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Maroc : le Mouvement du 20 février refuse la Commission du roi

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  • Maroc : le Mouvement du 20 février refuse la Commission du roi

    (De Casablanca) Les Jeunes du Mouvement 20 Février, à l'origine des protestations en faveur de changements politiques au Maroc, ont décidé de boycotter la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC) créée à l'initiative du roi Mohamed VI.

    Plusieurs membres du mouvement dont Oussama Khlifi, Abdallah Aballagh et Nizar Bennamate, membres fondateurs, avaient été invités à présenter leurs propositions devant la commission samedi.

    Le mois dernier, le roi Mohamed VI avait annoncé lors d'un discours qualifié d'historique la mise en place d'une commission consultative chargée de présenter un projet de révision de la constitution d'ici le mois de juin.

    Les articles les plus débattus

    Article 19 : Le Roi, Amir Al Mouminine. Représentant Suprême de la Nation,
    Symbole de son unité, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat,
    veille au respect de l'Islam et de la Constitution. Il est le protecteur des
    droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités. Il garantit
    l'indépendance de la Nation et l'intégrité territoriale du Royaume dans ses
    frontières authentiques.

    Article 23 : La personne du Roi est inviolable et sacrée.

    Article 35 : Le Roi peut proclamer, par dahir, l'état d'exception. (…) Il est mis fin à l'état
    d'exception dans les mêmes normes que sa proclamation.

    Article106 : La forme monarchique de l'Etat ainsi que les dispositions relatives à la religion musulmane ne peuvent faire l'objet d'une révision constitutionnelle.

    Dès le lendemain, le mouvement avait dénoncé la « nomination » de cette commission par le roi. Nizar Bennamate, un des fondateurs, explique :

    « Nous sommes contre cette commission parce qu'elle a été nommée de façon unilatérale, donc pas démocratique, et parce que les contours du travail de cette commission ont été tracés par le roi. C'est de la figuration de se rendre là-bas. »

    « Nous craignons qu'ils se contentent de nous écouter sans réellement tenir compte de nos propositions, » affirme Mohamed Lmossayer, fondateur du mouvement et membre d'Attac Maroc.

    « Nous savons qu'on ne pourra pas sortir des 7 points énoncés lors du discours. Dès le départ, il y a des limites établies ».

    Pas mandatés
    Dans un communiqué, le mouvement déclare n'avoir mandaté personne pour assister aux travaux de la commission. Quelques membres du mouvement ont cependant accepté de présenter leurs propositions devant la commission en tant que représentants d'un parti ou d'une organisation. Environ une centaine de jeunes (étudiants, membres d'organisations ou de partis politiques), dont 45 membres du mouvement, ont été invités à rencontrer la commission.

    « Je viens d'être joint par la commission, mais officiellement pour présenter des propositions en tant qu'étudiant en droit, pas en tant que membre du mouvement, » disait ainsi Abdallah Aballagh samedi en début d'après-midi.

    « Je ne m'y rendrai pas. Nous avons décidé de ne pas nous y rendre au mouvement. De plus, la commission est coincée parce que les jeunes du mouvement ont refusé de répondre à son invitation, et les organisations qui veulent réellement le changement aussi ».

    S'il s'oppose à la participation du mouvement à la révision constitutionnelle, Abdelkhalek Elboumeslouhi, étudiant en sciences-politiques et membre de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), l'opposition parlementaire de gauche, a néanmoins décidé de se rendre à une deuxième série de consultations prévue samedi prochain.

    « Au sein du parti, nous voulons changer la constitution. On n'est pas contre la commission. On fait avec ce qu'il y a ».

    Dans leur document fondateur, publié avant leur première marche le 20 février dernier, les membres du mouvement s'étaient exprimés en faveur d'une « constitution démocratique et populaire ». A l'origine de manifestations à travers le pays depuis le 20 février dernier, le mouvement appelle à des réformes politiques et sociales profondes dans le pays. Il réclame l'élaboration d'une nouvelle constitution et refuse une révision de la constitution actuelle.

    « La constitution actuelle n'est pas réformable »
    Pour Nizar Bennamate :

    « La constitution actuelle n'est pas réformable parce qu'elle est féodale, totalitaire, rétrograde, religieuse ».

