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L'immigration : un coup de chance ?

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  • L'immigration : un coup de chance ?

    Bonjour, un coup de chance pour le pays, pas nécessairement pour l'immigrant.

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    De l'avis général, les Etats-Unis sont meilleurs que l'Europe lorsqu'il s'agit d'intégrer les immigrants musulmans. Et il y a à cela de nombreuses explications. Elles vont de l'héritage colonial de l'Europe et de ses « travailleurs invités » à l'acceptation traditionnelle par la société américaine des immigrants. Mais n'y aurait-il pas un autre facteur, qui n'aurait que peu à voir avec le pays d'accueil lui-même, qui joue également un rôle important ?

    Fiers d'avoir réussi à intégrer en leur sein les mulsumans, les Américains ne manquent pas de critiquer les Européens pour avoir échoué à accepter dans leur société les musulmans, même les immigrants de seconde ou troisième génération. Pour bien des observateurs américains, cet échec résulte d'une erreur de politique : les Européens ont préféré des programmes d'assistance sociale à toute tentative significative d'intégration des nouveaux venus dans la société.

    Si on met de côté pour un instant ces tentatives et que l'on cherche à expliquer de quoi souffre l'Europe, une question se pose : l'immigration sélective n'expliquerait-elle pas la différence entre l'Europe et les Etats-Unis ? Quelques chiffres d'abord. Contrairement à ce que beaucoup pensent, 24 % seulement des Arabes américains vivant aux Etats-Unis sont musulmans, d'après Zogby International, les deux tiers sont en réalité chrétiens, en grande partie du Liban et d'Egypte. On devrait donc se méfier davantage de la confusion - délibérée ou fortuite - entre les termes « Arabes américains » et « Musulmans américains ». Mais la vraie histoire aux Etats-Unis va bien plus loin que cela. Une autre statistique importante mérite réflexion : le revenu annuel médian d'une famille arabo-américaine vivant aux Etats-Unis est de 52.300 dollars - 4,6 % de plus que le revenu de toutes les autres familles américaines, selon Zogby International. Il y a, en fait, parmi les musulmans arrivés aux Etats-Unis, un grand nombre de personnes qui, par leur éducation et leur formation, se classaient parmi les plus qualifiées dans leur pays d'origine. Beaucoup d'entre eux parlaient un bon anglais avant d'arriver sur le territoire américain. Ils étaient en outre très motivés sur le plan économique - se sentant bien souvent étouffés par des structures de type castes ou par des bouleversements politiques dans leur pays.

    Considérons par exemple la situation des Américains d'origine iranienne, pour la plupart d'entre eux musulmans. Ils étaient souvent issus des milieux d'affaires et avaient fui leur pays en 1979. Ils n'étaient cependant pas assez riches pour résider à Londres ou à Paris : ils sont venus s'installer aux Etats-Unis. L'Amérique a toujours été une terre d'accueil pour des personnes hautement qualifiées. Pour celles-ci, aucune société n'offrait un meilleur « rendement économique » pour leur « investissement », leur émigration vers des pays étrangers. En Europe, la situation est bien différente. La plupart des émigrés musulmans ont connu des difficultés car ils sont sans qualification, pauvres et ne parlent pas l'anglais - ou la langue de leur pays d'accueil - assez bien.

    En accueillant des musulmans démunis et ne disposant pas des armes nécessaires à leur intégration, l'Europe a joué de malchance. Cela n'excuse pas les nombreuses erreurs faites par l'Europe mais aide à corriger la perception largement répandue qui veut que les différents résultats obtenus sont entièrement dus aux politiques et attitudes respectives des Etats-Unis et de l'Europe.

    L'Amérique a adopté une politique d'immigration sélective, pas l'Europe. Voilà la différence. Les Européens peuvent être critiqués pour avoir manqué de vision sur ces questions, pour leur humanitarisme excessif aussi. Les Américains sont eux réellement compatissants. Ils sont restés fidèles aux mots mémorables d'Emma Lazarus, gravés de manière aussi indélébile à la base de la statue de la Liberté : « Donne-moi tes pauvres, tes exténués / Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres. »

    STEPHAN RICHTER est éditeur de The Globalist
    5 avril 2006
    http://www.lesechos.fr/journal200604...es/4405205.htm
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Ce qui réconforte Sarko dans sa thèse de l'immigation choisie...
    ?

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