Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a limogé dimanche son gouvernement, 48 heures après la brutale répression d'une manifestation contre son régime qui a fait, selon des sources médicales, une cinquantaine de morts.
Cette violence avait continué à provoquer une hémorragie dans les rangs du régime, en butte depuis des semaines à une révolte populaire croissante visant au départ immédiat de Saleh.
Abdallah Alsaïdi, représentant permanent du Yémen aux Nations unies, avait annoncé dimanche sa démission, de même que la ministre des Droits de l'homme, Houda al Ban, seconde membre du gouvernement à quitter le gouvernement depuis vendredi.
"Cette situation critique nous empêche de poursuivre notre travail sous un régime qui ne respecte pas les droits de l'homme et les libertés", a déclaré Ban, disant parler également au nom de son adjoint Ali Tayssir.
Vendredi, c'était le ministre du Tourisme, Nabil Hassan al Fakih, qui avait démissionné du gouvernement et du parti au pouvoir. Le président de la commission des Affaires étrangères du parti et l'ambassadeur en Russie avaient également annoncé leurs démissions.
Deux autres membres en vue du parti, dont le directeur de l'agence de presse officielle, Nasser Taha Moustafa, avaient, eux aussi, depuis, annoncé leurs démissions.
Vendredi, des tireurs embusqués sur les toits ont tué, selon des sources médicales, jusqu'à 52 manifestants à la sortie de la grande prière hebdomadaire, qu'une foule immense a enterrés dimanche côte à côte dans un cimetière de Sanaa proche d'un camp militaire.
Le drame de vendredi a incité Saleh a décréter pour une durée d'un mois l'état d'urgence, qui augmente les pouvoirs de la police et restreint la liberté de réunion ainsi que celle d'aller et venir.
Depuis des semaines, des dizaines de milliers de manifestants réclament le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, d'abord à la tête du Nord-Yémen puis du Yémen réunifié.
Mais, si le chef de l'Etat a promis de ne pas se représenter, il a exclu d'écourter son mandat actuel, qui expire en 2013.
Dimanche les policiers, auxquels les manifestants imputent le carnage de vendredi, avaient disparu des rues de Sanaa, remplacés par des soldats en treillis, armés seulement de bâtons en signe d'apaisement.
"C'est le signe de l'échec de la sécurité dans la répression de la révolution et les foules qui étaient présentes aujourd'hui montrent qu'elles sont prêtes à de nouveaux sacrifices", a déclaré un porte-parole de l'opposition, Mohamed al Sabri.
Des chars et blindés étaient en position autour du palais présidentiel et devant les principaux points névralgiques de la capitale. Mais la tension dans la capitale semblait avoir baissé d'un cran.
De source gouvernementale, on déclare que le puissant voisin saoudien poursuit toujours ses efforts de médiation engagés dès avant vendredi entre gouvernement et opposants.
Par Reuters
Cette violence avait continué à provoquer une hémorragie dans les rangs du régime, en butte depuis des semaines à une révolte populaire croissante visant au départ immédiat de Saleh.
Abdallah Alsaïdi, représentant permanent du Yémen aux Nations unies, avait annoncé dimanche sa démission, de même que la ministre des Droits de l'homme, Houda al Ban, seconde membre du gouvernement à quitter le gouvernement depuis vendredi.
"Cette situation critique nous empêche de poursuivre notre travail sous un régime qui ne respecte pas les droits de l'homme et les libertés", a déclaré Ban, disant parler également au nom de son adjoint Ali Tayssir.
Vendredi, c'était le ministre du Tourisme, Nabil Hassan al Fakih, qui avait démissionné du gouvernement et du parti au pouvoir. Le président de la commission des Affaires étrangères du parti et l'ambassadeur en Russie avaient également annoncé leurs démissions.
Deux autres membres en vue du parti, dont le directeur de l'agence de presse officielle, Nasser Taha Moustafa, avaient, eux aussi, depuis, annoncé leurs démissions.
Vendredi, des tireurs embusqués sur les toits ont tué, selon des sources médicales, jusqu'à 52 manifestants à la sortie de la grande prière hebdomadaire, qu'une foule immense a enterrés dimanche côte à côte dans un cimetière de Sanaa proche d'un camp militaire.
Le drame de vendredi a incité Saleh a décréter pour une durée d'un mois l'état d'urgence, qui augmente les pouvoirs de la police et restreint la liberté de réunion ainsi que celle d'aller et venir.
Depuis des semaines, des dizaines de milliers de manifestants réclament le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, d'abord à la tête du Nord-Yémen puis du Yémen réunifié.
Mais, si le chef de l'Etat a promis de ne pas se représenter, il a exclu d'écourter son mandat actuel, qui expire en 2013.
Dimanche les policiers, auxquels les manifestants imputent le carnage de vendredi, avaient disparu des rues de Sanaa, remplacés par des soldats en treillis, armés seulement de bâtons en signe d'apaisement.
"C'est le signe de l'échec de la sécurité dans la répression de la révolution et les foules qui étaient présentes aujourd'hui montrent qu'elles sont prêtes à de nouveaux sacrifices", a déclaré un porte-parole de l'opposition, Mohamed al Sabri.
Des chars et blindés étaient en position autour du palais présidentiel et devant les principaux points névralgiques de la capitale. Mais la tension dans la capitale semblait avoir baissé d'un cran.
De source gouvernementale, on déclare que le puissant voisin saoudien poursuit toujours ses efforts de médiation engagés dès avant vendredi entre gouvernement et opposants.
Par Reuters
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