    « Je pense que les jeunes qui ont décidé de boycotter la commission ont bien fait, » dit Fouad Abdelmoumni (photo), ancien Vice-Président de l'AMDH et membre du Mouvement 20 Février. D'après lui, le mouvement, qui n'est pas un parti politique, est un mouvement en construction qui doit attirer l'attention sur l'essentiel de ses revendications : le passage à une démocratie parlementaire.

    Il n'est pas « opportun » pour les leaders du mouvement de se « pencher sur les détails de la constitution », ajoute-t-il.

    Plusieurs organisations proches du mouvement ont aussi décidé de ne pas se présenter devant la commission. L'association altermondialiste Attac Maroc, qui est présente au Maroc depuis 2000 mais qui n'est pas officiellement reconnue, et l'AMDH (Association Marocaine des Droits Humains), ont refusé de se rendre à cette consultation.

    Parmi les partis qui soutiennent le mouvement, le Parti Socialiste Unifié (PSU) et Annahj Addimocrati n'ont pas participé aux travaux de la commission mais ont rendues publiques leurs propositions.

    Le PSU s'est prononcé pour une monarchie parlementaire où seul le parlement détient le pouvoir législatif. Annahj Addimocrati déclare vouloir une constitution qui met « fin au despotisme » et évoque un Etat démocratique laïc.

    Trente autres formations politiques ont soumis leurs propositions à la commission, loin d'être à la hauteur de l'enjeu, selon de nombreux analystes.

    D'après le mouvement, les conditions pour l'élaboration d'une constitution démocratique ne sont pas encore réunies au Maroc. L'Etat doit d'abord émettre des signes de changement forts comme la libération de tous les prisonniers politiques, des mesures contre la corruption, la démission du gouvernement, la dissolution du parlement.

    Le 8 avril dernier, jour de l'ouverture de la nouvelle session parlementaire, le mouvement tenait un sit-in devant le parlement pour appeler à sa dissolution.

    « Faire preuve de maturité et inspirer la confiance »
    Mohamed Tozy, politologue et aujourd'hui membre de la commission, estime pour sa part, dans le mensuel Revue :

    « La monarchie parlementaire suppose une classe politique exigeante et crédible, faisant preuve de maturité et inspirant la confiance. Toutes ces choses font défaut pour l'instant, »

    Conscients des défis à relever, les membres du mouvement ont récemment décidé d'organiser des cercles de discussions dans les quartiers populaires pour sensibiliser la population aux défis politiques et sociaux de demain.

    Ils appellent à manifester dimanche à Salé et Tanger notamment, et le 24 avril dans les principales villes du pays.

    Rue89
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

  • #2
    c'est un manque de maturité politique

    la travail de la commission devra de toute façon être sanctionné par un vote populaire
    alors ou est le problème?

    l'invitation qui leur a été faite ne mentionnait pas de limites de proposition

    rien ne les empèche de proposer ce qui bon leurs semble même audela des sept points

    en s'isolant ils se mettent dans le même rang que les radicaux de la gauche (Nahj, PADS, PSU) et l'extrme islamiste (adl ihsan)


    De toute façon qlq soit le projet ils sera rejeté par cette frange de marocain et ce le citoyen qui se prononcera
    et là on saura le poids réel de chacun

    et chacun prendra la place qui lui revient
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

    Commentaire


    • #3
      ces jeunes que vous insultez ont été la source de changement de la constitution , les adeptes du wait and see et lay tawal f 3mor sidkom n'ont aucun mérite la dedans....


      si ce mouvement ne veut pas faire partie de cette commission, c'est son droit, pourquoi les insulter ?


      voila ce que les partis ont proposé :

      http://www.telquel-online.com/468/im...nstitution.pdf

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      • #4
        Maroc Le Bon Al Makhzen et le Con حصاد مارس 2011

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        • #5
          C'est la misérable génération Telquel, enfermée dans son complexe d'infériorité, qui imagine que seul l'avènement d'une vraie "démocratie" rendra les marocains égaux aux européens. J'ai honte pour eux. J'ai honte de leur idées, de leurs arguments. J'ai honte d'entendre que le peuple marocain serait maintenant assez adulte pour se prendre en main. Ces débiles voudraient donner raison aux crapules qui pillent, violent et massacrent dans nos pays depuis 200 ans qu'ils ne s'y prendrait pas autrement.

