Par : Merzak Tigrine
En affirmant dans son rapport que l’aboutissement à “un statut final au sujet duquel la population n'a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental et dans la région”, le secrétaire général de l’ONU appelle indirectement à l’organisation d’un référendum dans l’ancienne colonie espagnole.
Constatant son incapacité à faire avancer le dossier en raison des nombreux blocages, notamment marocains avec le soutien de la France, le secrétaire général des Nations unies s’en remet au Conseil de sécurité auquel il demande de l’épauler tout en demandant leur coopération aux deux parties, le Maroc et le Front Polisario. En effet, dans son rapport publié mardi sur la situation prévalant au Sahara Occidental, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a étalé au grand jour ses préoccupations suite à la détérioration de la sécurité dans ce territoire annexé par le Maroc en 1975 après le retrait de la puissance coloniale espagnole.
Il estime que ce résultat est dû à l'absence d'accord de paix entre le Maroc et le Front Polisario et du maintien du statu quo qui dure depuis 20 ans dans le territoire. “Je déplore les pertes en vies humaines et la destruction de biens occasionnés par les actes de violence qui se sont produits à Gdeim Izik et à Lâayoune le 8 novembre, et j'engage toutes les parties à s'abstenir à l'avenir de recourir à la violence”, écrit Ban Ki-moon dans ce rapport transmis au Conseil de sécurité et qui décrit la situation sur le terrain et l'état de l'évolution des négociations au cours de l'année passée. Pour justifier son pessimisme, le SG onusien rappellera qu’après quatre années et 10 séries de réunions entre les parties, le processus de négociation “reste dans l'impasse”. “Aucune des parties n'a accepté la proposition de l'autre en tant que seule base de négociation et aucune n'a pris à ce jour des mesures qui indiqueraient qu'elle est disposée à avancer sur la voie d'un compromis acceptable”, soulignera-t-il. Faisant le lien avec “cette période de manifestations et de contestation dans toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord”, il estimera que “les sentiments de la population du Sahara Occidental, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire, au sujet du statut final de ce dernier, sont plus que jamais au coeur même de la recherche d'un règlement juste et durable. Mais ces sentiments demeurent inconnus”. Dans cet ordre d’idées, il mettra en garde contre des solutions ne prenant pas en compte l’avis des populations sahraouis, en d’autres termes la non organisation d’un référendum d’autodétermination, en affirmant : “Ce qui est clair, c'est que si on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n'a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara Occidental et dans la région”. Voilà une manière de plaider pour un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.
Par ailleurs, il proposera au Conseil de sécurité de recommander trois initiatives aux deux parties en conflit. Selon lui, il faut d’abord “trouver un moyen de faire participer des membres respectés d'un large groupe représentatif de la population du Sahara Occidental à l'intérieur et à l'extérieur du territoire, de manière officielle ou officieuse, à l'examen des questions liées au statut final et à l'exercice de l'autodétermination et aux débats sur ces questions”. Ensuite, il faudra “approfondir encore l'examen de leurs propositions respectives et, en particulier, chercher un terrain d'entente sur le principal point de convergence de leurs deux propositions : la nécessité d'obtenir pour tout accord l'approbation de la population”. Enfin, il est question de “consacrer des efforts supplémentaires à l'identification et à l'examen d'une vaste gamme de questions de gouvernance en vue de répondre aux besoins de la population du Sahara Occidental”.
Quant à la prise en compte des questions relatives aux droits de l'homme qui est également importante pour le règlement du conflit dans son ensemble, Ban Ki-moon prend note des initiatives récentes du Maroc, qui englobent les institutions nationales, de même que l'idée d'exploiter plus pleinement les possibilités offertes par les mécanismes du Conseil des droits de l'homme et se félicite de l'engagement pris par le Maroc d'assurer un accès sans condition et sans obstacle à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme.
Il ajoutera toutefois : “J'attends maintenant que les mécanismes du Haut commissariat pour les réfugiés s'engagent de leur côté à examiner de façon indépendante, impartiale et soutenue les allégations faisant état de violations des droits universels du peuple du Sahara occidental dans le territoire et dans les camps avant la présentation de mon prochain rapport”.
