En ce moment meme, les chars viennent de rentrer dans 2 villes du centre de pays tuant et blessant des dizaines de personnes.
Que font les pays arabes ? Pourquoi les ambassadeurs syriens ne sont pas expulsé ? Pourquoi la propoagande de ce regime n'est pas mise a nu ?
Que fait le monde
Les forces syriennes interviennent dans le centre du pays
AMMAN (Reuters) - Les forces syriennes ont abattu au moins huit civils et blessé plusieurs dizaines de personnes dimanche, dans le cadre d'opérations de reprise en main de plusieurs villes et localités du centre du pays où ont eu lieu des manifestations hostiles au régime baassiste.
Des soldats, appuyés par des chars, ont ouvert le feu à la mitrailleuse lourde dans les villes de Talbisseh et de Rastan, non loin de Homs, ainsi que dans plusieurs villages de la région.
Il s'agit du dernier bassin de population en date à être la cible d'une reprise en main par les forces de sécurité.
"Les soldats sont partout maintenant à Talbisseh. Ils font irruption à l'intérieur des habitations et procèdent à des arrestations", a déclaré par téléphone un témoin dans cette ville de 60.000 habitants. On entendait des tirs en arrière-plan.
"On dit qu'un minibus qui quittait Talbisseh avec des étudiants à son bord a essuyé des tirs de l'armée et qu'il y a des corps épars sur la route, mais personne ne peut quitter la ville pour aller vérifier", a-t-il ajouté.
Talbisseh se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Homs, troisième plus grande ville de Syrie, où ce mois-ci, les chars ont bombardé un quartier.
Actuellement, l'armée occupe la place centrale de Homs, ville d'un million d'habitants, pour éviter que les manifestants n'en fassent un point d'ancrage du mouvement de contestation.
A Rastan, ville de 80.000 habitants, un témoin a dit qu'une clinique était bondée de blessés et qu'il était impossible de les évacuer vers un autre hôpital. "Les chars encerclent la ville, sur laquelle s'abat un feu nourri", a témoigné cet homme, un avocat qui a gardé l'anonymat par peur de représailles.
"C'est un pur acte de vengeance", a-t-il ajouté, en faisant allusion aux milliers de manifestants qui, vendredi, ont réclamé le départ du président syrien, Bachar Al-Assad, lors d'une des plus importantes manifestations dans la région depuis le début de la contestation en Syrie le 18 mars.
MANIFESTATIONS DU SOIR
Rastan, ville relativement prospère au coeur d'une région agricole, est située sur la grand-route qui relie la capitale Damas à la deuxième ville de Syrie, Alep, dans le Nord.
Internet, les lignes de téléphone fixe et le réseau de téléphonie mobile ainsi que l'électricité et l'eau potable ont été coupés à Rastan, une mesure à laquelle recourt généralement l'armée avant de lancer l'assaut contre une ville, a continué cet avocat.
Les manifestations se poursuivent en Syrie malgré le recours de plus en plus important à la force pour écraser la contestation. Les organisations de défense des droits de l'homme estiment qu'au moins 1.000 civils ont été tués par les forces de sécurité, l'armée et des miliciens pro-Assad depuis la mi-mars. Dans le même temps, 10.000 personnes ont été arrêtées, et les passages à tabac et les tortures sont monnaie courante.
Les autorités affirment que des groupes armés, des islamistes et des agents de l'étranger sont responsables des violences et parlent d'au moins 120 soldats et policiers tués depuis le début des manifestations, qui ont commencé à Deraa dans le sud du pays. Mais selon des défenseurs des droits de l'homme, des dizaines de soldats ont été abattus par des agents de la police secrète pour avoir refusé de tirer sur la foule.
A Deir al Zor, dans l'est de la Syrie, un homme a été blessé samedi dans des tirs des forces de sécurité contre une manifestation organisée à la nuit tombée, a rapporté un témoin.
"J'entendais le sifflement des balles et, dans le même temps, les manifestants qui scandaient 'Le peuple veut la chute du régime'", a dit ce témoin, un habitant de la localité joint par téléphone.
Les manifestations se tiennent le plus souvent le soir, désormais, afin d'échapper plus facilement aux forces de sécurité à la faveur de l'obscurité.