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          • #6
            Selon moi,

            leur refus de participer la réunion prévue a cet effet pour exposer leur point de vue en la matière relève plus d'un militantisme partisan du fait de leur obédience idéologique que autre chose.En générale située aux antipodes de l'échiquier politique)


            Autant légaliser leur mouvement dans un cadre organisé(ex:attac).
            Ce cadre est beaucoup plus approprié pour leur type de militantisme que dans un cadre plus globalisé.

            Et on saura le véritable poids politique de ces mouvements lors des consultations électorales .

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            • #7
              e Mouvement du 20 février refuse la Commission du roi
              bravo c'est une trés bonne démarche pour mettre la pression !
              "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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              • #8
                C'est la misérable génération Telquel, enfermée dans son complexe d'infériorité, qui imagine que seul l'avènement d'une vraie "démocratie" rendra les marocains égaux aux européens. J'ai honte pour eux. J'ai honte de leur idées, de leurs arguments. J'ai honte d'entendre que le peuple marocain serait maintenant assez adulte pour se prendre en main. Ces débiles voudraient donner raison aux crapules qui pillent, violent et massacrent dans nos pays depuis 200 ans qu'ils ne s'y prendrait pas autrement.

                mtn quand on demande plus de dignité plus de justice moins de corruption moins de voleurs et moins de pouvoir pour m6, on est inférieur à je ne sais qui !!!! drole d'analyse, tout connecter à l'occident le moindre mouvement c'est ca le complexe d'infériorité.....un exemple :

                qui imagine que seul l'avènement d'une vraie "démocratie" rendra les marocains égaux aux européens
                aucun manifestant n'a parlé de ca.....va falloir arrêter avec ce genre de conneries, si ti vivais au Maroc t'aurais vu les choses autrement , mais t'es bien au chaud la ou tu es chez les européens dont tu parles.....

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                • #9
                  bravo c'est une trés bonne démarche pour mettre la pression !
                  je pense le contraire,

                  Le bon sens était d'abord d'exposer et de défendre ses points de vues devant cette commission.

                  Comme l'occasion était donnée

                  Car ils n'avaient rien a perdre.

                  Ensuite pouvoir critiquer ,vilipender avant et après les conclusions de cette ladite commission.



                  Je dirais plutôt que c'est de l'obstruction pour de l'obstruction et non pour une construction car elle est fortement teintée de partisanisme .

                  et non le sens des responsabilités devant des Evénements majeurs qui engageront notre pays
                  Dernière modification par bruxelles, 17 avril 2011, 13h43.

                  Commentaire


                  • #10
                    bruxelles
                    c'est en partie grâce à eux qu il y a eu des changements soudains au maroc notamment la libération de la parole à l endroit du roi!
                    et c'est en partie grâce à eux que le roi à accélérer les réformes même si c'est encore au stade des promesses!
                    leurs revendications concernant la constitution sont connues donc cette posture c'est peut être un moyen de pression pour que la commission qui se penchera sur la constitution prendra en compte leurs demandes!
                    de toute façon dans l esprit démocratique leur décision est respectable qu on soit pour ou contre
                    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

                    Commentaire


                    • #11
                      bruxelles
                      c'est en partie grâce à eux qu il y a eu des changements soudains au maroc notamment la libération de la parole à l endroit du roi!
                      et c'est en partie grâce à eux que le roi à accélérer les réformes même si c'est encore au stade des promesses!
                      leurs revendications concernant la constitution sont connues donc cette posture c'est peut être un moyen de pression pour que la commission qui se penchera sur la constitution prendra en compte leurs demandes!
                      de toute façon dans l esprit démocratique leur décision est respectable qu on soit pour ou contre
                      c'est aussi en grande partie que les succès des marches précédentes est du fait de nombreux citoyens qui ont répondu à l'appel du mouvement du 20 février pour un Maroc démocratique dans le sens le plus large et qui ne partagent pas forcément toutes leurs idées.

                      A partir de là,

                      de ne plus êtres dictée que par ses convictions partisanes .

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                      • #12
                        q
                        ui ne partagent pas forcément toutes leurs idées.
                        c'est l essence meme de la démocratie qu il y ait une multitude de courants qui sur certains points divergent et convergent sur d 'autres
                        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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