En affirmant dans son rapport que l’aboutissement à “un statut final au sujet duquel la population n'a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental et dans la région”, le secrétaire général de l’ONU appelle indirectement à l’organisation d’un référendum dans l’ancienne colonie espagnole.
Constatant son incapacité à faire avancer le dossier en raison des nombreux blocages, notamment marocains avec le soutien de la France, le secrétaire général des Nations unies s’en remet au Conseil de sécurité auquel il demande de l’épauler tout en demandant leur coopération aux deux parties, le Maroc et le Front Polisario. En effet, dans son rapport publié mardi sur la situation prévalant au Sahara Occidental, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a étalé au grand jour ses préoccupations suite à la détérioration de la sécurité dans ce territoire annexé par le Maroc en 1975 après le retrait de la puissance coloniale espagnole.
Il estime que ce résultat est dû à l'absence d'accord de paix entre le Maroc et le Front Polisario et du maintien du statu quo qui dure depuis 20 ans dans le territoire. “Je déplore les pertes en vies humaines et la destruction de biens occasionnés par les actes de violence qui se sont produits à Gdeim Izik et à Lâayoune le 8 novembre, et j'engage toutes les parties à s'abstenir à l'avenir de recourir à la violence”, écrit Ban Ki-moon dans ce rapport transmis au Conseil de sécurité et qui décrit la situation sur le terrain et l'état de l'évolution des négociations au cours de l'année passée. Pour justifier son pessimisme, le SG onusien rappellera qu’après quatre années et 10 séries de réunions entre les parties, le processus de négociation “reste dans l'impasse”. “Aucune des parties n'a accepté la proposition de l'autre en tant que seule base de négociation et aucune n'a pris à ce jour des mesures qui indiqueraient qu'elle est disposée à avancer sur la voie d'un compromis acceptable”, soulignera-t-il. Faisant le lien avec “cette période de manifestations et de contestation dans toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord”, il estimera que “les sentiments de la population du Sahara Occidental, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire, au sujet du statut final de ce dernier, sont plus que jamais au coeur même de la recherche d'un règlement juste et durable. Mais ces sentiments demeurent inconnus”. Dans cet ordre d’idées, il mettra en garde contre des solutions ne prenant pas en compte l’avis des populations sahraouis, en d’autres termes la non organisation d’un référendum d’autodétermination, en affirmant : “Ce qui est clair, c'est que si on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n'a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara Occidental et dans la région”. Voilà une manière de plaider pour un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.
Par ailleurs, il proposera au Conseil de sécurité de recommander trois initiatives aux deux parties en conflit. Selon lui, il faut d’abord “trouver un moyen de faire participer des membres respectés d'un large groupe représentatif de la population du Sahara Occidental à l'intérieur et à l'extérieur du territoire, de manière officielle ou officieuse, à l'examen des questions liées au statut final et à l'exercice de l'autodétermination et aux débats sur ces questions”. Ensuite, il faudra “approfondir encore l'examen de leurs propositions respectives et, en particulier, chercher un terrain d'entente sur le principal point de convergence de leurs deux propositions : la nécessité d'obtenir pour tout accord l'approbation de la population”. Enfin, il est question de “consacrer des efforts supplémentaires à l'identification et à l'examen d'une vaste gamme de questions de gouvernance en vue de répondre aux besoins de la population du Sahara Occidental”.
Quant à la prise en compte des questions relatives aux droits de l'homme qui est également importante pour le règlement du conflit dans son ensemble, Ban Ki-moon prend note des initiatives récentes du Maroc, qui englobent les institutions nationales, de même que l'idée d'exploiter plus pleinement les possibilités offertes par les mécanismes du Conseil des droits de l'homme et se félicite de l'engagement pris par le Maroc d'assurer un accès sans condition et sans obstacle à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme.
Il ajoutera toutefois : “J'attends maintenant que les mécanismes du Haut commissariat pour les réfugiés s'engagent de leur côté à examiner de façon indépendante, impartiale et soutenue les allégations faisant état de violations des droits universels du peuple du Sahara occidental dans le territoire et dans les camps avant la présentation de mon prochain rapport”.
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