Erdogan : "J’ai proposé au régime syrien de lui apprendre la démocratie"
Publié le Vendredi 13 Mai 2011 à 10:11
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Recep Tayyip Erdogan. aljazeera.net - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé le régime du président syrien, Bachar al-Assad, à accepter les demandes de son peuple en matière de paix et de démocratie, et à prendre des mesures immédiates, soulignant que son pays est inquiet envers la situation en Syrie, notamment avec le début de déferlement des réfugiés syriens vers les frontières turques, pour fuir la situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader.
Erdogan a déclaré lors d’une rencontre avec CBS, que "Bachar al-Assad ne peut pas refuser les demandes de son peuple pour la liberté et la démocratie, et qu’il doit prendre des mesures démocratiques immédiates".
Le mouvement démocratique au Moyen-Orient est "irréversible", selon Erdogan qui ajoute que "les pratiques non-démocratiques des régimes despotiques ont conduit à la révolution des peuples arabes".
Erdogan a indiqué que l’AKP (Parti pour la justice et le développement) qu’il préside, a proposé de former le gouvernement al-Assad à l’action démocratique avant le début des manifestations en Syrie. "Je leur ai dit, envoyez-nous vos équipes, nous pouvons les former et leur montrer notre parti, et les initier à la manière dont est organisé un parti politique, et la manière d’instaurer des relations avec le peuple".
Le chef du gouvernement turc a regretté que cette proposition n’ait pas été prise en compte.
Il a, néanmoins, renouvelé sa confiance dans le Président syrien, le qualifiant "d’un bon ami", et indiquant qu’ils ont eu de longues discussions sur les possibilités de changer le système électoral, de permettre la formation des partis politiques et de libérer des détenus politiques.
Le chef du gouvernement turc a, par ailleurs, déclaré que son pays considère la situation en Syrie, comme s’il s’agissait d’une affaire interne, du fait des longues frontières les séparant qui se prolonge sur une étendue de 800 km, sans compter les relations étroites entre les deux Etats.
Les déclarations d’Erdogan interviennent au moment où un journal syrien a lancé dans son édition de jeudi une diatribe contre Ankara pour sa position envers le mouvement de protestation en Syrie, considérant ses réactions "précipitées et improvisées". Le journal al-Watan, proche du régime syrien, a considéré que "les événements en Syrie constituent une épreuve décisive pour le modèle turc".
Istanbul a abrité les 26 et 27 avril dernier une conférence intitulée "la rencontre d’Istanbul pour la Syrie", organisée par la forum d’Istanbul pour le dialogue politique, et ayant rassemblé des militants de droits de l’Homme et des représentants de l’opposition syrienne.
GlobalNet
gnet.tn
Publié le Vendredi 13 Mai 2011 à 10:11
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Recep Tayyip Erdogan. aljazeera.net - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé le régime du président syrien, Bachar al-Assad, à accepter les demandes de son peuple en matière de paix et de démocratie, et à prendre des mesures immédiates, soulignant que son pays est inquiet envers la situation en Syrie, notamment avec le début de déferlement des réfugiés syriens vers les frontières turques, pour fuir la situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader.
Erdogan a déclaré lors d’une rencontre avec CBS, que "Bachar al-Assad ne peut pas refuser les demandes de son peuple pour la liberté et la démocratie, et qu’il doit prendre des mesures démocratiques immédiates".
Le mouvement démocratique au Moyen-Orient est "irréversible", selon Erdogan qui ajoute que "les pratiques non-démocratiques des régimes despotiques ont conduit à la révolution des peuples arabes".
Erdogan a indiqué que l’AKP (Parti pour la justice et le développement) qu’il préside, a proposé de former le gouvernement al-Assad à l’action démocratique avant le début des manifestations en Syrie. "Je leur ai dit, envoyez-nous vos équipes, nous pouvons les former et leur montrer notre parti, et les initier à la manière dont est organisé un parti politique, et la manière d’instaurer des relations avec le peuple".
Le chef du gouvernement turc a regretté que cette proposition n’ait pas été prise en compte.
Il a, néanmoins, renouvelé sa confiance dans le Président syrien, le qualifiant "d’un bon ami", et indiquant qu’ils ont eu de longues discussions sur les possibilités de changer le système électoral, de permettre la formation des partis politiques et de libérer des détenus politiques.
Le chef du gouvernement turc a, par ailleurs, déclaré que son pays considère la situation en Syrie, comme s’il s’agissait d’une affaire interne, du fait des longues frontières les séparant qui se prolonge sur une étendue de 800 km, sans compter les relations étroites entre les deux Etats.
Les déclarations d’Erdogan interviennent au moment où un journal syrien a lancé dans son édition de jeudi une diatribe contre Ankara pour sa position envers le mouvement de protestation en Syrie, considérant ses réactions "précipitées et improvisées". Le journal al-Watan, proche du régime syrien, a considéré que "les événements en Syrie constituent une épreuve décisive pour le modèle turc".
Istanbul a abrité les 26 et 27 avril dernier une conférence intitulée "la rencontre d’Istanbul pour la Syrie", organisée par la forum d’Istanbul pour le dialogue politique, et ayant rassemblé des militants de droits de l’Homme et des représentants de l’opposition syrienne.
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