluées à 305,3 milliards de dollars en 2016/2017. Soit un triplement par rapport au niveau actuel !
La lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes, est une priorité du gouvernement et du parlement Iraniens. Avec un taux de 14,5 %, en 2010, il est comparable au niveau des pays européens. L’objectif immédiat étant de l’abaisser à 7% dès 2012. Politique volontariste, inscrite dans le 5° Plan de Développement Socio-Economique quinquennal [Socio-Economic Development Plan (2010-15)], lui-même intégré dans le plan de développement global du pays sur 20 ans : The 20-Year Outlook Plan (2005-25). L’Iran a créé 1,6 millions d’emplois lors du dernier exercice et vise, pour 2012, la création de 2,5 millions d’emplois. Avec comme objectif à terme le plein emploi…
Remarquable réussite des réformes économiques
Au-delà de ces performances, ce qui est à retenir de la lecture du rapport du FMI c’est le “constat” de la remarquable réussite, à l’étonnement des experts eux-mêmes, portant sur la profonde rénovation en cours du système économique de l’Iran. Dans trois domaines majeurs, tout particulièrement :
Iran : Rapport FMI Août 2011…
Georges STANECHY
Daté du mois d’août 2011, tout frais, le dernier rapport du FMI sur l’Iran !
Qui dit mieux ?...
A sa lecture, loin des diatribes hystériques coutumières, ce pays de 75 millions d’habitants, trois fois la France en superficie, apparaît comme un des meilleurs exemples actuels de gestion économique d’un Etat !
Le titre en est un peu lourdingue, style maison, bureaucratie assumée. Mais, ce mille-feuilles de commentaires, chiffres, pourcentages, et graphiques, mérite la dégustation pour ceux qui s’intéressent un tant soit peu aux « puissances économiques émergentes » : Islamic Republic of Iran : 2011 Article IV Consultation - Staff Report ; Public Information Notice on the Executive Board Discussion ; and Statement by the Executive Director for Iran
Ironie décoiffante !
Des experts du FMI en pleine galère ! Malgré eux, au terme de mois de travaux, contraints de déconstruire les clichés de la propagande impériale, l’iranophobie compulsive des « spécialistes » et « géopoliticiens » de la désinformation instrumentalisés par les lobbies prédateurs, dont les imprécations récurrentes ne cessent de se déverser, dégouliner, dans nos médias… Repris en chœur par nos politiciens ignares et corrompus.
Cinquante et une pages de contorsions, pour reconnaître, après visites, inspections, discussions, passage au microscope des statistiques et de leur méthodologie d’élaboration, que de fantastiques progrès sont en cours.
En dépit de la fréquence des tremblements de terre (dont celui du 14 août dernier), exceptionnelles sècheresses [… severe drought … in 2008/09…] , embargos, sanctions, anathèmes, et autres “coups tordus”
.
Jusqu’à concéder une croissance annuelle de 3,2 % pour le dernier exercice (l’année fiscale iranienne se termine ou commence le 20 mars de chaque année). Avec des réserves en devises de 100 milliards de dollars, estimées à 109,7 milliards pour 2011/2012, pour être précis.
Qui dit mieux ?...
Dans l’acharnement des occidentaux à déstabiliser ce pays, rappelons les mesures foncièrement illégales au regard des résolutions de l’ONU et engagements internationaux. Celles d’entraver, d’empêcher l’Iran de se connecter au réseau bancaire international et donc au système de paiements internationaux, pour effecteur ses transactions commerciales courantes. (8) Au point qu’un pays comme l’Inde, qui importe 20% de ses ressources énergétiques de l’Iran (12 % en pétrole), éprouvait récemment des difficultés pour le règlement de son fournisseur. Mais, la solution vient d'être trouvée: toutes les idioties, même les plus perverses, sont contournables…
Obligés d’admettre que le pays connaît une croissance soutenue. Pas seulement grâce aux cours internationaux du pétrole et du gaz, mais aussi sous l’action conjointe d’une forte croissance du secteur agricole (“… strong rebound in agricultural sector and rapid credit expansion …”. Auquel s’ajoute l’effet moteur d’une rapide extension du crédit en faveur d’un important secteur industriel, bien diversifié, tout particulièrement des petites et moyennes entreprises [… Iran has a relatively well-diversified economy with a sizeable industrial base…]. (11) Afin d’améliorer leur productivité, leur compétitivité, et faciliter la création de nouvelles initiatives.
Le gouvernement Iranien tout en développant l’habitat social a limité, en effet, les crédits hypothécaires spéculatifs dans l’immobilier, généralement captés par une poignée (pour ne pas dire “mafia”…) de grands propriétaires et entreprises du bâtiment, pour concentrer les ressources financières disponibles sur l’investissement réellement productif. Ce que fait apparaître l’ “Index of real estate prices at constant prices in Tehran”, descendant de 110 en février 2008 à 75 en juin 2009, pour se stabiliser depuis à ce niveau. Un des rares pays où la spéculation immobilière est jugulée…
Tout en maîtrisant le risque d’inflation et améliorant les rentrées fiscales (“… Inflation was contained while fiscal and external positions improved …”. (13) Preuve que les grands équilibres macroéconomiques sont sauvegardés. Des finances ultra-saines, semblent se lamenter les experts. Aucun endettement auprès du FMI, ni accords spéciaux.
Mieux encore : les perspectives sont bonnes (With prudent macroeconomic policies, the medium-term outlook is positive…) avec une croissance estimée par prudence à 4,5 % (la cible étant 8%), avec une inflation chutant de moitié pour se situer au niveau des pays européens de 12 % dès 2011/2012. Malgré un doublement prévisible de ses importations de biens et de services, les réserves sont évaluées à 305,3 milliards de dollars en 2016/2017. Soit un triplement par rapport au niveau actuel !
La lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes, est une priorité du gouvernement et du parlement Iraniens. Avec un taux de 14,5 %, en 2010, il est comparable au niveau des pays européens. L’objectif immédiat étant de l’abaisser à 7% dès 2012. Politique volontariste, inscrite dans le 5° Plan de Développement Socio-Economique quinquennal [Socio-Economic Development Plan (2010-15)], lui-même intégré dans le plan de développement global du pays sur 20 ans : The 20-Year Outlook Plan (2005-25). L’Iran a créé 1,6 millions d’emplois lors du dernier exercice et vise, pour 2012, la création de 2,5 millions d’emplois. Avec comme objectif à terme le plein emploi…
Remarquable réussite des réformes économiques
Au-delà de ces performances, ce qui est à retenir de la lecture du rapport du FMI c’est le “constat” de la remarquable réussite, à l’étonnement des experts eux-mêmes, portant sur la profonde rénovation en cours du système économique de l’Iran. Dans trois domaines majeurs, tout particulièrement :
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