Eric Faye pour le service français
Que font les pays arabes ? Pourquoi les ambassadeurs syriens ne sont pas expulsé ? Pourquoi la propoagande de ce regime n'est pas mise a nu ?
Que fait le monde
Les forces syriennes interviennent dans le centre du pays
AMMAN (Reuters) - Les forces syriennes ont abattu au moins huit civils et blessé plusieurs dizaines de personnes dimanche, dans le cadre d'opérations de reprise en main de plusieurs villes et localités du centre du pays où ont eu lieu des manifestations hostiles au régime baassiste.
Des soldats, appuyés par des chars, ont ouvert le feu à la mitrailleuse lourde dans les villes de Talbisseh et de Rastan, non loin de Homs, ainsi que dans plusieurs villages de la région.
Il s'agit du dernier bassin de population en date à être la cible d'une reprise en main par les forces de sécurité.
"Les soldats sont partout maintenant à Talbisseh. Ils font irruption à l'intérieur des habitations et procèdent à des arrestations", a déclaré par téléphone un témoin dans cette ville de 60.000 habitants. On entendait des tirs en arrière-plan.
"On dit qu'un minibus qui quittait Talbisseh avec des étudiants à son bord a essuyé des tirs de l'armée et qu'il y a des corps épars sur la route, mais personne ne peut quitter la ville pour aller vérifier", a-t-il ajouté.
Talbisseh se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Homs, troisième plus grande ville de Syrie, où ce mois-ci, les chars ont bombardé un quartier.
Actuellement, l'armée occupe la place centrale de Homs, ville d'un million d'habitants, pour éviter que les manifestants n'en fassent un point d'ancrage du mouvement de contestation.
A Rastan, ville de 80.000 habitants, un témoin a dit qu'une clinique était bondée de blessés et qu'il était impossible de les évacuer vers un autre hôpital. "Les chars encerclent la ville, sur laquelle s'abat un feu nourri", a témoigné cet homme, un avocat qui a gardé l'anonymat par peur de représailles.
"C'est un pur acte de vengeance", a-t-il ajouté, en faisant allusion aux milliers de manifestants qui, vendredi, ont réclamé le départ du président syrien, Bachar Al-Assad, lors d'une des plus importantes manifestations dans la région depuis le début de la contestation en Syrie le 18 mars.
MANIFESTATIONS DU SOIR
Rastan, ville relativement prospère au coeur d'une région agricole, est située sur la grand-route qui relie la capitale Damas à la deuxième ville de Syrie, Alep, dans le Nord.
Internet, les lignes de téléphone fixe et le réseau de téléphonie mobile ainsi que l'électricité et l'eau potable ont été coupés à Rastan, une mesure à laquelle recourt généralement l'armée avant de lancer l'assaut contre une ville, a continué cet avocat.
Les manifestations se poursuivent en Syrie malgré le recours de plus en plus important à la force pour écraser la contestation. Les organisations de défense des droits de l'homme estiment qu'au moins 1.000 civils ont été tués par les forces de sécurité, l'armée et des miliciens pro-Assad depuis la mi-mars. Dans le même temps, 10.000 personnes ont été arrêtées, et les passages à tabac et les tortures sont monnaie courante.
Les autorités affirment que des groupes armés, des islamistes et des agents de l'étranger sont responsables des violences et parlent d'au moins 120 soldats et policiers tués depuis le début des manifestations, qui ont commencé à Deraa dans le sud du pays. Mais selon des défenseurs des droits de l'homme, des dizaines de soldats ont été abattus par des agents de la police secrète pour avoir refusé de tirer sur la foule.
A Deir al Zor, dans l'est de la Syrie, un homme a été blessé samedi dans des tirs des forces de sécurité contre une manifestation organisée à la nuit tombée, a rapporté un témoin.
"J'entendais le sifflement des balles et, dans le même temps, les manifestants qui scandaient 'Le peuple veut la chute du régime'", a dit ce témoin, un habitant de la localité joint par téléphone.
Les manifestations se tiennent le plus souvent le soir, désormais, afin d'échapper plus facilement aux forces de sécurité à la faveur de l'obscurité.
Eric Faye pour le service français
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